Portland Trail Blazers 2018-2019 : Se relever après l'échec

Portland Trail Blazers 2018-2019 : Se relever après l'échec

Portland Trail Blazers - Damian Lillard - CJ McCollum - Evan Turner - Meyers Leonard - Terry Stotts

Après une campagne de playoffs catastrophique, les Blazers attaquent cette nouvelle saison avec, certes, des certitudes, mais aussi pas mal de questions. Voici le guide de la saison 2018-2019 des Portland Trail Blazers.

  • La saison 2017-2018 

 

Notre analyse de la saison dernière des Trail Blazers et à lire ou relire dans notre Bilan 2017-2018

 

  • Les mouvements de l'été

 

Arrivées : Gary Trent Jr. (Draft), Anfernee Simmons (Draft), Seth Curry, Nik Stauskas

Départs : Ed Davis, Shabazz Napier, Pat Connaughton, Georgios Papagiannis 

 

Comme d'habitude, rien de nouveau du côté de l'Oregon. Avec un salary cap plus que bouché et un banquier faisant grise mine, Portland ne pouvait se permettre de faire de folie. Du coup, deux nouveaux joueurs ont posé leurs valises à Portland. Tout d'abord Seth Curry. S'il a réalisé une bonne première saison chez les Dallas Mavericks, il y a deux ans, sa progression fut freinée par une fracture au tibia, obligeant l'ex-meneur de Duke à poser ses fesses sur le banc pendant l'intégralité de l'année. Certes, le joueur a démontré un certain talent pour organiser et scorer (12 pts, 3 pds et 3 rbs de moyenne) mais sa fragilité (tiens, ça nous rappelle quelqu'un) pourrait poser problème cette saison. Cependant, si le frère de Stephen est épargné par les blessures, ce transfert pourrait être un des plus intelligents de cette intersaison. L'autre signature réalisée par les Blazers est l'arrivée du poste 2 Nik Stauskas. L'arrière lituano-canadien arrive en provenance des Brooklyn Nets où son rôle sera le même aux Trail Blazers : catch and shoot et tir à 3-points. Arrivé pour pallier le départ de Pat Connaughton, Portland enregistre l'arrivée d'un joueur au tir fiable (40% cette saison), ce qui manquait cruellement à leur second unit.

Au niveau draft aussi Portland n'a pas soulevé les foules. Possédant les 24ème et 37ème choix (après un échange avec les Kings), Neil Olshey a drafté Anfernee Simmons et Gary Trent Jr. Deux combo-guard pouvant facilement intégrer la rotation de Terry Stotts

 

Pour les départs, les Blazers ont vu Ed Davis et Shabazz Nappier rejoindre Allen Crabbe aux Nets. Le premier sort d'une saison complète (5 pts et 7 rbs de moyenne en 19 min) et était une pièce majeure dans la rotation intérieure de Stotts. Quant à Napier, le meneur paye sa campagne de playoffs désastreuse. A noter, les départs de Pat Connaughton et de Georgios Papagiannis.  

 

  • l'effectif

 

Meneurs : Damian Lillard, Seth Curry, Anfernee Simmons, Gary Payton II (Training Camp Contract)

Arrières : CJ McCollum, Nik Stauskas, Wade Baldwin IV, Gary Trent Jr

Ailliers : Al-Farouq Aminu, Maurice Harkless, Jake Layman, Evan Turner, Cameron Oliver (Training Camp Contract)

Ailliers-Forts : Caleb Swanigan, Meyers Leonard,

Pivots : Jusuf Nurkic, Zach Collins, Chinanu Onuaku (Training Camp Contract)

 

  • Le cinq majeur

 

PG : Damian Lillard SG : CJ McCollum SF : Al-Faruq Aminu PF : Moe Harkless C : Jusuf Nurkic

 

Portland mise sur la continuité et la stabilité, reconduisant les cinq titulaires qui ont permis à la franchise de décrocher une magnifique troisième place la saison dernière. Et une fois de plus, Stotts devrait majoritairement s'appuyer sur ses splash brothers 2.0. Damian Lillard et CJ McCollum ont fait vivre un enfer aux backcourts adverses et devraient continuer à lâcher des pénétrations, shoots mi-distance et tirs du parking sur toutes les défenses du pays. Un duo d'artilleurs qui a combiné 47 des 105 points marqués par leur franchise la saison dernière. Cependant, si Lillard est le joueur intouchable de cette équipe, McCollum semble lui être une monnaie d'échange. Auteur de quatre matchs satisfaisant lors de la post-season (25 pts de moyenne), l'ex de Lehigh fut un des seuls joueurs à ne pas sombrer lors de la série face aux Pelicans. Une "performance" qui lui permettrait d'être inclus dans un échange. 

 

Il est le 3&D de cette équipe par excellence. Auteur d'une bonne saison (9 pts, 8 rbs et 37% de réussite à 3 points), Al-Farouq Aminu va reprendre son rôle de shooteur/défenseur. Il est l'un des cadres défensifs de cette équipe, et son absence sur blessure (13 matchs manqués) s'est tout de suite fait ressentir. 

 

Quant aux postes quatre et cinq, ils seront occupés par Harkless et Nurkic. Une paire d'intérieur besogneux et qui sont en grande partie responsables du defensive rating de Portland cette saison (quatrième meilleure défense du pays). Cependant, si Nurkic a réalisé une saison complète, son compère est toujours embêté par ses genoux. 23 matchs ratés l'année dernière et Moe Harkless n'a toujours pas joué une seule minute dans cette pré-saison. Une blessure qui semble inquiéter le staff médical des Blazers tant l'ailier est une valeur sûre. 

 

  • le banc

 

On ne sait pas si c'était une volonté du coach, mais Portland recèle de shooteurs. Entre Stauskas, Trent Jr, Curry ou encore Zach Collins, Stotts va s'en donner à cœur joie dans ses systèmes de shoot en première intention ou lors de situation en catch and shoot. Pouvant s'appuyer sur Evan Turner à la création, Portland pourra jouer small ball et espacer le jeu au maximum. Cependant, le leitmotiv pour cette second unit va se résumer en trois mots : pas de blessure. En effet, si Seth Curry sera sous observation afin de prévenir les blessures, le staff médical devra aussi surveiller les postes 3 et 4. En manque d'effectif sur ces axes, une blessure pourrait être fatale aux Blazers. Il va donc habilement falloir jongler entre les "gros" intérieurs et les swingmen capables de joueur 2 et 3. Une tache compliquée, surtout quand on ne voit pas Swanigan ni Leonard (Meyers pas Kawhi) step-up de façon à faire passer Portland à un tout autre niveau. Alors, nous dirigeons-nous vers une second unit : Curry, Turner, Stauskas, Trent Jr, Collins ?

 

  • les plus

 

- Les automatismes et la stabilité : Le groupe a très peu changé et les joueurs ajoutés peuvent tout de suite avoir un impact. De plus, le groupe a tout connu la saison dernière et nul doute que le sweep lors des derniers playoffs leur est resté en travers de la gorge. 

 

- Le backcourt : Que dire de plus quand votre équipe possède un des backcourts les plus offensifs de le NBA. 

 

- Les shooteurs : Et si la conférence Ouest avait une nouvelle équipe de pistolleros ? C'est en tout cas dans cette optique que Portland s'est attaché les services de Curry et Stauskas. Car si tout ce petit monde prend feu, Portland peut être très vite injouable. Ajouter à cela les apports offensifs de Lillard et McCollum, les Warriors et Rockets ont peut-être trouvé un nouveau concurrent. 

 

  • les moins

 

- Le salary cap : Depuis trois ans, ce problème revient sans cesse sur le tapis. Portland n'a plus un rond à dépenser. Ce qui est problématique quand on sait que la free agency de 2019 est peut être la plus grosse jamais connue (augmentation de la salary cap oblige). Cela amène aussi un deuxième problème : le recrutement. Car qui dit pas un rond, dit aussi une difficulté accrue à attirer de gros poissons dans un petit marché. Ce qui est problématique connaissant la férocité de la Conf' Ouest.

 

- Terry Stotts : Et si Stotts avait atteint ses limites ? C'est en tout cas la question que l'on peut se poser au regard de cette campagne de playoff. Incapable de trouver la solution face aux Pelicans, Terry Stotts s'est tout simplement fait outcoaché par Alvin Gentry. Et ça, faut le faire. 

 

- Les postes 3 et 4 : Comme dit plus haut, Portland possède peu de joueurs sur les postes nommés. Et cela pourrait leur coûter très chère en cas de blessure. 

 

  • l'avis de la redaction

 

L'année dernière, Portland en a surpris plus d'un, nous y compris. Cependant, maintenant que l'effet de surprise s'est estompé, que les concurrents se sont renforcés et que l'équipe elle-même n'a pas pu suivre le rythme en termes de recrutement, une question se pose : les Trail Blazers peuvent-ils se qualifier pour les playoffs ? Nous les voyons batailler jusqu'au bout, mais handicapés par les blessures et beaucoup plus attendus défensivement parlant, la franchise de Paul Allen ne fera pas son fameux run post All-Star Game. Pire, elle marquera le pas et terminera aux alentours de la dixième place. 

 

  • bilan previsionnel

 

10èm de la Conférence Ouest avec un bilan de 44 victoires 38 défaites.