LeBron James, le dégonflé de retour à Cleveland

LeBron James, le dégonflé de retour à Cleveland

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Un mercredi sur deux pendant l'intersaison, Sunkidd vous propose sa chronique. Entre analyses, coups de gueule, trois sujets, trois tons parce que le mercredi, c'est permis.

  • Sea ou le(s) tweet(s) de la semaine :  "Papa, je peux remettre mon maillot de LeBron ?"
  • Sex ou l' histoire sulfureuse de la semaine : The Decision

LeBron James est arrivé en NBA avec une réputation de super star en devenir. Jamais personne ne fut d'ailleurs aussi attendu. Et, ses premières déclarations maladroites disaient juste un tout petit :

" Je suis le meilleur joueur en activité (NDRL : Kobe Bryant, Shaquille O'Neal, Kevin Garnett...)"

C'était mal connaître le personnage ... En 2009, Cleveland termine la saison avec le meilleur record de toute la NBA et le joueur devint MVP pour la première fois. Toutefois, Dwight Howard et Rashard Lewis poussèrent à nouveau LeBron en vacances avant les finales. Décevant mais acceptable pour celui qui était encore le Golden Boy de la NBA. La suite sportive ne fût pas à son goût. Et le Golden Boy James succomba définitivement en même temps que les Celtics achevaient les Cavs en 2010. Pendant 7 saisons, l'élu voulu être l'aimé de toute une région. Il le clama sans cesse. Cette donnée est fondamentale alors je le réécris à nouveau. LeBron James ne cessa jamais de déclarer qu'il aimait plus que tout sa ville d'Akron et sa région. Mais il ne réussit jamais à gagner un titre avec les Cavs. Un trophée majeur que tout un peuple attend depuis 1964. Or en sport, l'histoire retient les victoires. Et, à jamais James restera celui qui a gagné des titres grâce à Dwyane Wade et Chris Bosh. Kobe restera celui qui a fait gagner les Lakers. Jamais, il ne voulu incarner, en outre, un Golden Boy. D'ailleurs, il déclarait souvent sans se soucier de sa popularité :

"Love me or Hate me."

LeBron nous a resservi tiède l'expression de Kobe ce soir du 8 juillet 2010 durant l'emission "The Decision" diffusée par ESPN :

"Love me or Hate me. Mes amis, je vais tenter de m'accaparer de cette Ligue."

Mais James a abandonné sa ville natale, ses proches et ses amis. Et pour faire passer la pilule, il s'est justifié pendant une heure à la télé. Mélant sarcasmes et/ou faux bons sentiments. Son but : prendre le chemin le plus facile pour arriver à ses fins. C'est à dire gagner un titre. Mais qui est réellement James ? C'est un dégonflé. C'est un égoiste. Il est chaque mauvaise chose que vous voulez qu'il soit. Mais voilà, LeBron James sait à l'époque que rien de tout cela ne comptera s'il devient à Miami ce qu'il n'est jamais devenu à Cleveland : un Champion. Votre approbation compte peu face au succès et il croit savoir que les gens viendront vers lui s'il devient champion NBA. Sauf qu'approbation du public ou pas, nos yeux le voient régulièrement danser ou/et narguer ses adversaires en dansant comme un imbécile. Que Jooks a eu raison d'envoyer pètre cet arrogant !

  • And Sunkidd ou la question de la semaine : Pourquoi finalement tant de haine ?

D'abord, les principaux commentaires de LeBron en 2010 :

"J'ai ne j'amais douté de ma décision ...

Je me suis mis dans la meilleure position pour gagner et être heureux ...

J'ai choisi ce qu'il avait de meilleur pour moi et ma famille ...

J'ai eu une grande conversation avec ma maman qui m'a aidé à prendre cette décision ...

Je n'ai aucun doute : nous allons gagner ...

Je vais exporter mon talent à Miami ...

Là-bas, je ne souhaite pas partager mais juste faire tout pour faire gagner l'équipe ...

Pendant 7 ans, j'ai tout donné à cette ville et je n'ai jamais voulu la quitter. Mais là s'offre à moi le défi de ma vie. Je ne pars pas qu' à cause de Cleveland mais c'est un mélange de ces deux raisons...

Ma mère guidera toujours mes choix ..."

 

Suivi d'une mise en scène d'un certain type...

 

 

Puis quelques analyses de l'époque :

"Il a sacrifié l'argent pour vaincre ...

Pat Riley a été hypnotisant et a vendu du rêve à LeBron ...

Cleveland s'est senti abandonné. Or, la culture US n'est pas la nôtre. Avec cet affront, James est ainsi devenu l'homme le plus detesté de la ville, voir du pays. Le plus détesté est mort au Pakistan en mai 2011 ...

J'ai observé avec mes enfants comment LeBron a manigancé toute cette histoire. Je me suis dit alors : les enfants de Cleveland doivent être épouvantés..."

On le voit clairement, plus qu'un départ sportif, c'est l'inélégance qui choque. LeBron désavoue toute une région.

 


Aussi, quand quatre années plus tard, le voilà de retour à Cleveland...

Cela résonne finalement extrèmement bizaremment. Parti, revenu, reparti, rerevenu.... Son nouveau contrat sur 2 ans à 42 millions de dollars prouve qu'il n'est revenu à Cleveland que finalement pour prendre du fric. Avec Kyrie Irving et Andrew Wiggins, le King mec pense certainement aussi pouvoir gagner un nouveau titre. Mais tous ces comptes sont des calculs à la petite semaine. Alors comme on souhaite élever le débat à ISB nous lui avons fait un cadeau. Voici le tout nouveau portrait Chinois de James. Un portrait chinois avec comme thème la littérature...

 

Si j'étais un écrivain ? Louis-Ferdinand Céline. Controversé en raison de ses pamphlets antisémites, c'est un écrivain engagé , proche durant l'occupation allemande de certains milieux collaborationnistes. Il reste toutefois à l'écart de toute collaboration officielle. Il est considéré, en tant qu'écrivain, comme l'un des plus grands novateurs de la littérature française du XXe siècle. Comme James, il va où il pense pouvoir gagner et c'est un génie de son genre. Mort à Crédit et Voyage au bout de la nuit sont à tomber par terre.

 

Si j'étais un roman ? Le vieil Homme et le mer d'Ernest Hemmingway. Au départ, il y a un gros poisson dans un petit bateau et à la fin plus rien.

 

Si j'étais un héros de littérature ? Prétextat Tach, le héros d'Hygiène de l'assasin d'Amélie Nothomb. Misanthrope, reclu, il fait se télescoper la logique avec la mauvaise foi. Quant à sa personnalité, Tach est d'abord un orgueilleux : il se désigne lui-même d'ailleurs comme un génie. Cela vous fait penser à quelqu'un ?

 

Si j'étais un signe de ponctutation ? Le double point d'interrogation : une erreur grossière que de revenir à Cleveland.

 

Si j'étais une langue ? L'araméen. C'est la langue du Christ mais elle a quasiment disparu de nos jours.

 

Si j'étais un poète ? Paul Eluard. En bon suréaliste qu'il est, ses textes nous laissent parfois perplexes.

 

Si j'étais une BD ? Le tueur, de Jacamon et Matz. Homme solitaire et froid, méthodique et consciencieux, le tueur ne s'embarasse ni de scrupules ni de regrets. Tapi dans l'ombre, il guette sa prochaine victime. Plus l'attente dure, plus il s'enerve. Si les cartes sont truquées, gare aux éclaboussures...

 

Si j'étais un personnage de bande dessinée ? Kurdy Malloy le meilleur ami de Jeremiah dans la série du même nom dessinée par Hermann. Kurdy est un personnage cynique, violent mais également charismatique et truculent, qui a grandi dans un milieu sevré d’affection (Lebron a perdu son père tôt). Il n’a jamais connu de tendresse, ce qui explique son côté voyou. Dénué de sens moral, comme un rat, s’en tire toujours et n’hésite pas à abandonner ses complices pour assurer ses arrières. Lorsque ça sent le roussi, il n’a pas de scrupule à laisser les autres se débrouiller tout seul.  Kurdy reste un personnage qui n’est pas clair, malgré la complicité qu’il partage avec Jeremiah, jamais il ne deviendra un brave gars. Hermann nous dit clairement que s’il pouvait gagner des millions de dollars en tuant Jeremiah, il le ferait même s’il pleurerait par la suite... Il n’a aucune conscience de sa propre dimension humaine. Il est le pendant sombre de Jeremiah. L’humanité de ce dernier lui est totalement étrangère. Il ne la comprend pas, la considérant, quand elle les met en danger, comme une forme de bêtise. Et on se prend à croire que ce sont l’adversité et les conditions de survie qui ont fait qu’ils se sont constitué en binome et non pas l’amitié. A l’image de George et Lennie dans Des Souris et des Hommes de Steinbeck.

 

Si j'étais un manga ? Death Note. Au fur et à mesure du manga on peut s’apercevoir que Light commence à devenir de plus en plus fou...

 

Si j'étais un conte de fée ? Ali Baba et les 40 voleurs. James va voler Cleveland en partant dans deux ans.

 

Si j'étais une pièce de théatre ? Le Dindon de Georges Feydeau. Deux jeunes femmes (Cleveland et Miami) ont promis de prendre un amant si elles étaient trompées...

 

Si j'étais un prix littéraire ? France Culture et le Nouvel Observateur ont lancé un nouveau prix littéraire récompensant le livre «mauvais genres». Le prix littéraire récompensera une œuvre de fiction et une œuvre de non-fiction appartenant à la «culture de genres» (polar, mangas, comics, érotisme, science-fiction, fantastique… ).

 

Si j'étais un auteur classique ? Guy de Maupassant. Vous savez de quoi il est mort ?

 

Si j'étais une légende ? Pas LeBron James en tout cas...

 

Si j'étais un dieu grec ? Poséidon. Poséidon était marié à Amphitrite, qui lui donna trois enfants : Triton, Rhodé et Benthésicymé. Il eut cependant d’autres enfants avec d’autres femmes : avec la nymphe Thoosa, il eut le cyclope Polyphème (qui sera aveuglé par Ulysse et ses compagnons.) ; avec la mortelle Aethra, il engendra Thésée ; et fut aussi, selon certaines légendes, le père des brigands.

 

.......

 

Sans transition, cette pensée : " Heureusement que le ridicule ne tue pas. " Expression populaire de l'Ohio.

 

A dans quinze jours !

 

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