CHI 129 (10-14)
CHA 126 (7-18)
ATL 115 (14-12)
DET 142 (20-5)
IND 105 (6-19)
PHI 115 (14-10)
CLE 130 (15-11)
WAS 126 (3-20)
UTA 130 (9-15)
MEM 126 (11-14)
BKN 111 (6-18)
DAL 119 (10-16)
MIN 127 (16-9)
GSW 120 (13-13) L'année dernière, les Clippers ont réalisé une saison impressionnante, qui les a mené à jouer un premier tour de Playoffs, perdu en 7 face aux Nuggets. Après l'intersaison, plusieurs signaux étaient au vert : et si c'était enfin leur année ? Un mois s'est écoulé depuis la reprise de la NBA, sans que la franchise ne parvienne à tirer son épingle du jeu. Faut-il s'inquiéter pour les hommes de Tyronn Lue ?
Premier facteur qui explique ce mauvais début de saison : les blessures. C'est un sujet récurrent chez les Clippers. Tous les ans, l'équipe est plombée par des pépins physiques. Opérationnel dès la reprise, Kawhi Leonard est bloqué à l'infirmerie depuis la défaite face au Heat, le 3 novembre. Ce problème à la cheville dure depuis 15 jours et rien ne filtre, sans que l'on sache si son retour se fera rapidement ou non. Au contraire de Bradley Beal, dont on sait qu'il sera absent toute la saison, et de Derrick Jones Jr, touché au genou, ce qui l'éloignera des terrains pendant minimum six semaines selon ESPN.
Autre élément qui leur joue des tours : la défense. Troisième meilleure défense de la ligue la saison dernière, les Clippers pointent aujourd'hui dans le dernier tiers quant au defensive rating. L'an dernier, l'équipe provoquait plus de pertes de balle chez l'adversaire, sécurisait mieux le rebond défensif et concédait moins de lancers francs. Cela s'explique pour différentes raisons. D'une part, les joueurs défensifs étaient plus nombreux : en plus de Kris Dunn et Derrick Jones Jr, Tyronn Lue pouvait compter sur Terance Mann et Amir Coffey en sortie de banc pour apporter ; d'autre part, leurs adversaires ont plus de réussite à 3 points. Cette saison, les équipes prennent 44% de leurs shoots à 3 points, ce qui est semblable à l'an dernier. La différence est que depuis la reprise, elles en rentrent 38%, contre 35% il y a un an. De-même pour les shoots dans le corner : les Clippers sont dans le dernier tiers des franchises qui en encaissent le plus, quand l'an dernier, l'équipe était dans le top 5 des équipes face à qui l'adresse était la plus faible. La réussite à 3 points étant assez volatile et peu dépendante de la défense, on peut dire que les joueurs n'ont pas autant de chance que l'an dernier sur ce point.
Et malheureusement, l'attaque ne parvient pas à compenser ces problèmes défensifs. James Harden réalise un début de saison particulièrement impressionnant, dans la lignée de sa précédente régulière. Malgré ses 36 ans, le barbu porte toute la création offensive sur ses épaules puisque Kawhi Leonard est encore absent. Aussi, Bradley Beal, supposé remplacer Norman Powell, qui fut extraordinaire, ne peut plus contribuer, rajoutant de la pression au meneur. Ivica Zubac produit toujours autant mais ne peut rien initier tandis que Bogdan Bogdanovic peut créer du jeu mais à deux problèmes majeurs : les shoots ne rentrent pas (pour le moment) et c'est un défenseur assez exécrable, ce qui limite son temps de jeu. Comme l'an dernier, le spacing n'est pas optimal et les joueurs non respectés sont ouverts... sans pour autant rentrer leurs tirs. Tout comme certains joueurs, dont c'est pourtant le rôle.
Comment sauver cette équipe vieillisante, qui commence à prendre un petit peu de retard à l'Ouest ? Très certainement par un échange pour apporter du sang frais. Les Clippers sont au bord du first apron, qui est leur limite. Par conséquent, ils ne peuvent pas encaisser de salaire. Néanmoins, ils ont les contrats pour monter des trades. Si jamais John Collins ne parvient pas à totalement faire son trou, une équipe pourrait s'intéresser à lui : ça reste un joueur talentueux, mais surtout, en fin de contrat et avec un salaire 26 millions de dollars. Derrick Jones Jr a deux années à 10 millions, tandis que Bogdan Bogdanovic gagne 16 millions cette année, et que la prochaine est une team option. Ce sont des contrats susceptibles d'attirer des General Managers. En plus, les Clippers pourraient tout à fait échanger les 5 millions de Bradley Beal, malgré sa blessure. C'est ce qu'on fait les Warriors l'an dernier avec De'Anthony Melton, qui a resigné avec Golden State cet été. Les deux parties pourraient éventuellement s'entendre de cette façon.
En revanche, si les résultats sont toujours aussi mauvais, ne faudrait-il pas abandonner le projet ? Car l'information est ressortie récemment : la franchise n'a pas son pick de Draft qui filera... à OKC ! Kawhi Leonard, Ivica Zubac, et même James Harden, peuvent se retrouver sur le marché et finir la saison loin de Los Angeles si les dirigeants décident d'appuyer sur le bouton rouge. Ce scénario a tout de même peu de chance de se produire, Steve Balmerr n'étant pas un fan du tanking.
Au bord du précipice, Tyronn Lue et ses hommes n'ont plus le droit à l'erreur. Pourtant, le calendrier s'annonce terrible en cette fin d'année 2025. Au coeur d'un road trip, l'équipe va affronter le Magic, les Hornets, les Cavs et les Lakers avant deux matchs à la maison, face aux Grizzlies et aux Mavs, eux aussi dans des positions difficiles. Ensuite, un nouveau périple à l'extérieur les attend : Heat, Hawks, Grizzlies, Wolves et Thunder seront au programme. La fin d'année civile se fera en grande partie à la maison, mais face à des adversaires coriaces : les Lakers, les Rockets, les Blazers, les Pistons et enfin les Kings. Sur ces 16 matchs avant 2026, LA doit absolument engranger des victoires, sous peine de voir un wagon se détacher assez nettement. Rendez-vous dans six semaines pour faire un point sur les Clippers, plus que jamais en danger.
