John Stockton Vs Steve Nash

John Stockton Vs Steve Nash

John Stockton - Steve Nash - Utah Jazz - Phoenix Suns

Pendant les fêtes de fin d'année, Duel de Génération reprend sa formule rétro et vous propose de célébrer Noël avec deux légendes qui ont fait du caviar, leur spécialité.

Symboles des meneurs passeurs dans les années 90 puis 2000, John Stockton et Steve Nash ont délivré autant de cadeaux à leurs coéquipiers que le Père Noël fin décembre. Pick'n'roll d'un côté, run and gun de l'autre, chacun dans son style a marqué son époque. Pour ce duel de génies de la passe, c'est Sylvain qui représentera le chef d'orchestre du Jazz, pendant que David défendera les couleurs du Canadien.

 

  • Round 1 : Apport Offensif

 

Sylvain : Quand on pense aux meilleurs passeurs NBA, on se rappelle le génie de Magic Johnson, les caviars millimétrés de Jason Kidd ou même la vista actuelle de Chris Paul. Pourtant, le leader historique en terme d'assists a un look de groom d'hôtel, un charisme proche du zéro et a passé toute sa carrière loin des spotlights chez les Mormons. Si l'on croise John Stockton, difficile d'imaginer que ce mec au physique banal (1m85 pour 79 kg) a tenu la dragée haute aux plus grandes stars de la Ligue, du chien fou Gary Payton à son altesse Michael Jordan. Surclassé athlétiquement par la plupart de ses adversaires, Stockton a misé sur l'intelligence de jeu pour se faire une place au Panthéon NBA.

De souche irlandaise, John grandit à Spokane dans l'Etat de Washington, patrie des Supersonics. Au moment de rejoindre l'université, il reste au bercail à quelques kilomètres du bar "Jack & Dan's" tenu par son paternel. La fac de Gonzaga ne fait pas vraiment partie du paysage NCAA... tout juste célèbre dans l'Hexagone pour avoir recruté le premier français aux States, Jean-Claude Lefebvre, en 1960 ! Chez les Bulldogs, la classe de Stockton détonne, il termine son cursus en étant leader de la West Coast Conference au scoring (20.9 points) et bien sûr à la passe. Coupé au dernier moment de la sélection nationale pour les J.O. de 1984 par le coach Bob Knight, Stock se rattrape à la draft cette année-là.

 

A la recherche d'une doublure à la mène, Utah le choisit en 14ème position. Dans cette cuvée mythique qui compte dans ses rangs Jordan, Olajuwon et Barkley, John part avec une longueur de retard. Barré par le All Star Rickey Green, il apprend le métier sur le banc pendant deux saisons. En 1987, il pointe le bout de nez en cumulant plus de passes (8.2 assists) que de points (7,9 unités) en seulement 22 minutes. Enfin titularisé la saison suivante, Stock passe un cap et prend en main définitivement la baguette du Jazz, un rôle qu'il conservera pendant 16 ans. Un modèle de longévité et de robustesse car malgré son physique chétif, il enchaîne 12 saisons pleines à 82 matchs dont 4 passées 36 ans... une aberration sportive à l'heure actuelle.

Mais, comment évoquer l'apport offensif de Stockton, sans parler de son acolyte Karl Malone, les Castor & Pollux de l'Utah. Inutile de rentrer dans le débat stérile de savoir lequel des deux est le plus dépendant de l'autre. On parle tout simplement du meilleur passeur de l'Histoire et du second scoreur alltime. Chaque soir de match, le mailman livre son courrier alimenté par son comparse. Le tandem devient la quintessence du pick'n'roll.

Mais Stockton ne se cantonne pas à un rôle de porteur d'eau. Au fil des saisons, il devient lui-même un attaquant redoutable. Avec trois exercices consécutifs à plus de 17 points, puis trois autres à 15 unités, il est la troisième pique du trident formé avec Malone et Jeff Hornacek. Capable de prendre le jeu à son compte dans les moments chauds, Stock s'est armé d'un tir fiable. Peu de meneur de sa taille peuvent se targuer d'afficher un pourcentage supérieur à 50% (51,5% en carrière) dans les tirs de champs et un honorable 38,4% derrière l'arc. Pour les fans de stats avancées, John affiche un Offensive Rating en carrière de 120.5 points, soit le 4ème meilleur de tous les temps.

 

Les moments de gloire de la franchise mormone se résument aux performances dantesques en playoffs de son duo : 5 demi-finales et 3 finales à l'Ouest et bien sûr 2 finales NBA qui se finirent la tête sur le billot contre les Intoucha'Bulls. Mais, pour chasser le spectre de ces défaites sur la dernière marche, il faut se rappeler que le Jazz a dû batailler contre les plus grandes équipes des 90's à l'Ouest. Des Lakers de Magic aux Sonics de Gary Payton en passant par les Spurs de Tim Duncan, toutes ont tôt ou tard chuté face à Stockton. En 1997, alors que les hommes de Jerry Sloan semblent buter inexorablement en finale de conférence, Stock écrit la plus belle page de sa carrière. Opposé aux Rockets, le meneur rentre en fusion dans la dernière minute du Game 6. Il marque les 9 derniers points de son équipe avec, cerise sur le gâteau, un énorme buzzer beater sur la tête de Barkley. Sir Charles s'agenouille réalisant qu'il vient de laisser passer sa dernière chance de titre. De l'autre côté, Stock jubile comme rarement sur un parquet, il vient à lui seul de propulser Utah vers la première finale de son histoire.

 

David : Né dans une famille fan de soccer, notre football, c'est tout naturellement vers l'autre ballon rond que Steve Nash aurait dû se tourner. Son frère Martin est d'ailleurs devenu footballeur pro. Pour notre plus grand bonheur, Steve choisit le basket dès le secondaire... époque où il jouera pivot.

Nash intègre plus tard l'université de Santa Clara où il effectue ses quatre années de fac. Durant les deux dernières, il est élu joueur de l'année de la Conférence Ouest avec des stats proches des 20pts et 7pds de moyennes... Largement de quoi se présenter sereinement à la draft NBA.

 

1996, une cuvée incroyable pour la NBA. Nash n'est appelé qu'en quinzième position par les Suns. Avant lui ? Tout simplement Allen Iverson, Marcus Camby, Shareef Abdur-Rahim, Stephon Marbury, Ray Allen, Antoine Walker, Kobe Bryant ou encore Pedrag Stojakovic... excusez du peu !

Nash devient alors le Canadien le plus haut drafté de l'histoire. A Phoenix, il sera difficile de faire ses preuves car deux grands meneurs sont déjà dans l'effectif : Kevin Johnson et Jason Kidd. Steve ronge son frein en se contentant de miettes la première année, puis en frôlant les 10pts de moyenne en sortie de banc lors de son exercice sophomore. La retraite de Johnson lui donne un peu plus de champ libre mais Kidd reste le titulaire indiscutable. Conscient qu'ils ont un beau doublon à la mène, les Suns décident de trader Nash vers Dallas pour laisser le poste de meneur à Kidd. Ils obtiennent alors Pat Garrity, Martin Muursepp, Bubba Wells et un pick... qui permettra plus tard la venue de Shawn Marion.

Il rencontre alors Dirk Nowitzki qui vient d'être drafté par les Mavs. Le Canadien et l'Allemand sont encore timides cette saison avec 8pts de moyenne chacun dans cette équipe en reconstruction. Mais Nash peut maintenant être titulaire, il évoluera à chacune de ses six années passées dans le Texas. Il développe son sens de la passe et montre l'étendu de ses capacités de scoreurs. Il arrive à des moyennes de 17pts et 8pds et forment avec Dirk un formidable duo. Malgré leur efficacité, les deux stars ne feront jamais mieux que leur finale de conférence Ouest en 2003 où ils s'inclinent 4-2 face aux Spurs. 

En 2004, il retourne à Phoenix, sa première Franchise. Cette fois, il fait partie des tops meneurs de la ligue et devient la pièce maîtresse de cette équipe.Sous l'impulsion du coach Mike D'Antoni, les Suns jouent le Run & Gun à outrance grâce à la vitesse et aux passes de Nash et aux multiples scoreurs qui excellent dans l'équipe. Shawn Marion, Amar'e Stoudemire, Quentin Richardson et Joe Johnson notamment. L'équipe est incroyablement excitante à regarder jouer et Nash obtient son premier titre de MVP grâce à ses 15.5pts et 11.5pds de moyennes, c'est le premier Canadien récompensé de ce trophée. On n'a donc un MVP qui score moins que les standards habituels mais dont l'importance est primordial dans le style de jeu de l'équipe... si Nash n'est pas là, le système ne peut pas prendre. Il augmente son scoring l'année suivante en passant à 18.8pts de moyennes, il est toujours meilleur passeur de la ligue (10.5pds) et conserve alors son titre de MVP en 2006. 

Nash passe tout près du triplé avec une troisième saison consécutive en tant que meilleur passeur de la ligue. Mais en 2007, c'est son vieux pote Dirk qui est élu MVP, Nash est second cette fois. Le Run & Gun orchestré par Nash est toujours aussi efficace dans la mesure où il permet de gagner des matchs et de divertir les fans. Mais le système de Mike D'Antoni ne permetra pas de gagner le championnat à Nash, STAT et Marion. Le trio est efficace mais ne sera jamais parfait, il n'atteindront jamais les Finales NBA, leur plus long parcours reste leur finale de conférence perdue en 2006 contre Dallas... qui s'inclinera plus tard contre le Heat de Dwyane Wade et Shaquille O'Neal. Le Shaq justement fera partie des renforts qui rejoindront Phoenix par la suite. Mais malgré la présence de bons role players comme Boris Diaw, Leandro Barbosa ou Raja Bell, les Suns stagnent et explosent.

En 2012, Nash décide de rejoindre les Lakers pour une dernière danse et enfin obtenir une bague. Avec Kobe, ils forment un duo d'arrières all-stars déjà énorme mais le cinq est encore complété par Ron Artest, Pau Gasol et l'autre néo-Laker Dwight Howard. La suite est encore dans les mémoires, la greffe ne prend pas en raison des blessures de Kobe et Nash ainsi que du mal à s'intégrer de Dwight qui quitte L.A après un an. Nash ne joue que 65 matchs en deux ans pour 11pts et 6ds de moyenne, honorable pour un joueur de 39 ans mais tellement loin de ce que cette arrivée dans la cité des anges annonçait. 

 

Résultats : 1-0 pour Nash. En attaque, les deux joueurs se valent en terme de passes. On pourrait donner un léger avantage à Stock mais Nash a lui-aussi un faible avantage en terme de scoring avec un meilleur shoot. Malgré, tout, le point revient à Nash qui était inamovible dans le système de Mike D'Antoni qui ne pouvait tout simplement pas composer sans lui. 

 

 

  • Round 2 : Polyvalence et Leadership

 

Sylvain : Au royaume du caviar, Stockton est le roi. Entre 1987 et 1997, il enchaîne 10 saisons à plus de 10 passes de moyenne. Au zénith de sa relation avec Karl Malone, le meneur va même pousser ses standards à 14,5 puis 14,2 assists. En 1990, il compile 10 matchs à plus de 20 passes et rentre dans le trio historique des joueurs à plus 1000 assists sur une saison. Des chiffres qui défient la logique mais qui montrent bien toute l'intelligence du bonhomme. Un Q.I. basket hors norme qui a permis à certains joueurs dénués de talent offensif, Mark Eaton et Greg Ostertag en tête, de briller sous le maillot du Jazz.

En défense, Stockton est un vrai poison pour son adversaire. Elu à 5 reprises de la NBA All-Defensive Second Team, sa dureté physique a toujours était surprenante pour un joueur de son gabarit. Son sang irlandais ne faisait qu'un tour, lorsque le jeu nécessitait de sortir les coudes ou poser des écrans plus qu'appuyés. Cette pression défensive associée à un sens inné de l'anticipation en ont fait le meilleur intercepteur de l'Histoire. Stock a bouclé 3 saisons à plus de 3 steals par matchs et 7 autres à plus de 2 ballons volés.

Leader de l'attaque et de la défense sur le parquet, John est également un chef d'orchestre vocal pour le Jazz, n'hésitant pas à haranguer ses coéquipiers les jours sans.

 

 

David : Nash a régulièrement été cité comme le coéquipier rêvé des joueurs NBA. Il a su creuser son trou dans la ligue malgré une concurrence rude à son poste en entrant en NBA. En observant Kidd et Johnson, Nash a sans doute développé son jeu pour devenir l'un des meilleurs meneurs all-time. En tant que chef d'orchestre ultime, il n'avait même pas besoin de donner de la voix pour imposer sa présence, ses passes suffisaient amplement.

En terme de polyvalence, Nash est un rebondeur correct pour sa taille et son poste (3rbds par match en carrière) et il faut l'avouer, un très mauvais défenseur malgré sa grande mobilité. En attaque, son jeu ne se résume pas qu'aux cadeaux du ciel qu'il distribue à ses coéquipiers, Nash est aussi un scoreur incroyable. Ses shoots longues distances ont une précision chirurgical et sa vitesse lui permettait également de marquer facilement en contre-attaque et en pénétration.

 

Résultats : 1-1, le point revient à Stockton dans ce round. Tout aussi leader l'un que l'autre, les deux joueurs dégageaient cette aura de patron sur le terrain. Au niveau polyvalence, John brille pourtant bien plus des deux côtés du terrain. Pendant que Steve errait en défense, John volait une multitude de ballons pour stopper les attaques adverses.

 

 

  • Round 3 : La technique

 

Sylvain : John Stockton est le prototype du meneur passeur, un homme-ordinateur qui calcule précisément l'instant idéal pour délivrer la balle au bon coéquipier. Plutôt que de donner dans le spectacle et les highlights, Stock se concentre sur l'efficacité. Les passes aveugles ou dans le dos, il connaît pas. Qu'importe, John préfère maîtriser le tempo du collectif en menant une partition sans fausse note. Stockton c'est l'anti Magic Johnson. Son style tout en sobriété l'a pourtant conduit au sommet de la Ligue. Sa science millimétrée du pick'n'roll et pick'n'pop est devenue un modèle pour quantité de coachs essayant de calquer la formule magique du Jazz.

John ne se contente pas de faire briller les autres. Il est également un excellent scoreur utilisant son shoot qu'à bon escient, sur des pénétrations ouvertes ou en sortie d'écrans. Il compense sa relative petite taille par une dureté rarement vue chez un meneur. Stock sait comment jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la raquette et aller défier les big men avec un floater bien placé.

 

David : A son meilleur, Nash était le joueur le plus rapide de la ligue avec Tony Parker, Allen Iverson et Leandro Barbosa. On ajoute à cette vista son sens de la passe et on comprend pourquoi Nash foutait autant de désordre dans les défenses adverses. Sa manière de tirer le meilleur des joueurs autour de lui ont permis l'explosion de Stoudemire et Marion pour ne citer qu'eux. Rarement un système, le Run & Gun de D'Antoni, n'aura été aussi dépendant d'un seul joueur.

Techniquement, Nash pouvait distribuer la balle dans n'importe quelle situation. Que ce soit à l'aveugle ou après avoir attiré quatre défenseurs sur lui, Steve pouvait ressortir le ballon vers un coéquipier démarqué quoiqu'il advienne. Si ses fixations sur la défense adverse étaient si efficaces, c'est parce qu'il était impensable de lui laisser de l'espace. Déjà très performant en drive et en Pick and Roll, Steve Nash disposait en plus d'une mécanique parfaite aux lancers-francs... Impossible de l'arrêter en faisant faute ! De plus, il était doté d'un shoot à 3pts redoutable. Avec ses 42% de réussite en carrière, il est aujourd'hui le 18ème meilleur shooteur extérieur all-time... Si ça ne vous impressionne pas, allez voir le nom des 17 joueurs plus hauts placés ! 

 

 

Résultats : 2-1 pour Stockton. Son jeu est moins flashy, va plus droit au but et au final aura été plus efficace avec deux finales NBA perdues contre sa Majesté. C'est surtout pour sa technique défensive que Stock prend le dessus sur Nash... qui perd donc deux round à cause de sa défense passoire. 

 

  • Round 4 : Impact sur le basket et vie extra-sportive

 

Sylvain : Avec son style de jeu anti-flashy, Stockton était fait pour vivre loin des spotlights et de la surmédiatisation. L'image de la ville de Salt Lake City lui colle à la peau. Un environnement à taille humaine, à l'opposé du bling-bling et de la vie de jet-setteur, mais un état qui résonne tout entier pour le Jazz. Installé dans un faubourg de la ville, il n'était pas rare d'apercevoir la star locale, tondre sa pelouse ou bricoler dans sa maison. Une vie d'américain lambda qui sied parfaitement au personnage. Père modèle d'une famille de six enfants, John a poussé au maximum son potentiel pour le basket en laissant une trace indélébile dans les tablettes de la Ligue. Son intelligence de jeu le prédestinait à une grande carrière de coach. Mais à 54 ans, Stock n'a toujours pas franchi le pas, cherchant peut être à éviter les projecteurs des bancs NBA. Au lieu de cela, il a opté fin 2015 pour un job d'assistant coach dans l'équipe féminine de Montana State... tout un symbole.

 

David : Contrairement à Stock, le flashy est un peu la marque de fabrique de Nash. Jamais le dernier quand il s'agit de déconner, il tournait des vidéos funs avec ses coéquipiers ou des pubs déjantées bien avant l'arrivée de Metta World Peace ou JR Smith. Sa bonne humeur permanente a sans doute aider à optimiser son entente avec ses coéquipiers et à en faire le meneur idéal qui connaît les joueurs par coeur. Sa passion pour le Football, comme Kobe Bryant, fait de lui l'une des meilleures passerelles entre les deux sports avec Tony Parker ou Thierry Henry. On se souvient d'un All-Star Weekend où Nash levait la balle du pied pour permettre à Stoudemire de dunker au concours. 

Steve Nash, c'est surtout celui qui a permis à la NBA actuelle d'être ce qu'elle est en popularisant le Run & Gun. De Don Nelson à Mike D'Antoni, ce style était souvent condamné à n'être au sommet qu'en terme de highlights et autres top tens. Steve Kerr avait bien compris comme ce style pouvait être efficace et a obtenu le titre avec Stephen Curry et les Warriors d'après une recette proche de celle des Suns des années 2000... la défense en plus.

 

Résultats : 2-2, Nash égalise dans ce duel grâce à son charisme et sa présence dans les mémoires encore fraîche. Si c'est Stephen Curry qui a soulevé un titre avec le Run & Gun, c'est encore pour beaucoup l'image de Nash qui est rattachée à ce style.

 

  • Round 5 : Distinctions personnelles

 

Sylvain : Dans la catégorie des joueurs sans titre NBA, John Stockton a l'un des plus grands palmarès. Meilleur passeur et intercepteur alltime, il rentre forcément dans la conversation pour le débat du meilleur meneur de l'Histoire. Stock, c'est aussi une assurance playoffs pour un collectif : 19 participations à la post-saison en autant d'années de carrière. Intronisé au Hall of Fame en 2009, il cumule 10 étoiles de All Star (dont un titre de co-MVP avec Karl Malone, indissociable même dans les trophées individuels), 11 apparitions dans les meilleurs cinq NBA dont 2 dans la First Team, 5 nominations dans la NBA All-Defensive Second Team. Ses titres, Stockton est allé les chercher aux Jeux Olympiques. D'abord avec la Dream Team iconique de Barcelone puis sur le sol américain à Atlanta en 1996.

 

David : On arrive à la partie qui fait tâche dans le CV de Nash. Collectivement, Nash n'a jamais gagné de titre majeur. Il s'est contenté de trois titres de division avec Phoenix en plus de celui qu'il a obtenu à Dallas. Il n'a pas gagné le titre NCAA, encore moins de tournoi avec le Canada. Individuellement, les choses vont mieux pour le Canadien. Trois fois dans la All-NBA first Team, deux fois dans la second et deux fois dans la third à une époque où Jason Kidd et Gary Payton sont au sommet, c'est déjà énorme. Mais ses plus hautes distinctions sont bien entendu ses deux titres de MVP. On ajoutera tout de même à son palmarès ses huit participations au All-Star Game, ses deux trophées au Skills Challenge et ses cinq titres de meilleur passeur de la ligue... dont il est le 3ème passeur all-time derrière Kidd et Stockton. 

 

Résultats : 3-2 pour Stockton. Deux finales de Conférence pour Steve contre deux finales NBA pour John, deux titres de MVP pour le Canadien contre une médaille de champion Olympique pour l'Américain avec la Dream Team. Stock prend l'avantage d'un cheveux sur ce dernier round. 

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes

 

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