Le 5 Majeur International des Sonics

Les joueurs internationaux ont pris une place prépondérante en NBA au cours de la dernière décennie. Pendant tout le mois d'août, Inside Basket vous propose de découvrir les meilleurs joueurs étrangers de chaque franchise sous forme d'un 5 majeur et d'un banc. Aujourd'hui : Seattle Supersonics.

 

Chez les Sonics : 1 saison pour 66 matchs

Bilan : 46 victoires - 20 défaites (69,7%)

Stats : 9.3 points à 47,3% aux tirs, 1.7 assist et 1.1 interception en 18 minutes

 

Quand Sarunas Marciulionis débarque à Seattle en 1994, la franchise vient d'être humiliée par des Nuggets, huitièmes de leur conférence. Un pilule dure à digérer ! Le lituanien est censé incarner ce vétéran en sortie de banc, capable d'amener son expérience à un groupe encore un peu vert. Une bonne idée sur le papier qui ne se concrétise pas sur le parquet. A 30 ans passés, Rooney a du mal à se remettre de sa rupture des ligaments croisés droits. Moins explosif après quasiment deux saisons blanches, il se contente d'une petite dizaine de points, sans réellement trouver sa place dans l'effectif. Et comme Seattle bute encore au premier tour des playoffs, les dirigeants l'échange en septembre 1995 contre Frank Brickowski.

 

 

Chez les Sonics : 2 saisons pour 109 matchs

Bilan : 34 victoires - 75 défaites (31,2%)

Stats : 4.5 points à 45,4% aux tirs, 2.1 rebonds et 0.8 assist en 16 minutes

 

Formé à Cholet, Mickaël Gelabale fait ses débuts professionnels à seulement 19 ans. Trois années à apprendre en Pro A, puis ses qualités de 3 and D tapent dans l'oeil de Bozidar Maljkovic, coach du Real Madrid. C'est en Espagne que Gelabale passe un cap en intégrant l'équipe de France en 2005 pour devenir un membre important de la Bande à Tony Parker. Cette même année, il est drafté au second tour par les Supersonics. Pourtant, il reste à Madrid une saison supplémentaire pour faire le grand saut en 2006-07. Mi-décembre, il gagne sa place dans les rotations et avec la blessure du titulaire Rashard Lewis, il incorpore même le 5 majeur. Starter pendant 14 matchs, il tourne à 7.2 points, 3.6 rebonds et 1.6 passe en 26 minutes. Sa saison sophomore est plus dure, en revanche. Avec les arrivées de Kevin Durant et Wally Szczerbiak, le temps de jeu de Gelabale se réduit. Le coup de grâce intervient en mars quand il se rompt les ligaments croisés. Agent libre à l'été 2008, il ne trouve pas de nouveau contrat en NBA, malgré des piges en D-League. Et il faudra attendre 2012 pour le voir réapparaître dans la Grande Ligue chez les Timberwolves.

 

 

Chez les Sonics : 6 saisons pour 399 matchs

Bilan : 295 victoires - 104 défaites (73,9%)

Stats : 16.6 points à 49,4% aux tirs, 6.3 rebonds et 4.0 assists en 35 minutes

 

Homme fort de ce 5 Majeur, le deuxième meilleur allemand alltime, Detlef Schrempf. Arrivé en provenance d'Indiana dans un trade pour Derrick McKey, l'ailier se pose immédiatement comme le troisième homme fort des Sonics, derrière le duo Shawn Kemp-Gary Payton. Alors qu'il s'était fait connaître dans un rôle de super remplaçant chez les Pacers avec deux trophées de Sixth Man of the Year, il devient un pion essentiel du starting five. De la polyvalence, de la défense et du liant en attaque, Schrempf est le couteau suisse par excellence. Sur ses six saisons passées à Seattle, la franchise dépasse à chaque fois les 55 victoires en régulière. Comme point d'orgue, on retrouve bien entendu les Finales NBA 1996 contre les Bulls de Michael Jordan, faisant de lui le premier Allemand à atteindre ce stade. Une marche trop haute pour les hommes de George Karl, même si Schrempf n'a pas à rougir de sa confrontation contre Scottie Pippen avec 16.3 points, 5.0 rebonds et 2.3 passes. Deux sélections pour le All Star Game sous le maillot des Sonics, une nomination dans les All-NBA Teams en 1995, Detlef est une icône de la franchise.

 

 

 

Chez les Sonics : 4 saisons pour 323 matchs

Bilan : 128 victoires - 195 défaites (39,6%)

Stats : 12.5 points à 46,6% aux tirs, 8.7 rebonds et 2.0 assist en 30 minutes

 

Tom Meschery, de son vrai nom Tomislav Meshcheriakov, est un roman à lui tout seul. Nés de parents anti-communistes, Tom voit le jour en Mandchourie dans une enclave russe sur le sol chinois, sa famille ayant été obligée de fuir la Révolution Bolchevique. Puis, pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est transféré dans un camp d'internement au Japon. Ce n'est qu'à la fin du conflit que les Meshcheriakov parviennent à s'exiler aux Etats-Unis. Compte tenu de son statut politique, les USA lui offrent la double-nationalité et américanisent son nom. Installé à San Francisco, il se brille en NCAA à l'université de Saint Mary's. All-American First Team, il est sélectionné à la septième place de la draft 1961 par les Philadelphie Warriors. Au côté de Wilt Chamberlain, Meschery écope du surnom de Mad Russian pour sa faculté à jouer dur et commettre un nombre impressionnant de fautes. Mais, son jeu ne s'arrête pas là. Meschery est aussi un excellent shooteur doublé d'un rebondeur acharné en dépit de sa taille (1m98). All Star en 1963, l'expansion draft de 1967 change sa destinée. Avec l'arrivée des Rockets et des Sonics, il fait partie des joueurs choisis par ces franchises. Titulaire pour la première saison de Seattle en NBA, il termine meilleur rebondeur de l'équipe avec 10.2 prises. Après quatre saisons avec les Sonics, il raccroche ses baskets pour se reconvertir dans la poésie !

 

 

Chez les Sonics : 2 saisons pour 146 matchs

Bilan : 77 victoires - 69 défaites (52,7%)

Stats : 8.3 points à 42,9% aux tirs, 3.7 rebonds et 1.0 assist en 22 minutes

 

Triple vainqueur du championnat yougoslave avec le Partizan Belgrade, Predrag Drobnjak s'exporte à Efes Pilsen à partir de 1998. Considéré comme un des meilleurs intérieurs du Vieux Continent sur le plan offensif, il est drafté à la 49ème position par les Wizards. Mais, Peja ne cède pas aux chants des sirènes. Il reste en Europe quatre saisons supplémentaires pour peaufiner son arsenal. Après sa deuxième médaille d'or aux Championnats du Monde, il se décide enfin à faire le grand saut. Entre temps, ses droits ont été acquis par les Sonics dans un trade contre Bobby Simmons. Avec 10 points en 15 minutes pour ses débuts, Drobnjak annonce la couleur. Il excelle pour scorer sur des temps de jeu réduits, trou noir en attaque pour certains, opportuniste pour d'autres. Titulaire lors de son année sophomore pour palier les lacunes de Jerome James, il s'affiche à quasiment 10 points de moyenne avant d'être tradé en 2003 chez les Clippers.

 

 

 

Ibrahim Kutluay (Turquie)

1 saison pour 5 matchs

Stats : 1 rebond pour 12 minutes au total

 

Lazaro Borrell (Cuba)

1 saison pour 17 matchs

Stats : 3.6 points à 44,4% aux tirs, 2.4 rebonds et 0.6 assist en 10 minutes

 

Vladimir Radmanovic (Serbie)

5 saisons pour 320 matchs

Stats : 10.1 points à 41,3% aux tirs, 4.5 rebonds et 1.5 assist en 26 minutes

 

Johan Petro (France)

4 saisons pour 243 matchs

Stats : 5.7 points à 47,2% aux tirs, 4.5 rebonds et 0.6 block en 18 minutes

 

James Donaldson (Grande-Bretagne)

3 saisons pour 232 matchs

Stats : 7.5 points à 58,4% aux tirs, 5.6 rebonds et 1.4 block en 19 minutes

 

Sur le banc, on retrouve le légendaire shooteur turc Ibrahim Kutluay, meilleur scoreur de l'Euroligue en 1999, qui n'a jamais réussi à percer à Seattle. On retrouve aussi le second français de cette équipe des Sonics, Johan Petro. Détecté très tôt dans le club guadeloupéen de Baie-Mahaut, Johan rejoint le Centre Fédéral pour terminer sa formation. Signé par Pau-Orthez en 2003, il est champion de France dès sa première saison professionnelle. L'ascension continue pour le pivot avec sa draft à la 25ème place en 2005. Dans une équipe compétitive des Sonics portée par Ray Allen et Rashard Lewis, il est intégré immédiatement dans le 5 majeur à la surprise générale. Des débuts timides en attaque, mais une présence dissuasive sous le cercle qui lui permet de durer huit saisons en NBA. Avec l'arrivée du nouveau coach Bob Hill, il perd sa place de starter, tout en conservant une place de choix dans les rotations avec sa vingtaine de minutes. Passé de Seattle à OKC, c'est encore un entraîneur qui scelle son aventure avec le Thunder. Nommé à la tête de l'équipe en 2008, Scott Brooks ne s'entend pas avec Petro. Celui-ci finit par demander son trade pour échouer chez les Nuggets.

 

 

Mentions : Que des intérieurs dans cette section avec le premier Danois en NBA Lars Hansen, l'Argentin Ruben Wolkowyski, le Georgien Vladimir Stepania et les habitués du circuit, Vitaly Potapenko et Olden Polynice.

 

Episode 30 : Washington Wizards

Episode 29 : Utah Jazz

Episode 28 : Toronto Raptors

Episode 27 : San Antonio Spurs

Episode 26 : Sacramento Kings

Episode 25 : Portland Trailblazers

Episode 24 : Phoenix Suns

Episode 23 : Philadelphie Sixers

Episode 22 : Orlando Magic

Episode 21 : Oklahoma City Thunder

Episode 20 : New York Knicks

Episode 19 : New Orleans Pelicans

Episode 18 : Minnesota Timberwolves

Episode 17 : Milwaukee Bucks

Episode 16 : Miami Heat

Episode 15 : Memphis Grizzlies

Episode 14 : Los Angeles Lakers

Episode 13 : Los Angeles Clippers

Episode 12 : Indiana Pacers

Episode 11 : Houston Rockets

Episode 10 : Golden State Warriors

Episode 9 : Detroit Pistons

Episode 8 : Denver Nuggets

Episode 7 : Dallas Mavericks

Episode 6 : Cleveland Cavaliers

Episode 5 : Chicago Bulls

Episode 4 : Charlotte Hornets

Episode 3 : Brooklyn Nets

Episode 2 : Boston Celtics

Episode 1 : Atlanta Hawks