Les Pels balaient les Blazers !

Les Pels balaient les Blazers !

Anthony Davis - Jrue Holiday - New Orleans Pelicans - Ricky Rubio - Ben Simmons - Houston Rockets

De suspense, il n'y aura donc pas eu lors de la série opposant les Blazers aux Pelicans. La tête de série numéro 3 de la Conférence Ouest n'a pas réussi à l'emporter lors d'une rencontre essentielle pour leur survie et ce sont les Pels qui attendent de pied ferme les Warriors avec la ferme intention de continuer leur périple. Les Sixers, les Wolves et le Jazz se sont également imposés au cours d'une nuit pleine d'intensité.

La série entre les Pelicans et les Blazers s'est conclue par un sweep sans pitié de la part des joueurs de New Orleans. Ils n'ont pas tremblé au moment de s'imposer (131/123) dans leur salle afin d'accéder aux demi-finales durant lesquelles ils ont de fortes chances d'affronter les Warriors. C'est incroyable tant la série était équilibrée sur le papier entre un backourt dominateur et un Anthony Davis impitoyable. Le backourt des Blazers a été éteint par son vis-à-vis. Et ce fut une nouvelle fois le cas avec un Jrue Holiday terminant la rencontre avec une feuille de stats dantesque en compilant 41 points et 8 passes. Pourtant, ce fut la rencontre la plus dense entre les deux équipes. Les joueurs de Portland se décident à accélérer le rythme pour s'opposer au jeu direct de leurs adversaires. Cela fonctionne un temps autour d'un Al-Farouq Aminu (27 points/6 rebonds) en réussite avec son tir. Le match se tend après une faute (presque) flagrante d'E'Twaun Moore (14 points) sur Jusuf Nurkic (18 points/11 rebonds). Anthony Davis (47 points/11 rebonds) remet le mode MVP. Son équipe revient à hauteur, bien servi par Rajon Rondo (7 points/7 rebonds/16 passes), une nouvelle fois très juste dans sa distribution de la gonfle. Dès l'entame de deuxième quart-temps, les Pelicans posent leur jeu autour de Jrue Holiday. La défense des Blazers, louée en saison régulière, est trop rapidement dépassée. Cela laisse le champ libre à de nombreuses positions de tir faciles. Les esprits continuent de se chauffer après une passe lobée de Rajon Rondo pour Anthony Davis qui tamponne Ed Davis. Résultat ? Une double faute technique. Puis, CJ McCollum (38 points) ne se fait pas un cas de conscience du corps de Moore, c'est pourquoi il prend une flagrante. La mi-temps est hachée par les nombreux coups de vice entre deux équipes aux objectifs distincts. L'instinct de survie est accrue pour Portland tandis que les Pels voient en cette rencontre l'aboutissement d'une saison majuscule (et peu-être plus encore?). A la pause, le score n'est que de 58 à 56. Grâce à la connexion Holiday/Davis, les hommes d'Alvin Gentry passent un 16 à 4 à leurs adversaires. L'ex des Sixers est exceptionnel de justesse, il se joue régulièrement de la défense adverse tout en étant en phase avec son tir. Malgré tous leurs efforts, CJ McCollum et les siens, alors que Damian Lillard (19 points/6 passes) est complètement muselé par la défense adverse, ne parviennent pas à faire un stop défensif. Un run les ramène à hauteur autour d'Evan Turner (15 points/5 passes) et CJ McCollum. L'avantage des Pels n'est que de deux points. Les hommes de Terry Stotts sont de retour dans la rencontre alors que le public bouillonne. C'est à ce moment que le talent fait la différence. Anthony Davis puis Jrue Holiday inscrivent chacun un tir primé pour prendre un écart salvateur. Le même Davis contre Al-Farouq Aminu. Les Blazers sont éliminés. Les Pelicans sont un véritable poil à gratter.

 

Avantage salvateur pour les Sixers avant le retour dans leur salle du Wells Fargo Center? Cela peut être le cas car ils mènent désormais 3 à 1 face au Miami Heat après leur victoire étriquée (106/102) sur le parquet de leurs adversaires. Les joueurs de Philadelphie débutent fort cette rencontre en accélérant le rythme du match après chaque rebond et chaque ballon perdu. Ben Simmons (17 points/13 rebonds/10 passes/7 ballons perdus) à la baguette, il sert ses jeunes camarades avec réussite. La défense de Miami a du mal à contrer le jeu adverse en ce début de rencontre. Peu à peu, ils se mettent en place, coupant les lignes de passe, haussant leur intensité défensive. Cela se ressent dans la physionomie de la rencontre. Les joueurs de Brett Brown multiplient les pertes de balle. Joel Embiid (14 points à 2/11 aux tirs/12 rebonds/5 contres et 8 ballons perdus) sort pour avoir commis deux fautes. Le score est de 28 partout à la fin du premier quart-temps. Dwyane Wade (25 points) rentre dans la rencontre comme un mort de faim. Il apporte sa fougue en sortie de banc et cela se ressent dans les travées du public qui n'attend que ça. L'arrière met à mal la défense de Philly mais ces derniers s'accrochent grâce aux bonnes entrées en jeu d'Ersan Ilyasova (10 points/8 rebonds) et de Marco Bellinelli (10 points). Qui dit match disputé, dit rencontre tendue ? James Johnson (15 points/8 rebonds/5 passes) et Robert Covington (10 points) sont particulièrement énervés après une faute de ce dernier sur Goran Dragic (20 points). Les équipes se donnent quelques coups, le temps de voir couler le sang de l'arcade de Justise Winslow (7 points/6 rebonds) avant que le match ne puisse reprendre ses droits dans une salle chauffée à vif. A la mi-temps, le Heat mène grâce à des ajustements techniques supérieurs à ceux de leurs adversaires. Au retour des vestiaires, les joueurs de Philadelphie continuent de perdre des ballons. Miami en profite grâce à James Johnson mais surtout Hassan Whiteside (13 points/13 rebonds). Pour une fois, l'intérieur est bon lorsqu'il est sur le terrain. Bien servi par ses coéquipiers, il domine son face-à-face avec un Joel Embiid maladroit et peu inspiré. L'écart ne cesse d'augmenter en faveur des joueurs de Miami mais les Sixers reviennent dans le match. Ersan Ilyasova est important pour son équipe. Il signe une bonne entrée en jeu et facilite le jeu de son équipe. A l'aune du dernier quart-temps, rien n'est joué. Le seul talent (couplé à leur domination au rebond) permet aux Sixers de ne pas être trop distancé au score. Ben Simmons est incroyable en entame de cette ultime période. Validant un triple-double, aucun joueur d'Erik Spoelstra ne parvenant à le stopper, il prouve qu'il est le franchise player de cette équipe en inscrivant plusieurs paniers importants. Philadelphie reprend l'avantage. L'équipe est revitalisée autour de leur meneur rookie. Les pertes de balle sont moins nombreuses (et la circulation plus juste) alors que Miami souffre pour inscrire des paniers. Les Sixers augementent leur avance. Seul Dwyane Wade se réveille dans le money time. Flash est toujours présent dans les grands moments mais cela ne sera pas suffisant. Une nouvelle génération prend le dessus. Elle est jeune et talentueuse. Elle s'accroche autour de Ben Simmons, bien entouré par quelques chiens de garde comme JJ Redick (24 points) ou Robert Covington. Cela permet à Philadelphie de pouvoir clore la série à domicile dès le prochain match.

 

Inattendu mais vrai, les Wolves s'imposent contre les Rockets (121/105) sans coup férir pour revenir à 2/1 dans la série ! En s'appuyant sur une grosse défense, symbolisée par l'énergie déployée par Jimmy Butler (28 points/7 rebonds/5 passes) pour stopper James Harden (29 points/7 rebonds/7 passes), les joueurs débutent fort la rencontre. Jeff Teague (23 points/8 passes) est efficace au tir mais l'entrée en jeu d'Eric Gordon (15 points) fait mal à sa défense de Minnesota qui voit leurs adversaires revenir. En jouant petit et dynamique, les deux équipes se rendent coup pour coup. Les défenses sont bien en place et les acteurs majeurs du jeu sont en place, excepté Karl-Anthony Towns (18 points/16 rebonds), pas invité dans une soirée qui demande des qualités athlétiques qu'il n'a pas... Son début de match est catastrophique mais il peut compter sur le soutien de ses équipiers pour poser sa main sur le match. Impliqué et déterminé, il se réveille enfin durant le deuxième quart-temps. Il inscrit plusieurs paniers, avant que Derrick Rose (17 points) continue d'alimenter la marque pour Minnesota. Eric Gordon et James Harden sont les véritables atouts offensifs de cette équipe de Houston. Ils reviennent au score sur leur seul talent individuel. La peur gagne Minnesota après la mauvaise réception d'un bon Jimmy Butler qui se bat pour aller glaner un rebond. Le joueur grimace mais revient dans le match. A la pause, les joueurs de Tom Thibodeau ne mène que d'un point. Chris Paul (17 points/6 passes) permet aux siens de prendre l'avantage à leur retour sur le terrain avant qu'Andrew Wiggins (20 points)et Jimmy Butler ne prennent les choses en main pour alimenter la marque pour Minnesota. KAT est impliqué sur le plan défensif et les Wolves ont, malgré moins de joueurs de talent, plus d'emprise sur cette rencontre. Jeff Teague agresse la défense adverse qui ne parvient pas à le stopper. Malgré le retour de Ryan Anderson (12 points) sur les terrains pour Houston, c'est insuffisant pour tenir le rythme. L'écart dépasse la dizaine de poins. L'écart ne cesse d'augmenter avec l'entrée en jeu des second unit. James Harden est trop seul (et bien contenu) pour les texans. Malgré quelques paniers venus d'ailleurs, son équipe ne parvient plus à revenir au score. Incroyable d'adresse, Minnesota creuse définitivement l'écart pour s'imposer.

 

Plus les matchs passent, plus la saison du Thunder s'annonce décevante. Ils sont menés 2 victoires à 1 après leur nouvelle défaite contre le Jazz (115/102) et sont dans l'impératif de s'imposer lors de leur prochaine rencontre. Porté par un Ricky Rubio (26 points/11 rebonds/10 passes) en triple-double, les joueurs de Quin Snyder débutent la rencontre avec intensité. Ils passent rapidement un 14 à 2 à leurs adversaires. Bien mieux rentré dans son match grâce à une implication défensive de tous les instants, cette équipe oblige Billy Donovan à faire des ajustements en sortant un Steven Adams (8 points/2 rebonds) dominé dans la raquette par Rudy Gobert (18 points/12 rebonds) pour Patrick Patterson (8 points/3 rebonds). La physionomie de la rencontre change totalement et c'est le Thunder qui prend la main sur la rencontre en passant un 20 à 4 à leurs adversaires. Le collectif d'Utah est à la dérive. Multipliant les pertes de balle grossières, ils se laissent dépasser par un très bon Paul George (23 points). Lorsque ce dernier se retrouve sur le banc, c'est tout le sens de la rencontre qui change. Ricky Rubio prend feu tandis que Rudy Gobert se bat sur chaque rebond. Le meneur espagnol inscrit dix points consécutifs pour permettre aux siens de mener avant de retourner aux vestiaires. De retour sur le terrain, Russell Westbrook (14 points à 5/17 aux tirs/11 rebonds/9 passes/8 ballons perdus) se rappelle qu'il est capable d'apporter à son équipe. Le meneur met enfin de l'intensité dans sa rencontre et cela paye. Steven Adams limité par les fautes, Gobert continue son chantier dans la raquette en gênant tous les tirs adverses. L'intensité défensive du Jazz fait déjouer le Thunder. Les paniers s'enchaînent de l'autre côté du terrain autour de Rubio, Joe Ingles (21 points) et Donovan Mitchell (22 points/11 rebonds). Le Jazz prend 14 points d'avance avant d'entamer le dernier quart-temps. Le Thunder revient une nouvelle fois dans la rencontre grâce à leur simple talent. PG13 est décisif mais le collectif d'Utah reprend rapidement le dessus avec Joe Ingles qui inscrit huit points consécutifs. C'est un 13/0 que passe Utah face à une défense complètement dépassée. Le match se clôt sur une nouvelle victoire du Jazz qui se battra jusqu'au bout avec leurs armes, leur cœur et leur esprit d'équipe. C'est la base du basket et il va falloir que le Thunder s'en souvienne si les joueurs ne veulent pas être en vacances plus tôt que prévu.