Mark Jackson est un leader, pas un coach

Mark Jackson est un leader, pas un coach

mark jackson - golden state warriors - metta world peace

Chaque mercredi, Sunkidd vous propose sa chronique. Entre analyses, coups de gueule, trois sujets, trois tons parce que le mercredi, c'est permis.

  • Sea ou le tweet de la semaine : Metta World Peace

Il nous fera toujours rire celui - là ...

  • Sex ou l' histoire sulfureuse de la semaine : Golden State vire Mark Jackson

 

Mark Jackson a changé Golden State depuis sa nomination. De la même manière qu' un serpent mue. Lorsqu'un serpent fait de belles mues régulières, cela signifie qu'il est en bonne santé. Dans le cas contraire, il nécessite des soins. C'est pourquoi il est important de bien observer vôtre protégé et de noter dans un agenda la fréquence des mues. Joueur Jackson a connu 8 franchises. Entraineur, il en sera bientôt à sa deuxième peau. Quant à savoir si le reptile Jakson reste en bonne santé .... Pas si simple à évaluer. Alors Flash-back.

D' abord et dès 2011, le nouveau coach modifie la perception des médias et des fans sur la franchise d' Oakland en lui donnant de la crédibilité. Coach Jackson profite de ses réseaux pour faire reprogrammer les Warriors sur le petit écran mais en version nationale (ESPN). Vite, il impose un jeu spectaculaire et vénimeux qui plait au grand public. Ensuite, le tandem Jackson / Mike Malone qualifie son équipe pour les playoffs. Golden State regagne. C'est ainsi que l' équipe bat la saison passée un faible cobra Denver déjà miné par des querelles qui amèneront Sam Ujiri et Georges Karl à quitter sa tannière  le Colorado. San Antonio peine encore au second tour puis, tel un python, etouffe les Warriors d'un talenteux Stephen Curry. Enfin, à la télé, les micros diffusent les discours charismatiques du coach.

 

 

Les gens sont conquis, Jackson est un grand entraineur et la franchise d' Oakland est perçu par certains comme un futur champion en puissance. Mais, en 2014, l'équipe peine à se qualifier pour les playoffs, dans une conférence hyper relevée, il est vrai. En interne, les tensions avec l'organisation sont nombreuses. Ainsi Zach Lowe du site Grantland nous apprend que l'annaconda Jerry West est prié de ne plus venir à l'entrainement. Brian Scalabrine, la couleuvre, l' adjoint suppléant Malone est envoyé en D-League, comme les rookies, pour incompaptibilté.

Mark Jackson aurait pu s'en sortir même avec cela sauf qu' à Golden State, on sait que ces discours émouvants inspirent l'engagement des joueurs mais que globalement cela ne suffit pas en basket. Les Warriors ont manqué de schémas tactiques à utiliser dans les temps chauds. Les Warriors n'ont pas diversifié leurs plans d'attaques laissant à leurs proies la possibilité de réagir. Alors, on pourra dire que le secteur intérieur de l'équipe a souffert des blessures cette saison, mais il est plus reproché au coach Jackson de ne pas assez coacher. Ainsi, quatre grandes critiques lui sont faites :

1. Des changements style Hockey (changements de ligne).

2. Trop de systèmes en isolation.

3. Son incapacité à prendre de temps morts sur les run adverses (l' anti Gregg Popovich).

4. Le manque de schémas clairs en attaque en fin de match.

Toutefois, rien ne dit que le prochain coach des Warriors fera mieux que 51 victoires et un Back to back en playoffs... Mais l'ancien Rookie of The Year 1988 avec les Knicks doit travailler pour prétendre à mieux. Pour toutes ces raisons, et pour le moment, Mark Jackson est un leader, pas un coach. On le rapprocherait d'un serpent à deux têtes. Mi-coach, mi-gourou.

"Tu es comme le serpent Comme lui, ta langue est double" (Shakespeare, Le songe d'une nuit d'été)"

  • And Sunkidd ou la question de la semaine : Quel coach serait John Stockton ?

John Stockton alimente la rumeur à Salt Lake City ces derniers temps dans la presse. Beaucoup voient en lui en effet le favori pour prendre en charge la franchise d' Utah à la place du licencié Tyrone Corbin. Cependant, l'ancien meneur star peut-il faire un bon coach ? Personne n' a oublié sa vision du jeu hors du commun. Nombreux sont encore ceux qui louent la préparation de ses matchs ou sa faculté à travailler années après années pour rester au top niveau. Et les exemples de féroces compétiteurs faisant de grands coachs sont assez nombreux. Ainsi, Jerry West  possède un record de 145-101 en 3 saisons. Mais Dan Issell fût un désastre 180-208, comme Magic Johnson 5-11. Larry Bird 147-67 et à présent Jason Kidd semblent à l'inverse de la même veine que West. Alors pas simple de répondre objectivement à cette problématique. En fait, sur les 25 coachs qui ont le plus gagné de matchs en NBA, très peu ont été de très grands joueurs. Ainsi, Don Nelson, Doc Rivers et Jerry Sloan ont eu de belles carrières qui montrent que finalement jouer au basket et coacher sont deux choses bien distinctes. Pour les grandes stars, c'est légérement différent.

Alors quid de Stock me direz-vous ? On sait que c'est un cérébral. On le reconnait comme étant très stoique face à la pression et peu communicatif.  En outre, ce n'est pas un homme de conflits. Or, la gestion des conflits tient une large part dans ce job difficile. Gregg Popovich et  Phil Jackson sont des maitres pour rester en équilibre entre autoritarisme et bienveillance. Pour tout dire, Stockton c'est un peu Zizou. On ne l'imagine pas entraineur. Et ce même s'il  incarne en effet l'esprit de la franchise du Jazz. Et ce même s' il peut s'inspirer de Jerry Sloan.  Pour être franc, ses compétences en managment  ne semblent pas à la hauteur de ce qu' impose cette fonction. Et puis n'avoir connu que Sloan est également un handicap. Alors, si ces lignes parviennent à toi John. S'il te plaît. Refuse ce poste qui s'offre à toi. Laisse nous juste en tête ces belles images.

 

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Sans transitions et pour nous quitter, cette citation : " Le ballon, c'est comme une femme, il aime les caresses. " Eric Cantona

A la semaine prochaine !

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