Tim Duncan Vs Anthony Davis

Tim Duncan Vs Anthony Davis

Tim Duncan - Anthony Davis - San Antonio Spurs - New Orleans Pelicans

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Pour rendre un dernier hommage au néo retraité Tim Duncan, on l'oppose, cette semaine à l'un de ses successeurs dans les raquettes, Anthony Davis.

Sur le papier, le combat paraît bien déséquilibré entre l'intérieur le plus victorieux de l'Histoire, Tim Duncan et la jeune star Anthony Davis. Pourtant, en alignant des performances hallucinantes en ce début de saison, le jeune Pelican défendu par David a quelques arguments pour voler dans les plumes du Grand Tim représenté par Sylvain.

 

  • Round 1 : Apport Offensif

 

Sylvain : Tim Duncan, le meilleur poste 4 de l'Histoire, pour beaucoup d'observateurs. Sa technique irréprochable, son palmarès long comme le bras et sa longévité incroyable au plus haut niveau parlent pour lui. Car le grand Tim n'est pas un bavard. Ado, il se rêve champion olympique de natation, mais le passage de l'ouragan Hugo ravage la seule piscine de ses Iles Vierges natales. Compte tenu de sa taille, il se penche alors sur le basket. L'amour est immédiat et il ne cessera de nager à contre courant des différentes modes de ce sport. Son énorme potentiel fait fantasmer de nombreuses facs. Duncan ne choisit pas la facilité en s'engageant à Wake Forest dont l'effectif est en complète reconstruction. Dès son année sophomore, l'intérieur aide les Demon Deacons à rejoindre le tournoi final NCAA en éliminant North Carolina. Il est élu Defensive Player of the Year, trophée qu'il va rafler trois fois d'affilée. Car, contrairement aux jeunes talents de l'époque très pressés d'arriver en NBA, Duncan fait un cursus complet, une promesse faite à sa mère décédée. Lors de sa dernière saison à Wake Forest, il s'adjuge toutes les récompenses individuelles y compris le prestigieux Trophée Wooden de meilleur joueur universitaire. Avec ses 20.8 points, 14.7 rebonds et 3.3 blocks, Timothy se présente, enfin, à la draft en 1998.

 

Soupconnés de tanking après une saison quasi blanche de David Robinson, les Spurs mettent la main sur Duncan en first pick. Arrivé quelques mois auparavant sur le banc texan, Gregg Popovich axe son équipe sur le Tours Jumelles. L'Amiral prend Tim sous son aile. Sous sa coupe, Duncan apprend vite : il décroche sa première étoile de All Star et remporte haut la main le titre de Rookie of the Year avec 21.1 points et 11.9 rebonds de moyenne. Dès sa seconde année, Robinson lui laisse les clés de l'attaque des Spurs. Le sophomore écrase littéralement la Ligue en intégrant la All-NBA First Team et la NBA All-Defensive First Team. En playoffs, San Antonio ne lâche qu'un match à l'Ouest avant de marcher sur les Knicks en finale NBA (4 à 1). Duncan est élu MVP avec des stats à faire peur : 27.4 points, 14 rebonds et 2.2 contres. A 22 ans, la facilité et la sérénité qu'il dégage devant l'événement impressionne. Une légende vient de naître avec l'obtention de cette bague, la première d'une longue série. Car, pendant 10 ans, Tim enchaîne des saisons à plus de 20 points et 10 rebonds. Un véritable métronome, un ouvrier consciencieux qui abat son boulot à la chaîne avec une constance mécanique.

 

Il faut attendre 2003, pour voir le Spur de nouveau sous les feux de la rampe. San Antonio est désormais un Big Three avec les arrivées de Tony Parker et Manu Ginobili. Cette année-là, Duncan est à son prime et remporte son second titre de MVP, tandis que l'Amiral fait sa tournée d'adieux. Après avoir disposé de leurs deux grands rivaux à l'Ouest, les Suns et les Lakers, Tim verrouille la finale contre les Nets (4-2) en battant le record de contres sur une série (32 blocks). Duncan offre à son mentor Robinson la plus belle des sorties. Avec un effectif stable autour de ses cadres, le système Spurs se met en place, assurant chaque année une place de choix en playoffs. Sans jamais réaliser de back-to-back, les Texans remportent deux autres bagues contre les Pistons en 2005 et les Cavs du jeune LeBron James en 2007. Recadré au poste de pivot, Tim est désormais la pierre angulaire de la défense et laisse le soin à TP et El Manu d'alimenter la marque. Après un échec cuisant en Finale contre le Heat en 2013, Tim apparaît vieillissant. A 37 ans, il est plus que jamais économisé par Popovich. Mais, l'avènement d'un certain Kawhi Leonard en 2014, va regaillardir le pivot. Au terme d'une campagne de playoffs disputée à l'Ouest, les Spurs retrouvent le Heat sur la dernière marche. Le collectif texan va offrir un récital de jeu altruiste et prendre sa revanche 4 à 1. Pour son dernier titre, Duncan tourne encore à 15.4 points et 10 rebonds. Preuve s'il en est de sa longévité et de sa constance au plus haut niveau.

 

David : Au lycée, Anthony Davis est encore un "petit gars" d'1m93. Cette taille le place d'emblée au poste d'arrière, ce qui lui permettra d'apprendre à manier le ballon. S'il débute timidement sa carrière de lycéen, il monte en puissance dès sa troisième année. Il mesure désormais 2m03 et peut jouer à l'aile, ses stats sont énormes : 32pts, 22rbds et 7 contres de moyennes ! Collectivement, ce n'est pas aussi beau avec 6 victoires pour 22 défaites sur la saison... Il participe bien entendu aux matchs du Nike Hoop Summit, le McDonalds All-American ainsi que le Jordan Brand Classic où il excelle et fait encore monter sa cote auprès des recruteurs.

Davis rejoint alors Kentucky et John Calipari pour jouer une seule saison en NCAA... mais quelle saison ! Monobrow rafle tout ! Il tourne à 14pts, 10rbds et 5ctrs et les titres individuels de meilleur rookie NCAA, meilleur défenseur, meilleur joueur de la SEC. Associated Press et Sporting News le désignent meilleur universitaire de l'année, il ajoute encore à son palmarès les trophées Oscar Robertson et Adolph Rupp. Pour couronner le tout, les Wildcats remportent le titre NCAA et Davis est élu MOP du final four... Bien entendu, il décide de rejoindre la NBA dès le prochain exercice. 

 

Pour la première fois, deux joueurs de la même fac seront sélectionné en tête de la Draft. Pour cette cuvée 2012 les Hornets de la Nouvelle Orléans sélectionnent Anthony Davis, 2m11, ailier fort et pivot. Les Bobcats enchaînent avec Michael Kidd-Gilchrist. Le géant fait une belle première saison avec 13pts et 8rbds de moyennes. Il est bien entendu dans le meilleur 5 des rookies mais c'est Damian Lilard, le 6th pick, qui rafle le titre de ROY. 

Davis explose lors de sa saison sophomore. Même équipe mais nouveau nom puisque les Hornets deviennent les Pelicans. Il marque maintenant 20pts par matchs, prend 10 rebonds et contre quasiment 3 shoots par matchs. Il accumule les belles perfs avec un opening game à 29pts et 17rbs puis plus tard un match à 25pts, 8rbds, 6ctrs, 6ints et 4pds ! Il récidive encore avec 32pts, 12rbds et 6ctrs face au Lakers, puis 40pts et 21rbds contre les Celtics, rien se semble l'arrêter... sauf son équipe, toujours faiblarde et dans les bas-fonds du championnat. 

La courbe de progression d'Anthony Davis est irréelle puisqu'il évolue encore lors de sa troisième saison. Il fait encore un énorme match d'ouverture avec 26pts, 17rbds et 9ctrs, des chiffres dignes de Shaquille O'Neal, Hakeem Olajuwon ou Nate Thurmond. Il inscrit 43pts deux fois durant la saison et passe à 24pts de moyennes cette année. Il est élu dans la All-NBA First Team mais s'incline 4-0 au premier tour des playoffs contre les Warriors malgré 30pts, 11rbds et 3ctrs de moyennes sur la série. Les Pelicans lui offrent alors le plus gros contrat de l'histoire de la ligue avec 145 millions sur cinq ans.

 

L'an dernier, il battait son record de point avec 59 unités en plus de 20rbds contre les Pistons. Ses stats étaient toujours aussi mirobolantes mais les blessures le font rater 21 matchs. En ce début de saison, il commence avec une série de 8 défaites avec les Pelicans avant de gagner son premier match de l'exercice. Toujours esseulé, il réalise l'exploit de perdre l'opening game contre les Nuggets malgré 50pts, 16rbds, 7ints, 5pds et 4ctrs...Malgré un joueur à 31pts, 11rbds, 2ints et 3ctrs de moyennes, les Pelicans ont actuellement un bilan de 1-8. 

 

Résultats : 1-0 pour... Davis ! N'en déplaise aux fans de Dream Tim, Davis est encore plus offensif que Duncan. Le Pelican est beaucoup plus athlétique et sont jeu est encore plus orienté vers l'attaque que celui du Big Fundamental

 

  • Round 2 : Polyvalence et Leadership

 

Sylvain : Difficile de dire si c'est le Q.I. Basket hors-norme de Tim Duncan qui a forgé l'identité des Spurs de ces dernières décennies ou si c'est le système altruiste de Greg Popovich qui a fait du n°21 un intérieur les plus complets de sa génération. Les deux sont indissociables. L'intelligence de Duncan, c'est de ne jamais forcer les choses. Adroit dans le périmètre, il ne s'écarte que très rarement de sa zone de confort avec un pourcentage de 50,6% en carrière. Gros rebondeur (7ème de l'histoire) et contreur d'exception (5ème place juste devant Robinson), sa présence dans la raquette est l'arme de dissuasion ultime des Spurs. Avec 15 nominations dans les meilleurs cinq défensifs de la Ligue, Duncan a cette science du placement qui gêne l'adversaire. Power forward en début carrière, il s'est coltiné les Kevin Garnett et Amar'e Stoudemire à leur prime et leur a fermé la route des Finales à chaque reprise. Mué en poste 5 au fil des années, ses duels défensifs face au Shaq restent dans les annales.

Le leadership de Duncan ne s'exprime pas forcément par la parole mais bien plus dans l'attitude. Celle d'un gars qui respecte l'adversaire par mieux le dominer. Toujours prêt à calmer les débuts d'échauffourés, Tim est un gentleman qui est devenu un mentor pour les nouveaux arrivants. En intégrant tour à tour Parker, Ginobili et Leonard, Duncan a su leur laisser la place nécessaire au succès des Spurs.

 

David : 137 doubles-doubles en 269 matchs, aucun triple-double mais Davis les a souvent raté de peu... frôlant parfois même les quadruples doubles ou rendant des feuilles de stats pas si loin du quintuple-double !! Niveau polyvalence, Phatman sait tout simplement tout faire sur un terrain. Il galvanise ses coéquipiers en signant régulièrement des stats de Mammouth.

Collectivement, Davis ne brille plus depuis son départ de la NCAA... Ce n'est qu'avec Team USA qu'il a remporté des titres depuis qu'il est passé pro. On pourrait lui reprocher un manque de leadership mais il est difficile de faire mieux vu ce qu'il montre sur le terrain. Davis est dans la conversation pour le titre de MVP depuis sa deuxième année en NBA, il n'a par contre jamais été entouré par des joueurs qui lui permettraient d'obtenir le Graal. 

 

 

Résultats : 1-1. Le point est pour Tim ici. Duncan est un winner dans l'âme, il a su s'affirmer comme étant le patron de l'équipe, même à ses débuts avec David Robinson ou au crépuscule de sa carrière avec les bondissants Kawhi Leonard ou LaMarcus Aldridge. Pas très flashy sur le terrain, Duncan est par contre un rempart de poids en défense alors qu'en attaque, il excelle aussi à la passe et au scoring évidemment. 

 

  • Round 3 : Distinctions personnelles

 

Sylvain : Le capitaine des Spurs est l'un des joueurs les plus victorieux de l'histoire de la Ligue. Tim Duncan c'est l'assurance playoffs par excellence : à lui seul, il compte plus de succès en post-saison qu'une bonne dizaine de franchises NBA ! Ses 71% de victoires sous le maillot des Spurs sont un record. De même que ses 10.000 points cumulés en plus/minus sur l'ensemble de sa carrière. Côté trophées en peut retenir : 2 titres de MVP, 3 de MVP des Finales, le Rookie of the Year, 15 participations au All Star Game et autant de nominations dans les All-NBA Teams. Mais, ses surtout ses cinq bagues de champion obtenues à des périodes différentes de sa carrière qui forcent le respect. Seul bémol à cette longue liste, l'incapacité du Grand Tim à s'imposer en FIBA. Son style de jeu ne s'est jamais adapté aux règles et après la débâcle américaine aux J.O. De 2004, il préfère arrêter les frais.

 

 

David : Si Duncan est l'assurance playoffs, Davis traîne pour le moment une réputation à la Tracy McGrady. Une seule participation à la post-saison pour se faire sweeper au premier tour, rien de flamboyant pour le moment. Mais Davis n'a que 23 ans et devrait rebondir à l'avenir... pour peu qu'une autre star le rejoigne en Louisiane. 
Le palmarès NBA de Davis est donc encore vierge ou presque. Il a participé au All-Star Game et fait partie de All-NBA et All-Defensive Team en 2015.... Mais ce maigre total ne fait pas de Davis un loser pour autant. Il a roulé sur e championnat NCAA et décrochant le titre et toutes les récompenses individuelles lors de la seule saison à l'Université. Quant à Team USA, Davis y a obtenu l'or olympique en 2012 ainsi qu'un titre de champion du monde en 2014. 

 

Résultats : 2-1 pour Duncan. Davis est meilleur en NCAA et a connu plus de succès avec Team USA. Duncan de son côté règne sur la ligue depuis 1999 avec 5 titres de champions NBA et 2 de MVP... il ne joue pas dans la même cours qu'Unibrown. 

 

  • Round 4 : La technique

 

Sylvain : En commençant le basket sur le tard, Duncan s'est attaché à maîtriser parfaitement les mouvements fondamentaux de ce sport, d'où son surnom de Big Fundamental. Pas flashy mais diablement efficace, il fait de son tir en crochet (si possible avec la planche) son geste signature. Tim possède tout l'arsenal offensif de l'intérieur old school. Sa grande technique dos au cercle lui permet d'enchaîner les floaters, fadeaway ou simple layups après une feinte. Ses gestes sont comme une mécanique bien huilée, sobres et précis. Son Q.I. Basket surdéveloppé lui a permis d'évoluer, tour à tour, au poste 4 puis dans un rôle classique de pivot protecteur d'arceau.

 

David : Petit pour un basketteur, Davis a souvent joué meneur et arrière à ses débuts. Ceci lui a permis de développer son shoot, ses dribbles et ses passes. En grandissant, il s'est approché du cercle mais a pu profiter des qualités acquises en jouant à d'autres postes. Davis est finalement l'un de ces rares joueurs qui pourraient s'en sortir à n'importe quelle position, comme pouvaient le faire Magic Johnson ou Lamar Odom... oui j'ose la comparaison !

Phénomène athlétique et possédant une envergure incroyable grâce à ses bras immenses, Davis peut réaliser des mouvements incroyables en attaque. En défense, ses qualités physiques lui permettent également de rivaliser en vitesse en en puissance face à n'importe quel adversaire et de contrer ou gêner beaucoup de tirs adverses. 

 

 

Résultats : 3-1. Davis est dans les cordes dans ce duel. On est obligé de donner le point de la technique à Duncan, sans doute le meilleur All-Time à son poste. On peut oublier tous les manuels de basket en apprenant à jouer, c'est la posture de Duncan qu'il faut imiter, le joueur pratiquait un basket ultra académique certes mais d'une efficacité inégalable. 

 

 

  • Round 5 : Impact sur le basket et vie extra-sportive

 

Sylvain : L'annonce de la retraite de Tim Duncan est à son image : simple et lapidaire. Loin du farewell tour de Kobe Bryant ou de la lettre décalée de Ray Allen, le joueur des Spurs s'est contenté d'un communiqué de presse. Il a laissé le soin à l'éminence grise de San Antonio, Gregg Popovich de tenir le point presse. Le coach y est apparu en pleurs avouant ne pas encore réaliser le vide que Duncan laisse derrière lui. Pour beaucoup de fans, Tim fait partie des meubles. Toujours discret, limite pudique quand il s'agit de montrer ses émotions, mais bel et bien présent quand les playoffs pointent le bout de leur nez. Pour l'éternité, il fera partie de la famille Spurs, difficile de l'imaginer couper court avec son héritage. Déjà présent lors de plusieurs entraînements, la place du Grand Tim au sein de l'organisation texane est encore floue.

Hors des parquets, Duncan est une personne exemplaire : jamais de dérapage incontrôlé et une hygiène de vie impeccable qui a permis cette longévité. Toujours à contre courant des différentes modes en NBA et peu loquace avec les médias, son siège au Hall of Fame est pourtant bel et bien réservé.

 

David : Loin d'être un joueur excentrique, rarement dans les mauvais coup également. Le jeune Anthony Davis n'a pas le profil pour remplir cette section avec les frasques habituelles qu'on voit ici. Pas encore une star du cinéma, Davis se contente de basher à tout-va dans les pubs pour Foot Locker

Le Pelican a encore le temps de prendre son envol et, sauf catastrophe, devrait laisser une emprunte de géant sur la NBA dans les années à venir. Pour le moment, il fait figure d'extraterrestre dans cette ligue de par ses capacités physiques et ses performances gargantuesques. De Kobe Bryant à Russell Westbrook en passant par Allen Iverson, LeBron James, Dwight Howard et Kevin Durant, on a vu des phénomènes athlétiques passer en NBA ces 20 dernières années... Davis semble pourtant mettre la barre encore plus haute avec sa taille, sa mobilité et sa détente.

 

Résultats : 4-1 pour Tim Ducan, fin du game ! Davis est KO au centre du ring mais ne démérite pas pour autant. Il est encore trop tôt pour lui pour s'attaquer la légende Tim Duncan, meilleur ailier fort de tous les temps ! A des moments comparables de leurs carrière, la comparaison entre Kobe Bryant et Michael Jordan aurait sans doute donné le même score... On se revoit dans une dizaine d'année pour le match retour entre Tim Duncan et Anthony Davis.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes

 

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