Toronto Raptors 2025-2026 : amélioration en vue ?

Scottie Barnes pour reconquérir la Conférence Est, associé à des joueurs d’expérience recrutés la saison passée et cet été. Sur le papier, l’équipe a largement de quoi arriver jusqu’au Play In. Peut-être même un peu plus ?

 

La saison passée des Toronto Raptors doit être clairement scindée en deux ; après un départ catastrophique et seulement 7 victoires en 2024, les Canadiens ont légèrement redressé la barre en début d’année 2025 avec 11 victoires sur les mois de janvier et février mais c’est en mars que l’équipe a montré un nouveau visage avec 10 victoires pour 5 défaites, ce qui coïncide avec l’arrivée de Brandon Ingram. L’ailier, ancien des Lakers et Pélicans, a laissé entrevoir ce qu’il pourrait apporter avant d’être arrêté début avril pour soigner un genou qui le faisait souffrir. Les Raptors, orphelins de l’ex-Pélican, ne passent pas les portes du Play In et finissent la saison sur une 11ème place synonyme de Lottery pick à la Draft. Ils obtiennent le 9ème choix et draftent Collin Murray-Bowles. Quant à Scottie Barnes, il a stagné après une saison 2023-2024 pontuée d’une première sélection pour le All Star Game. A-t-il atteint son plafond ou peut-il passer un cap ?

 

Les attentes sont donc élevées à la veille du début de saison avec la présence de Brandon Ingram dès le début de saison, même s’il risque de manquer les premiers matches. La question est donc la suivante, les Raptors peuvent-ils réaliser une saison 2025-2026 comparable à leur mois de mars 2025 ? Si c’est le cas, le Play In voire le Top 6 est à leur portée.

 

 

Arrivées : Chucky Hepburn (Rookie, TW), Alijah Martin (Rookie, TW), Sandro Mamukelashvili (San Antonio Spurs), Collin Murray-Bowles (Rookie), David Roddy (Houston Rockets), Olivier Sarr (sans club)

 

Départs : Chris Boucher (Boston Celtics)

 

 

Meneurs : Immanuel Quickley, Jamal Shead

Arrières : Ochai Agbaji, R.J. Barrett, Gradey Dick, Chucky Hepburn, A.J. Lawson, Alijah Martin (TW), Garrett Temple, Ja’Kobe Walter

Ailiers :  Scottie Barnes, Jamison Battle, Brandon Ingram, Collin Murray-Bowles

Ailiers-forts : Jonathan Mogbo, Sandro Mamukelashvili, David Roddy

Pivots : Ulrich Chomche (TW), Jakob Poeltl, Olivier Sarr

 

 

PG : Immanuel Quickley

SG : R.J. Barrett

SF : Brandon Ingram

PF : Scottie Barnes

C : Jakob Poeltl

 

On prend les mêmes et on recommence, du moins quand tout le monde sera en bonne santé, puisque Jakob Poeltl et Brandon Ingram pourraient manquer le début de saison. On peut s’attendre à une évolution en cours de saison si Sandro Mamukelashvili continue sur sa lancée de l’Euro et de la belle performance de la sélection géorgienne. On pourrait par exemple le voir dans un 5 small ball associé à Scottie Barnes à l’intérieur, ce qui donnerait une autre option de tir extérieur pour le coach Darko Rajakovic. Immanuel Quickley est, dans l’état actuel de l’effectif, indiscutable sur le poste 1, ainsi que Brandon Ingram à l’aile. R.J. Barrett commencera les matches, lui qui agangé en fiabilité au scoring.

 

 

Le talent est là mais le Front Office des Raptors attend plus de régularité de la part de Scottie Barnes, qui doit franchir un cap cette saison, notamment au tir et dans la régularité et la consistance. Les Raptors ont désespérément besoin de spacing, et on peut voir l’arrivée de Sandro Mamukelashvili comme un avertissement pour Scottie, ou en tout cas une mise en concurrence. L’adresse à trois points du Géorgien sera un gros atout pour rester sur le parquet. On attend aussi de Barnes qu’il fasse des progrès en défense, notamment dans la protection de cercle en association avec Poeltl.

 

 

C’est très léger, avec peu de vétérans, des remplaçants jeunes et un manque de scoring qui peut poser problème pour éviter des trous d’air dans les matches. Gradey Dick et Mamu seront les leaders de la second unit avec un vrai rôle en sortie de banc, notamment au niveau du scoring.

 

 

De la continuité : Après des années de transition post-Siakam, l’effecti s’est quelque peu stabilisé autour de Scottie Barnes et des arrivées, d’abord de R.J. Barrett puis de Brandon Ingram. Les Raptors se sont aussi consolidés par la draft avec, outre Barnes, les arrivées de Gradey Dick et de Collin Murray-Bowles à la Draft 2025. Les Raptors ont une structure sur laquelle travailler et un début de hiérarchie avec la première option Barrett en attaque, qui va être suppléé (voire supplanté) par Ingram quand il reviendra de blessure.

 

Brandon Ingram : Les Raptors n’ont pas encore pu profiter d’un Brandon Ingram en bonne santé sur une longue période. En forme, l’ancien Laker et Pélican est un des meilleurs scoreurs de la Ligue, capable de créer son propre shoot ou de pénétrer grâce à son avantage de taille à l’aile, et de finir près du cercle. Il peut aussi mettre dedans à trois points par séries et, dans une équipe qui joue pour lui, on verra probablement quelques matches à 40 points de la part du joueur originaire de Caroline du Nord, s’il reste en bonne santé. Il pourra profiter des espaces provoqués par R.J. Barrett et Immanuel Quickley à l’extérieur.

 

La légendaire faiblesse de la Conférence Est : L’effectif des Raptors s’est indéniablement amélioré, et dans une Conférence Est faiblarde, quelques ajustements peuvent suffire à aller loin. Si l’alchimie prend et que Scottie Barnes continue son développement offensif et défensif, l’équipe pourrait presque créer la surprise dans le Top 6. Mais l’embouteillage risque d’être de taille dans le ventre mou de l’Est et un faux pas pourra conduire les Raptors en queue de peloton.

 

 

Un effectif peu équilibré : les ailes sont bouchées et le secteur intérieur est très pauvre. Depuis l’arrivée de Brandon Ingram, ils sont trois à avoir un profil similaire d’ailier qui va vers le cercle mais qui a un shoot extérieur peu fiable : R.J. Barret et Scottie Barnes partagent ce trait avec l’ex-Pélican. La question de leur association est un grand point d’interrogation : si Coach Rajakovic les titularise, le jeu manquera de diversité et le spacing sera absent, mais comment imaginer un 5 majeur des Raptors sans ces 3 joueurs ? Il faudra peut-être s’attendre à un remaniement de l’effectif des dinos.

 

Un banc très léger : Derrière les titulaires, pas grand monde pour mettre des points. Sandro Mamukelashvili peut tirer son épingle du jeu dans ce contexte mais son adresse à 3 points peut lui donner une carte à jouer pour entrer dans le 5 majeur aux postes 4 ou 5.

 

Peu de tir extérieur : Il manque des shooteurs extérieurs et des joueurs pouvant créer leur propre shoot par le dribble avec fiabilité et régularité. Hors Immanuel Quickley, peu de joueurs de l’effectif peuvent avoir ce rôle.

 

 

On pense que les Raptors sauront s’assurer d’aller au Play In a minima. L’équipe a du potentiel, elle l’a montré sur un mois la saison dernière, mais une bonne performance aidée par un calendrier favorable est difficilement rééditable sur une saison entière. Si l’alchimie se crée et que tout le monde trouve son rôle idéal, cette équipe peut prétendre à une 6ème place dans une Est chamboulé para les blessures de Jayson Tatum et Tyrese Haliburton.