Bilan 2017-2018 : Philadelphia Sixers

Bilan 2017-2018 : Philadelphia Sixers

Philadelphia Sixers - Joel Embiid - Ben Simmons - Markelle Fultz - Brett Brown

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui des Sixers de Philadelphie.

  • La prédiction en début de saison

 

Prédiction de victoires : 25 victoires / 57 défaites

Réalisées : 52 victoires /30 défaites

Exercice toujours difficile qu'est celui des pronostics en début de saison. Il était alors difficile d'imaginer que la sauce allait prendre aussi bien aussi vite dans une équipe très jeune habituée aux blessures ces dernières saisons.

 

  • L’effectif

 

Meneurs : Ben Simmons, T.J McConnell, Jerryd Bayless, Markelle Fultz

Arrières : Justin Anderson, JJ Redick, Nik Stauskas (transféré en décembre), Furkan Korkmaz, Timothe Luwawu-Cabarrot

Ailiers : Robert Covington, Dario Saric, Richaun Holmes, Marco Belinelli (arrivé en février)

Ailiers-forts : Amir Johnson, Ersan Ilyasova (arrivé en février)

Pivots : Joel Embiid, Jahlil Okafor (transféré en décembre), Amir Johnson

 

  • Les chiffres de la saison

 

Bilan : 52 victoires – 30 défaites

Classement : 5ème de la ligue, 3ème de l’Est

Attaque : 109,8 points / match (7ème de la NBA)

Défense : 105,3 points / match (11ème de la NBA)

Meilleur marqueur : Joel Embiid (22,9 points / match)

Meilleur passeur : Ben Simmons (8,2 passes décisives / match)

Meilleur rebondeur : Joel Embiid (11 rebonds / match)

Meilleur intercepteur : Ben Simmons (1,7 interceptions / match)

Meilleur contreur : Joel Embiid (1,8 contres / match)

Meilleur pourcentage : Richaun Holmes (56%, Demetrius Jackson a 75% mais n’a joué que trois matchs)

 

  • La saison régulière

 

Quelle saison réalisée par les Sixers ! Presque personne ne voyait l’équipe de Brett Brown aller en playoffs avant la saison, et c’est finalement un exercice au-dessus du seuil symbolique des 50 victoires qu’ont réalisé les joueurs de Philadelphie. Toutes les dernières années de tanking commencent enfin à porter leur fruit, à l’image de Joel Embiid qui aura comme souvent connu des pépins physiques mais qui aura malgré tout réussi à jouer 63 matchs puis les playoffs. Et il n’en fallait pas plus pour que le géant camerounais puisse montrer toute l’étendue de son talent, lui qui est clairement l’image de cette équipe jeune en plein Process. Mobile avec un footwork comme on a rarement vu depuis un certain Hakeem Olajuwon en attaque, il est très difficile à bouger en défense et se montre comme le dernier immense rempart de l’une des meilleures défenses de la NBA. Et si Embiid a fait mal à toutes les raquettes à lui tout seul, que dire du travail fantastique de ses coéquipiers à l’extérieur. Pour commencer, Ben Simmons a enfin pu jouer après une première année blanche en 2016-2017. Le rookie, n’en déplaise à certains, a lui aussi répondu plus que présent aux attentes placées en lui. Honoré du titre de rookie de l’année, l’australien n’a pas encore de tir extérieur (11 tirs à trois-points tentés, tous en fin de possession, aucun réussi) mais n’en a visiblement pas besoin pour porter son équipe. Rapide, agile, physique, il a une capacité à driver redoutable mais son arme principale, c’est tout le reste. Dans une équipe qui a su se trouver une identité de tireurs d’élite avec notamment JJ Redick, Robert Covington ou encore Marco Belinelli, Simmons se régalait tous les soirs à trouver les joueurs ouverts derrière l’arc. Toutes ses capacités ont fait qu’il a déjà commencé à accumuler les triple-double, devenant le deuxième rookie avec le plus grand nombre de triple-double derrière un certain Oscar Robertson.

Au-delà de l’attaque, c’est surtout en défense que les joueurs de Philly ont le plus impressionnés. Brillement coachée par Brett Brown, cette équipe arrivait toujours à switcher de joueur tout en restant agressif. L’assurance d’avoir un Joel Embiid dans la raquette pour dissuader le moindre extérieur tentant de pénétrer est évidemment essentiel dans le système et l’absence d’Embiid se faisait encore fortement ressentir lorsqu’il ne jouait pas.

 

  • Le grand moment de l’année : Le retour de Markelle Fultz enchante la fin de saison des fans

 

Ces dernières années, Philadelphie s’est spécialisé dans le fait de voir son rookie blessé la première saison. Markelle Fultz n’y a pas échappé. Sur les premiers matchs, une douleur à l’épaule apparait et gène terriblement Fultz, qui a alors une mécanique de tir changée et assez moche à voir pour compenser la douleur. Après quelques matchs, motivés par le fait de voir que Ben Simmons tient très bien la barraque à la mène, le staff médical des Sixers décide de stopper la saison de Fultz. En fin de saison, les rumeurs d’un retour du rookie se font insistantes et c’est lors d’un match en toute fin de saison contre les Nuggets que le staff donne le feu vert au joueur pour rejouer. Le public de Philadelphie, déjà aux anges après un Superbowl gagné en foot US, un titre de champion NCAA avec Villanova, une saison de NBA plus que réussie et une qualification aux playoffs après plusieurs saisons de purge, ne demandait plus que ça. Les fans demandaient aussi la libération de Meek Mill, la magie fait qu’ils l’auront quelques semaines plus tard. Fultz ne fera pas un grand match pour son retour car peu en jambes mais surtout pris par l’émotion du moment. Mais comment lui en vouloir quand, à 19 ans, on reçoit une telle ovation pour son retour.

 

 

  • Le pire moment de l’année : Brad Stevens fait redescendre les Sixers sur terre

 

Après une saison régulière donc excellente, et un premier tour de playoffs très bien maitrisés par les hommes de Brett Brown face à Miami, les Sixers faisaient face aux Celtics en demi-finale de conférence dans une série qui s’annonçait palpitante. Boston, privé de Kyrie Irving et Gordon Hayward en fin de saison, ne paraissait pas favori malgré un meilleur bilan en saison régulière. Mais Brad Stevens va, en 5 matchs, donner une leçon de coaching à Brown et appuyer sans arrêt sur le point faible de Philadelphie. En effectuant un pressing sur chaque remontée de balle de Simmons, le meneur n’arrivait pas à mettre du rythme dans les rencontres et passera au travers de sa série. Résultat, c’est toute l’équipe qui n’arrivera pas à trouver des espaces ouverts derrière l’arc. Embiid continuait à faire du mal dans la raquette adverse, mais était beaucoup trop seul face à un collectif de Boston moins clinquant mais tellement mieux huilé sur la série. Les fans ne pourront que constater la supériorité des Celtics et se rendre compte que le chemin vers le titre NBA ne sera pas si facile.

 

  • Les points positifs

 

Il y en a beaucoup, des bonnes choses. Tout d’abord, le fait qu’Embiid ait franchi la barrière psychologique de faire une saison à plus de 60 matchs est énorme. Ben Simmons a montré qu’il est vraiment une pépite et qu’il ne lui manque "que" un shoot fiable pour devenir inarrêtable. L’entente entre les deux stars de l’équipe est très bonne, mais elle l'est aussi entre tous les autres joueurs. Brett Brown est un meneur d’hommes fantastique et qui a aussi le mérite de tenter des choses en cours de match, certaines avec du succès, d’autres moins, mais c’est le jeu. On n’en parle jamais assez mais les seconds couteaux que sont Dario Saric et Robert Covington sont eux aussi jeunes et ont une part énorme de responsabilité ans le succès de cette équipe. Enfin, les remplaçants sont tous soudés, jouent avec un cœur énorme (et le public de Philadelphie aime ça plus que tout) comme le montre par exemple TJ McConnell. L’effectif est jeune, bien encadré par un joueur d’expérience comme JJ Redick qui reste plus que jamais redoutable de loin. Bref, l’avenir s’annonce très bon du côté de la Pennsylvanie.

 

  • Les points négatifs

 

Les points négatifs ont été très bien mis en lumière lors de la série contre Boston. Si cette équipe n’arrive pas à imprimer un tempo élevé sur la rencontre, elle perd beaucoup de ses moyens. Et le rythme ne fait pas tout. L’arme principale en attaque et le tir à trois points et, lorsque certains soirs l’adresse de l’équipe n’était pas au rendez-vous, Philadelphie n’arrivait pas à trouver de solution autre pour compenser et on a vu des défaites contre de faibles équipes qui n’auraient pas dû arriver en temps normal. Il manque encore un peu de capacité à driver, chercher les fautes chez les extérieurs, et une deuxième force à l’intérieur derrière Joel Embiid. Si ces défauts sont effacés, allez savoir qui peut faire peur aux insouciants Sixers.

 

  • Le bilan global

 

Après s’être fait sortir des playoffs par les Celtics, tous les fans des Sixers étaient très déçus car ils ont pu constater le chemin qu’il restait à parcourir pour s’imposer. Mais avec le recul, on peut malgré tout dire que c’est une saison exceptionnelle qu’ont réalisé les joueurs de Philly ainsi que l’ensemble du staff. D’un point de vue psychologique, on a senti une culture de la gagne renaitre au sein de la ville, chose qui s’était un peu perdu avec le temps. Le jeu offensif proposé avait son lot de défaut mais restait très séduisant et la rigueur défensive était au rendez-vous. Voir des joueurs comme Joel Embiid et Ben Simmons être si efficaces pour une première « vraie » saison ne peux laisser présager que du bon pour la suite. L’équipe est jeune, les cadres ont connu le Process et toutes les défaites qui allaient avec. Maintenant, les Sixers veulent gagner des titres, et l’ont fait savoir cette année. On a déjà hâte de voir ce que donnera la suite !

 

  • Le top 15

 

Les Sixers avaient fini la saison régulière en trombe avec 15 victoires de suite, ce qui en a fait le record de la franchise. Du coup, voici pour votre plus grand plaisir la meilleure action de chacune des 15 victoires.