Portrait d'Alan Williams, bientôt de retour à Phoenix

Portrait d'Alan Williams, bientôt de retour à Phoenix

Phoenix Suns - Alan Williams - Devin Booker

Après avoir passé la quasi totalité de l'année hors des terrains, Alan Williams s'apprête à débuter sa saison avec les Suns. De quoi dynamiter un peu une fin de saison morose à Phoenix ?

Lors des deux dernières saisons, Alan Williams est devenu une vraie mascotte dans l'effectif des Suns. Mais là on ne parle pas d'une mascotte du style de Robert Sacre, non on parle ici d'une sauce explosive ! Il s'est d'abord fait connaître avec ses célébrations toutes plus folles les une que les autres. Il a développé une amitié avec Devin Booker, étoile montante de l'équipe. En tant que mascotte, il a désormais un surnom connu de tout les fans, Big Sauce ! Il est le joueur le plus apprécié du public, après Booker bien sûr. Il y'a de quoi. Alan Williams est né à Phoenix, et il joue pour les Suns. Il a grandi en observant les exploits de Steve Nash, alors forcément ça donne des idées. Il le déclare à longueur de temps, Phoenix est dans ses veines. Il ne peut s'en séparer, et il réalise un rêve en jouant pour les Suns. Le respect, il l'a facilement obtenu, sa maman est chef de la police à Phoenix. Les Suns lui rendent bien, puisque le rappeur Futuristic lui a réalisé un morceau en son honneur intitulé ''Phoenix Son'' tout un symbole. Enfin, il a reçu après la saison 2016-2017 le ''Dan Majerle hustle award'' qui récompense l'attachement d'un joueur à la ville de Phoenix. Un trophée remporté par un autre joueur très apprécié du public par le passé, P.J Tucker.

 

L'an dernier, il a prouvé pourquoi son amour pour la ville était vital aux Suns. Il soude l'effectif, apporte sa joie de vivre, de l'explosivité, et de la qualité dans le secteur intérieur bien trop faible des Suns. Oui, au-delà de ses qualités humaines, Alan Williams est un très bon basketteur. Malgré ses 2m08, il apparaît souvent petit dans la raquette. Mais ce léger déficit de taille est vite pallié par sa force surhumaine. Costaud, Alan Williams se sert de son poids pour s'imposer. De plus, son physique imposant ne le rend pas lent. Au contraire, il est rapide et très vif. C'est cette explosivité qui a fait de lui un membre de la rotation des Suns. L''an dernier, il a claqué 15 doubles-doubles en 47 matchs, une performance à ne surtout pas négliger. Il a connu des matchs mémorables en inscrivant 16 points et 17 rebonds face aux Warriors ou 17 points et 15 rebonds à Milwaukee.

 

Après une saison prometteuse, il était agent libre. Les négociations furent rapides. Phoenix aime Big Sauce et Big Sauce adore Phoenix. Il a alors signé un contrat de 6 millions à l'année sur 4 saisons. Simple, basique. Dans une NBA où les contrats explosent, Alan Willams n'a pas été gourmand. Il permet par la même occasion aux Suns de conserver son joueur sans briser sa flexibilité et son salary cap. Mais l'été a aussi apporté une terrible nouvelle à Big Sauce, puisqu'il s'est fracturé le ménisque. Dans un état de grâce, il était alors stoppé dans ce si bel élan. Une tuile, mais on savait que Williams allait se relever. C'était inévitable.

 

Après 6 mois d'absence, cette semaine est la bonne ! Mercredi Soir, il était de retour par la petite porte en G-League avec les Northern Arizona Suns, les NAZ (oui). Rien d'exceptionnel, mais le public de Prescott lui a offert un accueil très chalereux, dans un match à 9 points et 7 rebonds. C'était une condition fixée par le staff des Suns, afin de tester son corps dans la plus grande sureté, et commencer avec un affrontement moins intense que dans la grande ligue. Mais son retour avec les Suns est maintenant imminent. Il devrait revenir ce week-end face aux Cavs ou face aux Warriors... Voilà le genre de retour facile quoi. Peu importe, Big Sauce va jouer et c'est tout ce qui compte. Il va lui rester 15 matchs pour s'exprimer et s'éclater. Histoire de prouver que Phoenix (en plein tanking) a plus que jamais besoin de sa Big Sauce.

 

On termine ce portrait sur l'extrait choisi d'une interview accordée par l'homme à NBA.com il y'a quelques jours. On en apprend plus sur le parcours d'un joueur blessé sur une longue durée, et sur sa détermination.

 

L'adversité frappe lorsque tu t'y attends le moins. Pour moi, c'est ce qu'il s'est passé à la fin de l'été. J'étais extrêmement frustré pendant un petit temps, mais j'ai fini par réaliser que je ne pouvais rien y faire. Le but est de revenir plus fort que jamais. C'était dur mentalement car tu prends pour acquis ce que tu fais chaque jour. Courir, marcher, les bases, jouer sans aucune forme de douleur. Pendant les 4 premiers mois je ne pouvais pas faire ça. Mon but ultime était de revenir et de jouer avec mes gars de nouveau. Ces combats et ces victoires de tout les jours, c'est ce qui m'a fait avancer. Je suis là, je suis prêt. Je suis très excité à l'idée de revenir devant tout les fans des Suns et de montrer à quel point j'ai travaillé dur.