La NBA chercherait à museler Jeff Van Gundy

La NBA chercherait à museler Jeff Van Gundy

Jeff Van Gundy - ESPN - NBA - Joey Crawford - Kevin Durant
Crédit photo : Press Wire

La NBA n'aime pas que l'on critique ses hommes en gris, et Jeff Van Gundy l'a malheureusement trop bien compris.

Les arbitres sont-ils infaillibles ? Loin de là, et ces playoffs nous le prouvent chaque jour. 

 

Hier soir encore, nous avons eu droit au plus déjanté des hommes en gris Joey Crawford, qui a interrompu la séance de Kevin Durant pour s'en prendre à la table de marque. Derrière, Durant a raté son deuxième lancer-franc, ce qui a donné la main aux Grizzlies. Jeff Van Gundy, ancien coach mais surtout voix des commentaires NBA sur ESPN, n'hésite jamais à donner son avis sur la prestation des hommes en gris. Il a recommencé avec The Oregonian :

 

"Je comprends que leur boulot est dur. Je sais qu'arbitrer les matchs c'est dur. Je ne suis dans l'idée de toujours être en désaccord avec quelque chose. Je pense que la NBA veut nous obliger à dire ce que nous sommes autorisés à dire, et cela suppose de ne pas faire attention à ce que font les arbitres. La ligue a essayé de m'atteindre en contactant mes patrons en disant que personne ne veut entendre ce mec pleurnicher sur les arbitres. Ils sont assez sensibles à ce genre de chose. Je crois au contraire qu'en les critiquant, vous mettez en avant leur importance dans un match. Je ne vois pas pourquoi ils seraient en colère contre ça.

"Il y a trois équipes sur le terrain et chacune d'entre elles sont importantes. La NBA paye beaucoup ces gens-là (arbitres). Je ne dis pas qu'ils ne méritent pas cet argent. Oui, je suis critique envers eux, et mes patrons l'entendent. Mais je l'entends aussi de la part de la ligue."

 

Bref, critiquer l'arbitrage ne serait pas sain pour la ligue et feraient du mal à ses pauvres petits arbitres sans défense, qui ne font jamais de zèle. Décidément, même le politiquement correct va peut-être polluer les commentaires NBA. Nous avions une lueur d'espoir avec l'affaire Sterling, pour que la NBA reconnaisse enfin l'absurdité de sa politique de bienséance, mais apparemment il ne faut pas trop heurter des hommes qui participent à l'histoire de ce sport.