Entre excuses et déception, Nicolas Batum revient sur sa situation

Entre excuses et déception, Nicolas Batum revient sur sa situation

Nicolas Batum - Charlotte Hornets

Le Français n'a plus vu le parquet depuis le NBA Paris Game en janvier. Une situation délicate sur laquelle il s'est exprimé.

Charlotte a commencé sa reconstruction cette saison avec l'émergence de nouveaux talents comme Devonte' Graham ou PJ Washington. Le bilan est certes négatif - 21 victoires pour 40 défaites - mais l'équipe a montré des signes encourageants pour le futur. Dans ce contexte, un homme se morfond sur le banc. Nicolas Batum, qui aurait pu être le grand frère sur le terrain pour ce jeune groupe, n'a plus participé à la moindre rencontre NBA depuis le passage des Hornets à Paris le 24 janvier dernier. Ce jour là, il avait reçu 34 minutes de temps de jeu, son plus gros total de la saison, un véritable cadeau de la part de James Borrego. Nommé en 2018 sur le banc des Hornets, le coach traite Batum comme un pestiféré en lui accordant des temps de jeu à dose homéopathique. A tel point que les stats du Français ne sont plus du tout en corrélation avec son réel niveau cette année : 3.6 points à 34,6% aux tirs, 4.5 rebonds et 3.0 passes. Des chiffres qui font grincer des dents les fans de la franchise quand on connaît le contrat de Batum (25,5 millions annuels). Sur ce point, le Frenchie s'est expliqué au micro de Scott Fowler du Charlotte Observer

 

Je n'ai pas été à la hauteur des attentes au cours des deux ou trois dernières années. Je le comprends. Je le regrette. Je m'excuse auprès des fans ici, parce qu'ils avaient de l'espoir en moi, mais cela n'a pas fonctionné. Quand j'étais plus jeune, je n'étais pas assez bon pour quitter ma ville natale. Et puis, je n'étais pas assez bon pour passer pro, pour être drafté et pour signer mon premier contrat. C'est peut-être la première fois que les sceptiques ont raison à mon sujet. Ils ont finalement raison après 15 ans.

 

Quand il a décroché la timbale en juillet 2016, Batum était en plein de son prime avec une réputation confirmée de joueur all around : 15.0 points, 6.1 rebonds et 5.9 passes cette saison-là. Mais, ce n'est pas ce deal qui en a fait un joueur égoïste porté sur le scoring. L'atout du Tricolore, c'est justement de toucher à tout, faciliter le jeu pour les autres. Les attentes étaient certainement trop élevées sur lui. Malgré cette déception et son temps de jeu en berne, Batum reste exemplaire sur le banc et veut rester un exemple pour le groupe :

 

Je ne veux pas être un trou du c... Je ne veux pas être égoïste. Je ne veux être ce mec qui dit "OK, sortons ce soir, l'entraîneur est nul. Vous pouvez prendre 25 tirs par match, ne l'écoutez pas." Non, je ne ferai pas ça, je n'en ai pas besoin. Et ils n'en ont pas besoin non plus.

 

S'il ne contribue pas directement sur le parquet, Batum croit aux chances des jeunes Hornets dans le futur. Il ne souhaite que le meilleur pour eux, même s'il n'est plus dans les plans de la franchise :

 

Cette équipe a un bel avenir, mais je ne pense pas que j'en ferai partie. C'est un groupe fantastique avec de jeunes gars. Si dans les deux prochaines saisons, ils se qualifient pour les playoffs, je serai fier d'eux.

 

L'an prochain, Nicolas Batum a une player option à 27 millions. En toute logique, Batman devrait activer cette option. Avec un contrat expirant, il pourrait alors servir de monnaie d'échange et rebondir ailleurs dans une équipe qui pourrait l'utiliser sportivement. C'est tout le mal qu'on peut lui souhaiter.