Avec 8 tirs à 3 points inscrits dimanche soir contre les Nuggets, Brook Lopez a battu son record en carrière dans ce domaine. Grâce à ce carton mémorable, il rejoint Dirk Nowitzki et Lauri Markkanen dans le club des 7 Footers ayant rentrés 8 missiles sur un match. L’arrivée de Mike Budenholzer sur le banc des Bucks a complètement changé la philosophie de jeu de l’équipe qui propose désormais un feu d’artifice longue distance. L’ancien pivot des Nets n’échappe pas à la règle : 74,4% de ses shoots sont pris derrière la ligne des 7m23 cette saison. Et Lopez aurait tort de s’en priver puisqu’il affiche un pourcentage invraisemblable de 41,9% du parking. Comme il l’a déclaré à ESPN après le match, il a le feu vert de son coach pour allumer la mèche :
C’est une expérience intéressante. Bud et toute l’équipe du coaching staff font de l’excellent travail en instaurant cette confiance et en nous faisant croire que lorsque nous shootons, cela va forcément rentrer. Si vous êtes ouvert alors c’est un shoot pour vous !
Pivot old school à la palette offensive ultra-complète au poste, Brook Lopez pêche en revanche sur le plan défensif. Pas un gros rebondeur, ni même un gros contreur, il n’a pas non plus les qualités athlétiques des intérieurs type Clint Capela ou DeAndre Jordan pour finir des alley-oops la tête dans le cercle. Des défauts qui auraient dû être rédhibitoires dans le jeu moderne. Mais, Lopez a trouvé sa survie dans la Ligue grâce à son shoot extérieur, une arme qu’il a développé depuis trois saisons. Sur ses huit premières années à Brooklyn, le géant n’avait tenté que 31 tirs primés… un total qu’il a multiplié par 3 en seulement 13 matchs à Milwaukee !
Avec 7.2 tentatives par match, jamais un pivot n’a pris autant de shoots à 3 points que Brook Lopez dans l’Histoire de la NBA. Il devance à ce petit jeu DeMarcus Cousins (6.1 tirs l’an dernier) et Channing Frye (5.7 tirs en 2011). A titre de comparaison, il y a 10 ans, le leader de cette catégorie statistique était Rashard Lewis… avec moins de 7 shoots par match. Lopez est bien le porte-étendard de cette nouvelle génération d’intérieurs capables d’évoluer au large et qui ont profité du tir à 3 points tous azimuts pour continuer d’exister en NBA.