En pleine contract year, Kemba Walker a levé les derniers doutes qui pouvaient subsister sur son réel niveau. En plus d’une place dans le 5 Majeur du All Star Game, le meneur a décroché un spot dans la All-NBA Third Team. Un honneur assez rare pour cette jeune franchise, puisqu’il est seulement le 6ème frelon à recevoir ce type de récompense après Al Jefferson, Glen Rice, Anthony Mason, Larry Johnson et Eddie Jones. Cette sélection dans le gratin de la Ligue lui donne accès à la fameuse Designated Veteran Player Exception, autrement dit Kemba est éligible à un contrat super max. Un pactole de 221 millions sur 5 ans que seuls les Hornets peuvent lui offrir. Agent libre en juillet, Walker ne pourra pas recevoir plus de 140 millions sur 4 ans de la part des autres franchises. Un différentiel de plus de 80 millions qui pose question à la fois pour le joueur et pour Charlotte.
En tant que free agent, le Hornet va être très courtisé : il apparaît déjà comme le plan A des Mavericks et le plan B des Lakers et Knicks. La situation sportive sera bien sûr l'un des vecteurs du choix de Kemba. A 29 ans et après huit saisons NBA, il n'a connu l'odeur des playoffs qu'à deux reprises et n'a jamais dépassé le premier tour. Signer dans une équipe déjà compétitive fait partie de l'équation, Walker pouvant s'épanouir en tant que seconde ou troisième option offensive d'un contender. De l'autre côté de la balance, on retrouve bien sûr l'aspect financier. De ce point de vue, ce sont bien les Hornets qui peuvent lui offrir le plus gros pot de miel. Pour rappel, Walker émergeait "seulement" à 12 millions cette saison soit le 113ème salaire en NBA ! Une bonne blague pour un triple All Star qui a toujours déclaré son amour pour la franchise et qui ne va pas se priver de passer à la caisse cette free agency.
Ce contrat max est un argument de poids pour le front office de Caroline du Nord, mais dans le même temps les Hornets risquent de se tirer une balle dans le pied. L'équipe a déjà 96 millions de salaires garantis l'an prochain entre les deals de Nicolas Batum (25,5 millions), Bismack Biyombo (17 millions), Marvin Williams (15 millions), Cody Zeller (14,5 millions) et Michael Kidd-Gilchrist (13 millions en player option). Accordé à Kemba un chèque de 40 millions annuels feraient plonger les Hornets directement dans la luxury tax. Pire, Charlotte ne pourrait pas se donner les moyens de recruter sur le marché cet été, alors que le roster a besoin d'un coup de neuf pour enfin accrocher les playoffs. Tout le travail du general manager Mitch Kupchak sera, donc, de trouver un terrain d'entente financier avec sa superstar pour permettre à l'équipe de rester compétitive et attractive.