WAS 108 (4-20)
IND 89 (6-20)
CHA 119 (8-18)
CLE 111 (15-12) PR
PHI 117 (14-11)
ATL 120 (15-12)
MIL 82 (11-16)
BKN 127 (7-18)
SAC 103 (6-20)
MIN 117 (17-9)
NOP 114 (5-22)
CHI 104 (10-15)
LAL 116 (18-7)
PHX 114 (14-12)
GSW 131 (13-14)
POR 136 (10-16) Jrue Holiday, est un meneur Américain de 23 ans. Après des débuts en Californie, il est drafté par les Sixers et envoyé en juin 2013 à La Nouvelle-Orléans. Nous proposons de revenir sur son parcours afin de connaître mieux ce joueur.
Holiday est un Californien. Il a donc choisi de passer ses années lycées et son université sous le soleil. Son lycée, le Campbell Hall School, se situe à Studio City, un quartier de Los Angeles. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ses statistiques sont incroyables : en 4 ans, il affiche 20,2 points, 5,7 passes décisives, 9,1 rebonds, 3,4 interceptions et 1,5 contres de moyenne par match ! Les sites qui proposent des classements le classent parmi les meilleurs lycéens du pays : Rivals.com le place en 2ème position, Scout.com en 1ère. Il est décrit comme compétiteur, avec un QI basket très fort. Avec son équipe de Varsity, il réussit un record de 31 victoires pour 5 défaites dans la division IV de l’Etat de Californie. Il porte l’équipe à bout de bras (plus de 25 points et 11 passes décisives). Les récompenses pleuvent pour le jeune Jrue : en 2008, il reçoit le Gatorade Player of the year, il est sélectionné pour le Jordan Brand Classic et le McDonald’s All-American. En compagnie d’Iman Shumpert, Brandon Jennings, Greg Monroe ou DeMar DeRozan, il compile 14 points, 5 interceptions, 3 passes décisives.
Naturellement, beaucoup de programmes universitaires sont intéressés par son profil mais il hésite entre Washington et UCLA. C’est finalement l’université de Los Angeles qui l’emporte. Il rejoint donc les Bruins, équipe très titrée (pas moins de 11 titres ; le dernier datant de la saison 2005-2006). Elle a aussi propulsé de bons (voire très bons) joueurs en NBA, notamment la saison avant l’arrivée d’Holiday : Russell Westbrook ou Kevin Love. Pour cette saison 2008-2009, Holiday est notamment accompagné de Darren Collison (Clippers) ou Malcolm Lee (Suns).

Sur 35 matchs, ses statistiques sont toujours aussi fortes : 27,1 points, 8,5 passes, 3,7 interceptions et 3,8 rebonds. Durant sa saison universitaire, il ne jouera pas uniquement meneur ; c’est Collison qui pourra endosser ce rôle tandis qu’Holiday sera au poste d’arrière. Les Bruins finissent la saison avec 26 victoires et 5 défaites. La défaite contre Villanova les empêche cependant d’accéder au Final Four. Après une saison, Holiday décide à sauter le pas et à se présenter à la draft NBA. Un petit tour sur Draft.net permet de comprendre les points forts et faibles du meneur à l’heure d’arriver en NBA. S’il est comparé à Delonte West (en y réfléchissant, pas sûr que ce soit un atout), il est décrit comme un joueur complet, avec de bonnes mains, agressif en attaque et en défense avec une bonne vision du jeu. Sa saison à UCLA en tant qu’arrière l’a un peu dérangée et il a montré quelques irrégularités au shoot.
La classe 2009 est très complète. Il y a des joueurs avec (pour le moment) une carrière plutôt réussie : Blake Griffin (1er), James Harden (3ème), Stephen Curry (7ème), Taj Gibson (26ème) ; et d’autres beaucoup moins : Hasheem Tabeet (2ème), Jonny Flynn (6ème), Jordan Hill (8ème). Jrue est choisi en 17ème position par les Philadelphie Sixers.

Il rejoint Allen Iverson, Andre Iguodala, Elton Brand et Louis Williams. Holiday devient rapidement le meneur titulaire car Louis Williams se blesse. Ses statistiques de cette première année sont beaucoup moins flamboyantes : 8 points, 3,8 passes décisives en moyenne. Mais quelques bons matchs montrent tout son potentiel : contre les Raptors en avril, il met 25 points et distribue 7 passes. Mais le bilan des Sixers est médiocre : 27 victoires et 55 défaites. Avec un roster modifié durant la saison 2010-2011 (au revoir Allen Iverson), Holiday continue sa progression et sa seconde année est convaincante : 14 points, 6,4 passes, et 4 rebonds. Il score 29 points contre les Cavaliers et réalise son premier triple-double contre les Nets : 11 points, 11 passes et 10 rebonds. Les Sixers progressent et finissent la saison régulière à l’équilibre (41-41). Ils prennent le 7ème spot pour les playoffs et affrontent le Heat au 1er tour. Malgré les 14,2 points et 5,6 passes, Holiday ne peut empêcher ses Sixers d’être balayés 4-1 par Miami. La saison suivante, celle du lock-out, Holiday score un peu plus de 13 points de moyenne et distribue 4,5 passes par match. Les Sixers accrochent les playoffs (35 victoires, 31 défaites) et le 8ème spot. Contre les Bulls, les Sixers passent, (D-Rose s’est blessé) La série est remportée 4-2 et Holiday est bon : plus de 15 points et 5 passes de moyenne. Au second tour, ils forceront le match 7, finalement remporté par Boston.
Cette fin de saison laisse place à l’optimisme pour la saison 2012-2013, aussi bien pour les Sixers que pour le jeune meneur. Individuellement, Jrue confirme, ses statistiques augmentent : 17,7 points, 8 passes et 4 rebonds de moyenne. Contre les Suns, il score 33 points et délivre 13 passes décisives. La récompense arrive : il est sélectionné pour le All Star Game de Houston. Quelques mois plus tard, il augmente son record de points en carrière avec 35 points pour les Knicks. Bref, tout va bien ! Ce n’est pas la même chose collectivement. Iguodala est parti (Denver), Nick Young est arrivé (à noter que le frère de Jrue est dans l’effectif, Justin Holiday). Mais les Sixers ne réitèrent pas leur belle saison (34 victoires, 48 défaites) et ils ne participent pas aux playoffs. Pour Holiday, c’est une déception, lui qui s’est révélé enfin au grand jour durant cette saison.
On attend des changements du côté de Philly durant la off-season…Sans doute pas ceux que nous attendions. Philly a le 11ème choix d’une draft qui n’est pas très forte. On pense que les Sixers peuvent faire un transfert le soir de la draft. Et nous n’avons pas tort. Les Pelicans envoient Nerlens Noel (fraîchement drafté en 6ème position et blessé) à Philly contre Jrue Holiday !
Selon son agent, lorsque Jrue apprend la nouvelle, il est choqué (moi aussi d’ailleurs). Conscient que la NBA est un business, il choisit de rester optimiste. Après tout, il y a Anthony Davis, Eric Gordon, Austin Rivers et bientôt Tyreke Evans. Alors quel avenir pour lui ? Honnêtement, je pense que c’est une bonne destination pour lui.

Philadelphie ne fera sans doute pas une grande saison (Noel est blessé, Bynum est parti-bon ok il n’a pas servi à grand-chose). Du côté des Pelicans, il va être encore meneur titulaire dans une équipe jeune et à potentiel. Fort de son expérience dans la league, il va pouvoir s’imposer auprès des jeunes. Avec ses qualités et son intelligence, je pense qu’il peut confirmer sa dernière saison et devenir un leader. Il a tout pour. J’aime beaucoup ce joueur : humble, discret et motivé. La conférence Ouest est bien sûr de plus en plus compétitive mais les Pelicans sont en reconstruction et c’est un beau projet pour Holiday. Tout est (presque) à faire à La Nouvelle-Orléans, et il peut y participer activement. Par son QI basket, il va pouvoir mettre en valeur ses coéquipiers, leur distribuer quelques caviars tout en continuant à apporter offensivement. Il faudra voir comment il va cohabiter avec Gordon et Evans. Mais les dernières saisons de ces deux-là ne sont pas en leur faveur. Le coach Monty Williams souhaitera à coup sûr faire confiance à Jrue Holiday.
On verra si la saison donne raison à mon pronostic, mais Jrue Holiday peut être à nouveau All Star et se révéler encore plus au grand public. Il peut participer à la renaissance des Pelicans, pourquoi pas en tentant d’accrocher le 8ème spot pour les playoffs. Au final, je trouve qu'il est parfois sous-estimé et pourtant il fait partie pour moi des futurs meilleurs meneurs NBA. Sa marge de progression est très grande, et il n'a que 23 ans.