Dallas Mavericks 2017-2018

Voici le guide des Dallas Mavericks pour la saison 2017-2018.

 

Et bien ce n'était pas fameux, mais on s'y attendait. Au moins, l'équipe n'a pas donné de faux espoirs aux fans avec un début de saison catastrophique : 4 victoires lors de 21 premiers matchs. Ils se sont un peu repris par la suite, avec notamment une série de quatres victoires d'affilée entre janvier et février mais ce n'était pas suffisant pour espérer quelque chose. Le front-office en a tiré les conclusions et s'est débarassé de Deron Williams et Andrew Bogut, recrutés pour mener l'équipe en playoffs. La huitième place a été dans la ligne de mire à quelques semaines de la fin de la saison régulière mais la remontada n'a pas eu lieu. Dallas s'est même permis de tanker les derniers matchs de la saison pour grimper à la draft. Cela ne veut pas dire que la saison a été inintéressante, loin de là. Pour commencer, Dirk Nowitzki nous a regalé une fois de plus. À 38 ans, le moteur commence à tousser et c'est bien normal. Résultat, le Wunderkid n'a pu prendre part qu'à 54 rencontres cette saison pour 26 petites minutes par match (soit son plus faible temps de jeu depuis sa saison rookie). L'Allemand a tout de même trouvé le moyen d'inscrire 14,2 points par match et de prendre 6,5 rebonds. code avantage Betclic par Guidedupari

 

Mais les performances de Nowitzki n'ont pas été les plus scrutées de la saison, loin de là. Toute la NBA sait à quel point l'ailier fort peut être performant. Harisson Barnes, lui, était particulièrement attendu. Titulaire d'un contrat max après des Finals ratées avec Golden State, il devait montrer qu'il avait les épaules d'un franchise player et le résultat a été assez mitigé. Leader en terme de points marqués par match avec 19,2 points de moyenne (c'était attendu), Barnes a été aussi efficace qu'en Californie (ça l'était moins) avec un beau 47% aux tirs sans parvenir toutefois à faire gagner son équipe (ce n'est pas non plus une surprise). Il s'est principalement illustré sur des situations d'isolation, et c'est problématique. Nous ne sommes plus dans la NBA des années 2000 où Iverson ou Bryant prenaient la balle et demandaient à tout le monde de s'écarter pour aller marquer ses points. Maintenant, les coachs pronent le mouvement de ballon et les picks and rolls. Sa saison a donc été une semi satisfaction. Oui, il est capable de marquer un nombre conséquent de points par match mais il sera difficile pour une équipe d'être ambitieuse avec Barnes comme première option offensive.

 

Mais l'équipe texanne a aussi eu des très bonnes surprises cette saison. Seth Curry par exemple a montré que, s'il n'aura jamais l'étoffe d'un MVP comme son frère, il pouvait être un role player solide, capable aussi bien de défendre avec application que de tirer de loin et même de créer si besoin. Il termine la saison avec de très bonnes statistiques : 12,8 points, 2,6 rebonds et 2,7 passes décisives. Il a même su s'imposer comme meneur titulaire après le départ de Deron Williams. Mais comment parler de bonnes surprises sans évoquer le cas Yogi Ferrel. Le meneur de poche (1m83) s'est imposé dans l'équipe après avoir signé deux ten days contracts en cours de saison. Il a donné un nouveau souffle à l'équipe de Dallas, terminant la saison, cumulant 11,3 points et 4,3 passes avec sa nouvelle équipe. Pas mal pour un rookie non drafté.

 

 

 

 

Bilan : 33 victoires pour 49 défaites

Classement : 11ème de la conférence Ouest, 5ème de la division Sud-Ouest

Attaque : 97,9 points marqués par match, 30ème de NBA

Défense : 100,8 points encaissés par match, 4ème de NBA

Meilleur marqueur : Harisson Barnes avec 19,2 points par match

Meilleur passeur : Deron Williams avec 6,9 passes par match

Meilleur rebondeur : Andrew Bogut avec 8,4 rebonds par match

Meilleur intercepteur : Yogi Ferrel avec 1,1 steal par match

Meilleur contreur : Andrew Bogut avec 1,1 blocks par match

Meilleur pourcentage : Salah Mejri avec 64% aux tirs

 

 

Meneurs : Dennis Smith Jr, Yogi Ferrel, Devin Harris, Maalik Wayns

Arrières : Wesley Matthews, Seth Curry, Gian Clavell, PJ Dozier

Ailiers Harisson Barnes, Dorian Finney-Smith, Brandon Ashley

Ailiers-Fort : Dirk Nowitzki, Dwight Powell, Josh McRoberts, Maxi Kleber

Pivots : Nerlens Noel, Jeff Withey, Salah Mejri

 

 

PG : Dennis Smith Jr - SG : Wesley Matthews - SF : Harisson Barnes - PF : Dirk Nowitzki - C : Nerlens Noel

 

En soi, le 5 majeur aurait pu être très performant, dommage que Nowitzki soit aussi vieux et que Wesley Matthews ait un tendon d'achille en pâte à modeler. Rick Carlisle aura pour mission cette année de faire progresser la triplette Smith Jr-Barnes-Noel. Ces trois jeunes (ils ont respectivement 20, 25 et 23 ans) peuvent former la base du nouveau projet des Mavericks. Seulement ce sera vraiment juste pour cette saison. Matthews et Nowitzi sont clairement sur la pente descendente et les trois autres ne sont pas assez performants pour porter l'équipe. Dennis Smith Jr nous surprendra peut être mais ce cinq n'est capable ni de bien attaquer, ni de bien défendre. Compliqué dès lors de les imaginer obtenir de bons résultats. Mais il ne faut jamais sous estimer Carlisle. Il nous a déjà prouvé l'année passée qu'il peut faire des miracles avec pas grand chose, notamment défensivement et l'équipe risque d'être solide de son côté du parquet cette année encore.

 

 

On retrouve un peu le même soucis sur le banc. Carlisle aura à sa disposition de nombreux role players honnête (Seth Curry, J.J Barea, Josh McRoberts, Devin Harris...) mais aucun spécialiste, que ce soit en défense ou au scoring. Et puis cela manque clairement de talent. En résumé, dès que les titulaires sortiront, le coach devra faire des miracles pour que son équipe ne prenne pas l'eau face aux remplaçants adverses. Il pourra toutefois s'appuyer sur certains joueurs qui ont performé l'année dernière. On pense notamment à Seth Curry, qui a hérité de la précision létale familiale à trois points (42,5% de loin la saison passée) mais aussi à l'étonnant Yogi Ferrel (11,6 points en 36 matchs la saison dernière) ou encore à l'inusable pile électrique porto-ricaine j'ai nommé J;J Barea qui a encore posé des stats solides l'année passée du haut de son mètre 83 (10,9 points et 5,5 passes en 22 minutes de jeu).

 

 

- Dennis Smith Jr rendra l'équipe plus excitante à regarder que lors des 10 dernières saisons.

 

- Un mélange de vétérans et de jeunes parfait pour la progression de ces derniers.

 

- Rick Carlisle se débrouille toujours pour que son équipe ne soit pas ridicule. Chapeau bas l'artiste parce que ce n'est pas toujours évident.

 

 

- Une équipe bancale, sans vrai défenseur extérieur notamment au poste de meneur, le plus fourni en attaquant de qualité dans la NBA actuelle.

 

- Dirk Nowitzki a encore vieilli.

 

- Harisson Barnes est l'un des joueurs qui utilise le plus le jeu en isolation en NBA. Rick Carlisle a l'air d'avoir du mal à développer un jeu offensif collectif et efficace.

 

- On a quelques doutes sur la capacité de Barnes à occuper le rôle de franchise player.

 

 

 

Ce sera encore une saison compliquée pour les poulains de Mark Cuban... Certes ils ont ajouté un gros talent à leur effectif en la personne de Dennis Smith Jr, certes Harrison Barnes a gagné de l'expérience (tout comme Yogi Ferrel) et ont toujours un des meilleurs coach de la ligue en la personne de Rick Carlisle mais cela ne suffira clairement pas pour accrocher les playoffs. Les limites de l'équipe sont beaucoup trop flagrantes pour qu'ils aient une chance de disputer la post season. Qui, par exemple, pour défendre sur le meilleur joueur adverse ? C'était le rôle que devait occuper Wesley Matthews mais le joueur n'est clairement plus le même depuis sa blessure. Et comme Dirk a pris une année de plus, difficile de l'imaginer porter l'équipe sur ses épaules toute la saison (son temps de jeu sera d'ailleurs plafonné à 25 minutes par match). Si l'exercice risque donc d'être sans relief, les fans texans pourront au moins se consoler avec Dennis Smith Jr. Le petit a de la dynamite dans les jambes et risque de briser des arceaux (si il n'y laisse pas un genou au passage).

 

Dallas ne dépassera pas la 12ème place à l'Ouest et affichera une petite trentaine de victoires à la fin de la saison.