Un trophée pour deux

Les Lakers et le Heat vont s'affronter dans la bulle pour le titre NBA 2020. Focus sur les clés de cet affrontement.

32ème finale d’un côté, 6ème de l’autre. L’histoire des deux équipes finalistes cette année est bien différente mais qu’importe. Même si le Heat de Miami n’a pas la faveur des pronostics, il reste un adversaire de choix pour les Angelinos.

 

Déjà, les Floridiens ont largement mérité leur titre de champion de la conférence Est, tant le niveau de jeu affiché depuis le début de la post season est remarquable. Mais chaque série est une nouvelle aventure. Balayé les Pacers, chassé les Bucks, Cueillit les C’s, place à la Lakers Nation.

 

Encore une fois, sur le papier, les hommes de Coach Vogel ont l’équipe la plus équilibrée. Le 5 majeur, avec LeBron James, Anthony Davis, probablement Dwight Howard en lieu et place de JaVale McGee, Danny Green et KCP est plus physique que le 5 du Heat avec Jimmy Bulter, Bam Adebayo, Duncan Robinson, Jae Crowder et Goran Dragic. Le défi du Heat sera de contenir LeBron james et la paire d’intérieur des Lakers. Pas simple.

 

Problème de taille, si Bam Adebayo défend sur Howard ? Qui pour prendre AD ? Crowder, Olynyk en sortit de banc ? L’un manque de taille, l’autre de muscle. Si Bam s’en charge, il risque de prendre des fautes et d’être moins présent au rebond tant l’Unibrow a tendance à s’écarter de plus en plus de la raquette. De même si Butler défend sur LeBron, il risque de prendre rapidement des fautes en plus de s’épuiser. Il y a évidemment l’option Iguodala qui risque d’être privilégié par Coach Spo, au bon souvenir des finales Cavs vs Warriors.

 

La défense de zone match-up sera probablement privilégiée par le Heat, mais la force offensive d’AD en points de fixation risque de faire des ravages et le bonheur des shooters extérieurs tels Danny Green, KCP ou Kuzma. Et si l’adresse est au rendez-vous… Casse-tête en vue pour le coaching staff floridien.

 

Concernant les Lakers, le défi sera la défense collective et leur capacité à tenir la ligne à trois points. Malgré leurs jeunes âges, Tyler Herro et Duncan Robinson ont démontré depuis le début des playoffs qu’ils étaient des artilleurs aussi fiables que redoutables. Danny Green, KCP et Caruso vont devoir fléchir les jambes un bon bout de temps. N’oublions pas Crowder qui, dans un bon jour, peut faire baisser la tête à n’importe quel défenseur. Quant à Dragic, il reste également un danger permanent, au large comme dans ses drives.

 

Dans la peinture, Howard et MacGee vont probablement se relayer sur Adebayo, et tout comme avec Jokic, Dwight Howard a démontré qu’il lui restait encore du gaz. L’impact de Rondo doit évidemment être pris en compte tant son rôle est important depuis le début de la série précédente. C’est également un bon défenseur capable de contenir Dragic.

 

En plus de l’adresse longue distance, la lutte rebond risque de faire pencher la balance sur les deuxièmes chances. Et Miami, toujours en galère au poste 4, risque d’en faire les frais. Surtout si Anthony Davis décide de participer à la bataille sous le cercle.

 

Evidement les pertes de balle, l’adresse aux lancers francs sont des paramètres qui pèseront dans le résultat final. La profondeur de banc est plus importante chez les Lakers. Si la série dure, cela risque de pencher en leur faveur. Mais la force mentale et l’esprit d’équipe du Heat seront leurs meilleurs alliés dans cette série qui peut durer.

 

Même si les Lakers ont tout ce qu’il faut pour décrocher un 17ème titre, Miami a les armes pour les faire douter et gagner, un, voire deux matchs. Et sur un malentendu pourquoi pas un troisième ?

 

Si jamais cette finale va en 7 matchs, Jimmy Buckets comprendra alors mieux que personne ce que représente le défi LeBron invaincu depuis 10 ans sur un Game 7.

 

Mais on en est encore loin… Place au Game 1.