On fait du salle, épisode 1 : Le Madison Square Garden

Chaque mardi, M. Salle (le cousin de M. Propre) vous présente une salle de NBA. Pour le premier épisode, difficile de ne pas commencer par le Madison Square Garden de New York.

Eclaircissons tout d’abord et sans attendre l’origine du nom. Il faut déjà savoir que la salle dont nous parlons aujourd’hui n’est pas le Madison Square Garden d’origine, qui lui se trouvait, je vous le donne en mille, sur Madison Square. Et puis la salle a été détruite, puis reconstruite ailleurs, puis détruite, puis reconstruite ailleurs, puis détruite, avant d’être à nouveau reconstruite au 4, Pennsylvania Plazza. Pour une question de commodité, on a gardé le nom. Il faut dire que Madison Square Garden, ça sonne plutôt bien.

 

Cette quatrième incarnation du Madison Square Garden a ouvert ses portes le 11 février 1968, et peut accueillir jusqu’à 19 812 personnes pour un match de basket. 89 suites sont disponibles tout en haut des gradins pour les plus fortunés d’entre nous. Si vous voulez par exemple aller voir le match contre Toronto demain à 19h30 heure locale, les prix oscillent entre 6 600 et 9 200 dollars. C’est selon votre budget. Si ça vous rassure, pour ce prix, les boissons et les repas sont inclus, et vous disposez même de canapés et de toilettes privées. C’est ça, le luxe.

 

Madison Square Garden

 

Pour ceux qui ont un budget un peu plus serré, ce sera tout de même 73 dollars pour voir jouer Porzingis, de loin, certes (heureusement, il est grand). Et une cinquantaine de restaurants et bars vous attendent dans l’enceinte du MSG pour étancher vos soifs et vos faims.

 

La salle accueille bien sûr les Knicks en NBA, mais aussi les Rangers en NHL (hockey sur glace), et les Liberty en WNBA (ligue féminine de basket).

La boxe y était aussi très souvent à l’honneur avant que le promoteur Don King décide de déménager sans prendre de gants tout ce beau monde à Las Vegas. Le premier match entre Ali et Frazier, connu sous le nom de "Match du Siècle", c’était le 8 mars 1971 au MSG devant 20 455 personnes.

 

La salle abrite également de nombreux concerts d’artistes prestigieux. Elle se place en quatrième position en terme de ventes de places de concerts derrière l’O2 Arena de Londres, la Manchester Arena de… Manchester (oh surprise…) et la SSE Hydro de Glasgow. Tous les grands noms de la musique y ont joué. Les Rolling Stones, John Lennon, qui y a fait son dernier concert, Led Zeppelin qui y a tourné les images du célèbre documentaire The Song remains the Same, U2 y a joué 25 fois, Madonna 31 fois, Elton John pas moins de 64 fois. Belles performances, amis artistes, mais revenons un peu au basket.

 

Le MSG a abrité les All-Star Games de 1998 (troisième titre de MVP pour Jordan, première sélection pour Kobe Bryant, record du plus jeune joueur jamais sélectionné à 19 ans, victoire de l’Est 135-114) et de 2015 (Russell Westbrook MVP, dix-septième sélection consécutive pour Kobe Bryant, un autre record).

 

Madison Square Garden

 

9 numéros ont été retirés et flottent fièrement au plafond sur des bannières. Si y trouver le numéro #10 de Walt Frazier ou le #33 de Patrick Ewing semble logique, le numéro #613 interpelle. Il représente le nombre de victoires de l’entraîneur Red Holzman sur le banc des Knicks entre 1967 et 1982. Au-delà de ce nombre de victoires déjà impressionnant, Holzman est surtout connu pour être l’artisan qui mena les Knicks à deux titres en 1970 et 1973. Les deux seuls remportés par l'équipe de New York. Ça méritait bien une bannière.

 

Madison Square Garden

 

Temple du sport autant que de la musique, le Madison Square Garden est une salle mythique comme il en existe peu dans le monde, respirant le culte par chaque lame de son parquet. Difficile dans ces cas-là de lui contester le surnom qu’elle s’est elle-même donné : The World’s Most Famous Arena !