16 décembre 2017. Beaucoup de fans des Knicks avaient entouré cette date sur leur calendrier. C’était évidemment le jour du retour de Carmelo Anthony sur son ancien parquet. Forcément fatigués après la victoire en triple-prolongation la veille à Philadelphia, le Thunder n'en avait pourtant pas moins de pression. Avec un bilan comptable au niveau de la ligne de flotaison (14 victoires et autant de défaites), dans un match forcément particulier et de surcroît sans Kristaps Porzingis dans le camp adverse, le Thunder était plus qu'attendu. En avant-match, les regards sont donc naturellement plus fermés chez OKC, à l'inverse de leur ancien coéquipier Enes Kanter qui affiche un grand sourire à l’idée de retrouver son ancienne équipe.
Puis vient le moment de la présentation des équipes. Avant de présenter le dernier joueur du cinq du Thunder, une vidéo se lance sur l'écran géant. Une vidéo hommage simple sur le 7ème meilleur scoreur de l'histoire des Knicks. Un peu trop diront certains, mais pas le principal interessé.
La vidéo m'a pris par surprise. Je ne m'y attendais pas. J'attendais pour que mon nom soit appelé et à accepter ce qui allait se passer. J'aimerais remercier la franchise pour ce geste.
Le speaker du Madison Square Garden peut enfin entonner le fameux "Carmeloooo Anthony!". À ce moment beaucoup d'applaudissements descendent des tribunes, mais également quelques huées.
Je m'attendais à ces huées. À partir du moment où je suis dans une autre équipe, ils ne peuvent pas me supporter. C'était juste un retour aux affaires après la vidéo.
Sur chacun de ses ballons touchés durant le match, Melo entendra ses huées. Cela ne l’empêche pas de rentrer le premier tir du Thunder, à trois points qui plus est. Le premier quart-temps de l'ancien Knickerbocker est bonne, avec 7 points â 3/6 au tir. Ces bonnes première minutes, combinées à celles de Russell Westbrook (7 points également) permettent à Oklahoma de mener après 12 minutes (26-23).
Puis viennent les ennuis pour le Thunder. Melo ne fait que 2/7 dans le deuxième quart-temps alors que les Knicks sont emmenés par un Michael Beasley en excellente forme (30 points à la fin du match). Courtney Lee et Ton Baker plantent les premières banderilles d'une longue série â trois points. New York passe devant à la mi-temps (50-44).
La deuxième mi-temps sera un véritable calvaire pour Melo qui ne marquera pas un seul point et restera donc bloqué à 12 unités avec un affreux 5/18. Paul George n'arrive pas à faire la différence et seul Westbrook semble le seul à avoir un peu d'essence dans le moteur. Mais lorsque les Knicks font circuler le ballon en périphérie, les joueurs du Thunder n'arrivent pas à suivre, d'autant plus que les Knicks seront insolents de réussite de loin sur toute la rencontre (14/22). C'en est trop pour les hommes de Billy Donovan qui n'arriveront à se rapprocher à moins de deux possessions et finiront par lâcher prise dans les dernières minutes (111-96). Juste avant la fin du match, Donovan fait sortir Melo pour une dernière ovation, mais il est impossible pour le joueur de ne pas avoir entendu les huées des tribunes. Triste retour.
Propos recueillis par Sébastien Hervé au Madison Square Garden pour InsideBasket