Bilan 2017-2018 : Portland Trail Blazers

Bilan 2017-2018 : Portland Trail Blazers

Damian Lillard - Portland Trail Blazers - CJ McCollum - Terry Stotts - Neil Oshley - Meyers Leonard - Evan Turner

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débuté, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui des Portland Trail Blazers.

  • La prédiction de début de saison

 

Une sixième place à l'Ouest, 45 victoires et un petit tour en playoffs et puis s'en va. C'était le pronostic de la rédaction pour cette saison. Inutile de dire que les joueurs de Terry Stotts nous on fait mentir. Du moins pour une partie. Car si les Blazers ont créé la surprise en saison régulière, la post-season fût loin d'être un long fleuve tranquille. (Notre preview à lire / relire ici).

 

  • L'effectif

 

Meneurs : Damian Lillard, Shabazz Napier

Arrières : Cj McCollum, Anthony Morrow

Ailliers : Evan Turner, Mo Harkless, Pat Connaughton, Jack Layman, Wade Baldwin III (2 ways-contract)

Ailliers-Forts : Noah Vonleh (partie à Chicago en février), Al-Faruq Aminu, Ed Davis, Caleb Swanigan

Pivots : Jusuf Nurkic, Zach Collins, Meyers Leonard

 

  • Les chiffres de la saison

 

Bilan : 49 victoires, 33 défaites 

Classement : 7ème de la NBA, 3ème de la Conférence Ouest, 1er de la Northwest Division

Attaque : 105.5 points marqués par match (16ème de la NBA)

Défense : 102.6 points encaissés par match (4ème de la NBA)

Meilleur Marqueur : Damian Lillard avec 26.9 points marqués par match

Meilleur Passeur : Damian Lillard avec 6.6 passes par match

Meilleur Rebondeur : Jusuf Nurkic avec 9 prises par match

Meilleur Intercepteur : Al-Farouq Aminou avec 1.1 interception par match

Meilleur Contreur : Jusuf Nurkic avec 1.4 contre par match

Meilleur Pourcentage : Ed Davis avec 58% de réussite au tirs

 

  • La saison régulière

 

Après une démonstration face à de faibles Suns lors du match inaugural (123 à 76), les Blazers entament un tranquille début de saison naviguant entre la cinquième et sixième place. Terry Stotts, Damian Lillard et Cj McCollum trouvent rapidement leur rythme de croisière et plus impressionnant encore, Portland devient une des équipes les plus hermétiques de la ligue. Mais ce rythme va se casser lors de la blessure de leur meneur star. Touché au pied, le triple All-Star a dû laissé les siens se débrouiller sans lui, manquant neuf matchs au total. Sans lui, les Blazers concèdent 5 défaites de rang et se rapprochent de plus en plus de la neuvième place à cause de leur mauvais bilan du mois de janvier (5-8). A la lutte avec les Clippers et les Nuggets, Rip City profite du retour de Dame Dolla et remportent onze victoires sur leurs quinze matchs du mois de février, leur permettant de pointer à une surprenante quatrième place lors du All-Star Break. Mais c'est lors du sprint final que la franchise de l'Oregon va mettre tout le monde d'accord. Treize succès consécutifs, des victoires contre Utah, Minnesota, Golden State ou encore OKC et Portland permettront de terminer la saison à une magnifique troisième place afin de rencontrer les Pelicans d'Antony Davis.

 

  • Les playoffs

 

La postseason fût catastrophique pour la franchise de l'Oregon. Sweepés par les Pelicans pourtant sixième de la conf' Ouest et orphelins de Demarcus Cousins, les Blazers n'ont tout simplement pas existé durant cette série. Déjà éliminé impitoyablement par les Warriors la saison dernière, Portland avait à cœur de se rattraper et de conclure son excellente saison régulière. A l'aube des playoffs, tous les observateurs prévoyaient d'ailleurs une série serrée et une qualification de Portland. Malheureusement, cela a été tout le contraire. Rapidement climatisés par les deux matchs perdus au Moda Center, Damian Lillard et ses copains n'ont jamais pu redresser la barre. Pire encore, sur certaines séquences, les Blazers n'ont jamais semblé concerné et le sentiment d'urgence n'a jamais été ressenti par les fans. Incapable de stopper Anthony Davis (33 points, 12 rebonds et 3 contres de moyenne), et Jrue Holiday (28 points et 6,5 passes), les Trail Blazers n'ont pu compter sur leur leader offensif. Constamment pris à deux, Lillard n'a jamais dépassé les vingt unités sur la série, tandis que Cj McCollum fût le seul à surnager. Résultat : un upset et des questions qu'il faudra résoudre très rapidement.

 

  • le grand moment de la saison

 

Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, les Blazers recevaient les Chicago Bulls. Pas le match le plus attirant de la nuit, mais sans doute le plus grand moment de cette saison pour Portland. Car en plus d'une victoire facile (124-108), les supporters présents au Moda Center ont eu l'occasion de voir Cj McCollum planter 50 points (record en carrière) en 29 minutes... Devenant ainsi le deuxième joueur de l'histoire de la NBA à scorer 50 points en moins de 30 minutes. Une performance de haut rang enclenché par un excellent premier quart-temps (28 points inscrits, record All-Time des Blazers). Au final, l'ex de Lehigh University finira à 50 points (18/25 aux shoots, 6/9 de loin et 8/8 aux lancers).

 

 

  • le pire moment de la saison

 

Malheureusement, Portland rime toujours avec Meyers LeonardEvan Turner et Salary Cap au grand dam de ses supporters. Et si les pionniers ont réussi à passer sous la luxury tax grâce à l'envoi de Noah Vonleh aux Bulls lors de la trade deadline, en revanche la franchise de Paul Allen ne garde aucune souplesse financière. La faute aux salaires de Meyers Leonard et d'Evan Turner toujours présents dans l'effectif des Blazers. Une désillusion, tant ces deux joueurs possèdent des contrats "poisons", à tel point que le GM de Portland semble résigné à les garder. Pour rappel, Leonard et Turner seront respectivement payés : 10 et 18 millions de dollars cette saison. 

 

  • les points positifs

 

Saison après saison, Damian Lillard est devenu une des références au poste de meneur. A tel point que son nom est apparu dans le classement final du MVP. Auteur de sa meilleure saison, le natif d'Oakland a compilé 27 points, 4,5 rebonds et 6,6 passes de moyenne en soixante-treize matchs disputés. Ajoutez à cela des performances comme face à Sacramento (50 points), Golden State (44 points), Utah (39 points) ou encore sa clutchitude comme face aux Lakers (19 points dans le dernier quart), et vous obtenez une troisième sélection au All Star Game ainsi qu'une apparition dans la First All-NBA Team.  

 

Shabbaz Napier fût notre coup de cœur dans cette équipe des Blazers. Back-up de Damian Lillard au poste 1, ce combo guard a totalement rempli sa mission tournant cette saison à 9 points, 2 rebonds et 2 passes. L'ancien meneur de Uconn a aussi montré qu'il pouvait être un titulaire à son poste si l'occasion s'en présentait. Preuve en est : ses 18 points de moyenne lorsqu'il est dans le cinq de départ de Portland.  

 

La défense a été l'un des gros points de satisfaction cette saison. Alors dans les bas-fonds de la NBA l'année dernière, Portland est devenu la quatrième équipe la plus hermétique de la ligue (102,6 points encaissés), le travail défensif à été au centre des attentions cet été et le message est semble t-il bien passé. Lillard et McCollum se donnant beaucoup plus en défense, des rôles players excellent dans leurs tâches (Ed Davis, Al-Farouq Aminou) et un Jusuf Nurkic plus présent dans son rôle de rim protector  (9 rebonds, 1 contre et 1 interception) permettent à Terry Stotts de poser les bases défensives pour la saison à venir.

 

  • Les points négatifs

 

Le salary cap demeure un véritable problème dans l'évolution de cette jeune équipe. Des contrats max (Lillard, McCollum), des joueurs surpayés (Leonard et Turner) et Portland n'a déjà plus de flexibilité financière pour recruter. Avec une masse salariale de 129,503,039 dollars, l'équipe championne en 1977 possède le cinquième plus gros salary cap. Dommage quand on veut jouer les premiers rôles dans une conférence ouest plus que relevée. Et dangereux quand on connaît la volonté de gagner de Lillard. Surtout quand celui-ci a déjà mis un coup de pression à Paul Allen pour recruter une troisième option offensive.  

 

Oui, ces playoffs resteront comme le plus gros regret de cette saison. Mais au-delà de l'élimination au premier tour, c'est ce choke qui reste au travers de la gorge des supporters de Rip City. Quatre petits matchs et puis s'en vont, des leaders absents ou étouffés, Terry Stotts outcoaché par Alvin gentry (on a encore du mal à s'en remettre), décidément quand ça ne veut pas...

 

Terry Stotts / Neil Oshley ? On a du mal à dissocier les deux. Car coach Stotts a mené d'une main de maître son équipe durant la saison régulière. Permettant aux Blazers d'avoir l'avantage du terrain lors du premier tour. Mais arrivé à se faire dominer de la sorte sur le plan tactique, c'est assez grave. Du coup, la question se pose : Terry stotts a t-il atteint ses limites ?

Quant à Neil, ce n'est pas plus glorieux. Alors certes, Oshley est celui qui a drafté Lillard et McCollum et les fans des Blazers le remercient pour ça. Mais c'est lui aussi qui a plombé les finances de la franchise en prolongeant à prix d'or Leonard et Turner. De plus, ses derniers mouvements en tant que GM n'ont pas satisfait tout le monde (non-prolongation de Napier et Ed Davis, siganture de Seth Curry et Nick Stauskas). Bref, si l'ancien GM des Clippers multiplie ces coup-là, son poste va peut-être se libérer plus tôt que prévu. 

 

  • Le bilan

 

Saison en demi-teinte du côté de l'Oregon. Si la saison régulière était magnifique et ponctuée d'une troisième place inespérée, les playoffs furent un vrai cauchemar. Sweepés sans aucune contestation possible, les coéquipiers de Damian Lillard et Cj McCollum se sont vautrés purement et simplement. Reste à savoir si cette désillusion ne va pas laisser des traces. En tout cas, la réaction des Blazers va être intéressante à suivre.  

 

  • le top 10

 

Allez, voici un Top 10 des meilleures actions des treize victoires consécutives des Blazers pour se quitter sur une bonne note malgré tout.