Pourquoi les Rockets sont un des favoris pour le titre ?
Depuis la fin de la saison régulière, les dirigeants de Houston enchaînent les bonnes décisions et placent leur équipe comme un sérieux prétendant à la couronne.
Si au soir de la défaite en Game 7, face aux Warriors lors du premier tour des Playoffs, nous avions dit aux fans de Houston de quoi leur avenir serait fait, jamais ils ne nous auraient cru. Et ça peut se comprendre : Rafael Stone et son équipe ont épaté leur monde, au point de placer légitimement les Rockets dans la catégorie des favoris pour le titre. Voici quatre raisons pour lesquelles les Texans peuvent rêver du titre.
- Les éléments-clés sont prolongés
Steven Adams, Fred VanVleet et Jabari Smith Jr. Ce sont trois des huit joueurs les plus utilisés par Ime Udoka lors de la série de Playoffs face aux Warriors. Leur point commun : tous ont été prolongés. Et ce sont des deals parfaits. Steven Adams poursuit l’aventure pour les trois prochaines saisons, à environ 13 millions l’année. Un montant parfait pour un vétéran essentiel dans le style de jeu des Rockets. VanVleet a montré l’exemple en prenant une belle ristourne pour donner de la flexibilité aux dirigeants tandis que Jabari Smith Jr, profil idéal pour vivre longtemps sur les postes 4 et 5 en NBA, gagnera un peu moins de 25 millions la saison. Soit 12% du cap. Alperen Sengün prit son extension un an auparavant, représentant moins de 25% de la masse salariale de Houston. Une affaire en or pour l’élément central de l’équipe. Mais surtout, Udoka, grand artisan du retour des fusées au premier plan, s’est engagé sur le long terme. Une certitude, les Rockets ne vont pas changer leur style de jeu et le recrutement va dans ce sens.
- Grosse défense et rebond offensif à foison
4e defensive rating de la ligue en 2024-25, équipe avec le plus de rebonds sur la saison et la meilleure sur les prises offensives avec un offensive rebound percentage de 32%, Houston a construit son identité sur deux aspects précis : défendre à en étouffer l’adversaire et le battre au jeu des possessions. C’est-à-dire en se créant plus d’occasions de scorer. Limitée offensivement, incapable d’avoir un vrai spacing, l’équipe a joué à contre-courant de ce qui se fait en NBA en 2025. Par moments, des raquettes Sengün-Adams étaient alignées, accompagnées par Amen Thompson, Dillon Brooks et Jalen Green ! L’objectif : user l’adversaire et l’obliger à déposer les armes. Et cela a payé puisque les Rockets ont gagné 52 matchs en régulière. Par conséquent, on recrute dans ce sens : Clint Capela revient à la maison pour renforcer un peu plus le poste 5 ; Dorian Finney-Smith débarque dans les ailes pour défendre le plomb, et aussi apporter un peu de shoot. Les vétérans en fin de contrat (Jeff Green, Jae’Sean Tate et Aaron Holidays) ont été conservés au cas où. Désormais, ne reste plus qu’à être un peu plus efficace en attaque. Et là encore, les dirigeants ont frappé fort.
- Kevin Durant arrive pour améliorer l’efficacité et l’attaque dans son ensemble
Les Rockets ont-ils perdu à cause de leur jeu atypique ou par manque d’efficacité en attaque ? La deuxième option semble l’emporter. Jalen Green, à l’exception d’un match, est passé à côté de sa série avec 13 points de moyenne à 37% aux tirs et 29% de loin… Avec plus de shot-making, cette même équipe des Rockets aurait pu renverser les Warriors. Le Front Office a pensé la même chose. L’arrière drafté en 2021, parmi les pires de la ligue dans ce domaine, est envoyé à Phoenix pour accueillir ce qui se fait de mieux dans l’histoire (ou pas loin) : Kevin Durant ! L’ailier n’est plus tout jeune. Pourtant, il sort d’une saison à 26 points, 52% de réussite, dont 43% à 3 points, et un TrueShooting+ de 111. Soit une efficacité relative à la moyenne de la ligue supérieure de 11%. Ce qui est considérable. Par sa seule présence, KD peut faire passer les Rockets d’équipe moyenne offensivement à une attaque d’élite : il est impossible de le laisser seul sinon il sanctionne. Tous les regards seront sur lui. Donc plus d’espace pour Sengün dans la raquette mais aussi des coéquipiers grand ouvert. Si pour l’identité de Houston perdre Dillon Brooks est dur, l’opportunité d’accueillir l’un des, si ce n’est le, meilleur scoreur de l’histoire était trop belle.
- Toujours de la flexibilité en cas d’opportunité de marché
La plus grosse réussite de l’intersaison des Rockets réside peut-être dans leur marge de manoeuvre à venir. Kevin Durant est venu pour un prix dérisoire au vu de l’amélioration qu’il apporte à ce groupe. Fred VanVleet a accepté un contrat en or, très court, pour aider la franchise, Jabari Smith Jr n’a pas été surpayé et Steven Adams a prolongé pour un contrat relativement faible à l’échelle NBA. Pour illustrer : Adams, Finney-Smith, Sheppard et Capela combinent à eux quatre 42 à 43 millions de dollars. C’est à dire qu’en cas d’énorme opportunité sur le marché (Giannis Antetokounmpo ?), Houston serait en position de dégainer une offre suffisante pour matcher les salaires. De la jeunesse, des vétérans, des cap fillers… De plus, des choix de Draft sont encore en réserve pour appâter un autre General Manager si une occasion se présente. Une situation rêvée pour n’importe quelle franchise.
- Conclusion
Il est bien trop tôt pour dire avec certitude que les Rockets vont gagner le titre. Certains éléments du sport de haut niveau ne peuvent être contrôlées. On pense aux blessures, à la réussite, aux coups de sifflets des arbitres… Mais parmi toutes les choses que les dirigeants texans maîtrisent, il n’y a aucun faux pas jusqu’à présent. L’équipe est profonde, avec une identité claire et les points faibles de l’an dernier sont améliorés. Un des meilleurs coachs de la ligue est à la baguette tandis que les dirigeants ont prouvé qu’ils n’avaient pas froid aux yeux : si l’occasion se présente, comptez sur Houston pour faire le mouvement décisif. Il y a de la jeunesse, de l’expérience, des hommes prêts à se battre sur chaque ballon et à faire la différence quand il le faut. OKC sera la proie à chasser la saison prochaine… Et les Rockets seront les chasseurs les plus dangereux.