Utah Jazz saison 2013/2014
LUN 15 DEC

Utah Jazz saison 2013/2014

Kid 30/9/2013 à 09h30

  • La saison dernière

La saison 2011/2012 avait été celle de grands bouleversements, dans une franchise qui n’est pas vraiment habituée aux coups d’éclats. Coup sur coup, le Jazz avait perdu son coach, le mythique Jerry Sloan démissionnant après 17 ans de bons et loyaux services, puis son meneur All Star, lorsque Deron Williams avait été envoyé chez les Nets. Tyrone Corbin, le nouvel entraîneur, était face à un chantier important. A défaut d’être un millésime, 2012/2013 devait être une saison de progrès.

Grâce à un cinq plutôt homogène et une raquette très dure à manoeuvrer (Al Jefferson et Paul Millsap), Utah a plutôt bien tenu la route, notamment à domicile (30 victoires pour 11 défaites). Toutefois, ce ne fut pas suffisant et la franchise de Salt Lake City ne se qualifia pas pour les playoffs pour la première fois depuis 2005.

  • Bilan chiffré 2012-2013

Bilan : 43 victoires - 39 défaites

Classement : 9ème de la Conférence Ouest

Attaque : 98 points marqués (13ème NBA)

Défense : 98,1 points encaissés (15ème NBA)

Meilleur marqueur : Al Jefferson 17,8 points

Meilleur rebondeur : Al Jefferson 9,2 rebonds

Meilleur passeur : Mo Williams 6,2 passes

Meilleur contreur : Derrick Favors 1,7 contre

Meilleur voleur de ballon : Paul Millsap 1,3 interception

Meilleur au pourcentage aux shoots : Enes Kanter 54,4%

  • L'effectif

Meneurs : Trey Burke, John Lucas III

Arrières : Alec Burks, Ian Clark

Ailliers : Gordon Hayward, Brandon Rush, Marvin Williams, Richard Jefferson

Ailliers forts : Derrick Favors, Jeremy Evans

Pivots : Enes Kanter, Rudy Gobert, Andris Biedrins

  • Le 5 Majeur

  • Le banc

Le banc du Jazz est beaucoup trop léger. On y trouve un mélange de joueurs inexpérimentés et déjà cramés. De plus, il manque dans le roster une arme offensive, capable d'assurer le scoring contre les remplaçants adverses. Brandon Rush, s'il confirmait les espoirs autrefois placés en lui, pourrait tenir ce rôle, mais le doute est permis.

Notre Frenchy Rudy Gobert, venu dans un échange le jour de la draft, doit s'attendre à un apprentissage long et difficile, passant par un indispensable renforcement musculaire, afin de faire le poids face aux pivots adverses. Mais il sait pouvoir compter sur une dizaine de minutes dans la rotation pour se faire les dents et l'encadrement de l'équipe a affirmé vouloir prendre son temps pour le développer, ce qui est une bonne nouvelle.

Sur le banc, l'ami Rudy pourra faire plus ample connaissance avec Jeremy Evans, le vainqueur du Slam Dunk Contest le plus ennuyeux de l'histoire (2012), avec Richard Jefferson, l'ancien coéquipier de Tony Parker aux Spurs, et avec les deux boulets (du point de vue de leurs contrats, mais aussi de leur niveau de jeu) que sont Marvin Williams et Andris Biedrins.

  • Les plus

Le point fort du Jazz est son frontcourt. Ainsi, l'ailier Gordon Hayward progresse de manière constante depuis son arrivée dans la ligue il y a trois ans, et il sort d'une saison à 14,1 points (41,5 % à trois points), 3 rebonds et 3 passes. A défaut d'être brillant, c'est un joueur sérieux, travailleur et altruiste. Il constitue donc un solide point d’appui dans un effectif où les points d'interrogation sont nombreux.

Le front office a sereinement laissé partir Paul Millsap (à Atlanta) et Al Jefferson (Charlotte), les deux meilleurs marqueurs et rebondeurs de l'équipe la saison dernière. Pourquoi ? La réponse est dans l’espoir suscité par un duo prometteur composé d’Enes Kanter et Derrick Favors : ce dernier semble prêt à franchir un cap et à faire bon usage de ses qualités athlétiques. En 23 minutes par match, il a compilé l'an dernier une ligne de stats très intéressante (9,4 points, 7,2 rebonds, 1,7 contre). Kanter a également pris la mesure du job de pivot en NBA. Leur association pourrait donc faire des étincelles.

Jefferson, Millsap et le meneur Mo Williams (non resigné et parti à Portland) pesaient pour 36,8 tirs par match la saison passée. Tous ces tickets de shoot seront donc redistribués cette année entre les joueurs susnommés et le rookie Trey Burke. De quoi, assurément, permettre l'émergence d'un voire deux leaders offensifs majeurs.

  • Les moins

Comme on l'a déjà mentionné, le banc est un point faible. Toute blessure ou mauvais état de forme d'un titulaire ne pourra être compensée : le Jazz va jouer sans filet.

Quid de Trey Burke ? Version NCAA (meilleur joueur de la saison dernière et finaliste sous les couleurs de Michigan) ou version Summer League (où il avait exaspéré au point de se retrouver sur le banc) ? Dans le dernier cas, et quand on connaît l’importance d’un bon meneur dans la ligue, on peut imaginer le pire pour Utah. John Lucas III n'a pas pas l'envergure pour être titulaire, il n’y a pas dans l’effectif de 2 vraiment capable de manier le ballon. Alec Burks a montré des choses intéressante dans la deuxième partie de la saison mais doit encore confirmer. De même, il reste à voir ce que pourront fournir Favors et Kanter avec un temps de jeu supérieur. Beaucoup d'incertitudes donc, mais pas seulement sur le parquet.

En effet, de son côté, le coach Tyrone Corbin n'a pas encore totalement dissipé les interrogations qui se sont levées à son sujet lorsqu'il fut nommé. D'autant plus que Jerry Sloan est revenu dans l'organigramme du Jazz, en qualité de conseiller spécial du propriétaire, Greg Miller. Ce dernier, fils de l'historique Frank Miller, n'a pas hésité à mettre la pression sur son entraîneur, en déclarant ne pas vouloir que celui-ci se sente « trop à l'aise ». Du coup, Corbin se sait assis sur un siège éjectable et il peut y avoir un risque que le vestiaire ne sente pas tenu d'adhérer à son discours.

  • L'avis de la rédaction

Si l'effectif du Jazz est épargné par les blessures, l'équipe pourra en surprendre plus d'un. Il sera notamment difficile de venir gagner sur le parquet de l'Energy Solutions Arena.

Certes, le banc est trop léger, mais le cinq de départ a belle allure. De plus, on peut compter sur une belle progression de plusieurs joueurs (Hayward, Favors, Kanter). Finalement, beaucoup repose sur la façon dont Trey Burke parviendra, ou pas, à s'adapter et à trouver le rythme inhérent au poste de meneur de jeu en NBA. De la qualité de sa saison rookie dépendra la place du Jazz dans les standings au mois d'avril.

En dépit d'une forte concurrence à l'Ouest, Utah devrait donc retourner en playoffs. De là à passer un tour, il y a encore un pas que nous nous garderons de faire. Pour l'instant...

  • La prévision d’ISB

45 victoires - 37 défaites