- BRAD STEVENS
Kevin Garnett racontait que le voyage en pré-saison à Rome fut le moment où l'équipe de Boston, championne en 2008, s'est réellement créée. On connait la suite. Dans quelle mesure voyez-vous ce voyage à Londres comme une opportunité pour l'équipe de passer du temps ensemble, et à quel point cela peut avoir une influence sur un groupe si jeune ?
C'est une bonne remarque. Vous savez, c'est une des raisons du pourquoi nous avons rarement quitté nos installations pour faire quelque chose durant la pré-saison. Mais nous sommes allés à une université à 1h30 de route, mangeons nos repas ensemble, des trucs en équipe au début du training camp.[...]
Je pense que c'est très important dans la perspective de passer du temps ensemble. Nous devons bien équilibrer, le temps de préparation, le temps passé ensemble et l'opportunité de voir les fans pour un jour ou deux.
Qu'est ce que ça fait de travailler avec un groupe si jeune et si talentueux ? Et ça fait quoi d'être comparé à Gregg Popovitch au niveau de l'impact que vous avez ?
Eh bien, premièrement et avant tout, j'apprécie vraiment coacher ce groupe. On a encore beaucoup de chemin à parcourir. Je ne pense pas qu'on joue au niveau d'une équipe de 60 victoires, donc nous devons nous renseigner comment nous sommes bons quand tout est bien fait.
Pour être comparé ou être cité dans la même catégorie que Coach Popovitch, je devrais vérifier la source et sûrement leur dire qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent, dit-il en riant. C'est une ligue où il faut être incroyablement humble pour en faire parti parce que les joueurs et les coachs sont très bons. Chaque jour, on doit rester dans ses bottes pour survivre, et je pense que c'est quelque chose qu'il ne faut pas prendre pour garantie. C'est très difficile d'être parmi les meilleurs des meilleurs. Etre comparé à quelqu'un comme Pop, c'est flatteur mais je ne le prends pas sérieusement parce que je sais à quel point je suis loin d'un gars comme lui.
Peux-tu nous dire quelques mots sur Daniel Theis ? Comment il s'est si bien adapté au jeu NBA ? Qu'est ce qu'il apporte à l'équipe et qu'est ce qu'il doit améliorer ?
Daniel est un gars incroyable. C'est un super coéquipier, et il est sûrement aussi bien à l'aise dans son rôle et fait tout bien plus que n'importe quel joueur que j'ai coaché. Il sait ses forces. Il reste dedans, et en conséquence il a fait 40 très bons matchs. Pour un rookie undrafté, qui n'a jamais joué en NBA, son impact pour l'équipe est incroyable. Il y aura des matchs où il jouera plus que d'autres, en fonction des match-ups et le reste, mais c'est un joueur dans lequel on croit vraiment aujourd'hui et à l'avenir.
Tout le monde sait que Kyrie est un des meilleurs joueurs de la ligue, dans quel(s) domaines pourrait-il être encore meilleur : défense, leadership ?
Je pense qu'il peut être meilleur partout et je pense que les meilleurs joueurs ont toujours cette préoccupation. Quand on regarde aux derniers MVP, surtout Curry et Westbrook, la progression qu'ils ont réalisé depuis l'année d'avant leur sacre est plus grande que n'importe laquelle. Je pense parfois que quand on s'intéresse aux MIP, ce sont des joueurs qui sortaient du banc et qui sont devenus titulaires ou qui jouent 6eme homme après ne pas avoir joué du tout et on oublie que le plus souvent les meilleurs joueurs de la ligue sont les vrais MIP d'années en années, et c'est la raison pour laquelle ils sont où ils sont. Kyrie travaille dans la bonne voie. Il a une très bonne attitude à propos de cela. Il veut être énorme. Il ne prend pas pour acquis ce qu'il a déjà accompli. Il travaille pour être le meilleur demain et c'est pourquoi il continue de s'améliorer.
Des événements NBA comme à Londres font écho à la culture internationale croissante NBA. Penses-tu que c'est une des raisons pour expliquer le bon état de la ligue ?
Je n'ai aucun doute que c'est l'un des aspects les plus cools de mon job. Nous avons un joueur de la République Dominicaine, d'Allemagne, d'Australie, de France, un qui est né en Egypte. C'est quelque chose de spécial d'être entrouré de personnes venant de tous les coins du globe qui travaillent ensemble pour un but commun. C'est pourquoi les gens adore les sports, parce que nous avons une chance de voir cet effet international et c'est certainement un des grands aspects de la NBA, surtout avec tous ces différentes cultures dans toutes les équipes.
Partie 1 de l'interview à retrouver ici : Baynes : "Le plus important, c'est de jouer dans le système de Brad Stevens"