Bojan le barbare !

Les Cavaliers pourraient regretter cette nouvelle défaite contre les Pacers tant ils auraient pu obtenir cette victoire après un début de rencontre parfaitement maîtrisé. Une fois n'est pas coutume, les joueurs de Tyronn Lue rentrent fort dans le match en défense pour anihiler les offensives adverses. Les titulaires sont au rendez-vous, hormis Kyle Korver. En appuyant sur la faiblesse de la raquette adverse, l'écart ne cesse de se creuser, notamment dès que les remplaçants des Pacers entrent en jeu. Victor Oladipo (18 points à 5/15 aux tirs/7 passes/6 rebonds) n'est pas dans son match, la faute à une défense agressive sur lui. Sans son franchise player, les joueurs de Nate McMillan souffrent pour inscrire des paniers. Kevin Love (19 points/6 rebonds) continue de faire du bon travail dans la peinture face à un Myles Turner (8 points/10 rebonds) dépassé. A la pause, l'intérieur en est à 16 points et l'écart est de 17 points en faveur des joueurs de Cleveland qui ont livré l'une des mi-temps les plus convaincantes depuis le début de saison sur le plan de l'intensité. Malheureusement, au retour des vestiaires, cette intensité a disparu. Victor Oladipo se reprend, bien secondé par Thaddeus Young (12 points/7 rebonds). Les Cavs tiennent mais ne rompent pas. Le problème, c'est que seul LeBron James (28 points/12 rebonds/8 passes) apportent au scoring ou à la passe au sein d'une équipe de Cleveland qui multiplie les pertes de balle. Grâce à leur collectif, les Pacers reviennent à égalité durant le quatrième quart-temps. Le momentum a changé de camp. Poussé par leur public, les joueurs d'Indiana s'arrachent sur chaque ballon alors que les joueurs de Cleveland n'inscrivent des points que par leurs individualités. La fin de match est exceptionnelle de dramaturgie autour de Bojan Bogdanovic (30 points à 11/15 aux tirs dont 7/9 à 3-points), le héros de la soirée. L'ailier inscrit un tir primé avec la faute avant d'enchaîner sur un trois-points en transition. Il pense clore les débats mais c'est sans compter un LeBron James qui inscrit également sept points consécutifs pour égaliser. Le Croate est énorme et lui répond avec un tir primé à dix mètres pour permettre aux siens de reprendre l'avantage. L'écart se stabilise après les échecs des joueurs de Cleveland alors que le temps file. C'est Kevin Love qui inscrit un tir primé pour ramener les siens à une seule unité alors qu'il reste huit secondes seulement à disputer. Alors que Darenn Collison (3 points) loupe un lancer-franc, JR Smith (8 points), contraint par le temps, est obligé de lancer un saucisson qui ne rentrera pas. Le match est plié, les Cavs sont menés et c'est mérité tant les Pacers montrent une solidarité contagieuse.

Les Wizards se sont-ils rendus compte que pour gagner un match de playoffs, il fallait mettre de l'intensité ? Il se pourrait que ce soit le cas tant leur victoire (122/103) porte le sceau d'une implication défensive retrouvée. Le début de match ne laisse rien augurer de bon avec un accrochage entre OG Anunoby (12 points) et Markieff Morris (7 points) qui prennent une faute technique. Après cet incident, DeMar DeRozan (23 points) trouve ses marques et Jonas Valanciunas (14 points) est dominant pour que les Canadiens prennent l'avantage au score. L'écart grimpe lentement mais sûrement avant que Bradley Beal (28 points), bien aidé par la bonne entrée en jeu de Ian Mahinmi (6 points/3 contres), ne ramène les siens au score grâce à un 12/0. Les joueurs de la capitale prennent l'avantage avant que, durant le deuxième quart-temps, John Wall (28 points/14 passes) ne livre un véritable récital face à un Kyle Lowry complètement dépassé. Le meneur de jeu permet aux siens de mener 60 à 43. Le backourt des Washington domine enfin son vis-à-vis et c'est toute l'équipe qui montre davantage d'implication. Au retour des vestiaires, les Canadiens s'accrochent, preuve de leur motivation sans faille. La salle est brûlante notamment lorsque Bradley Beal et Jonas Valanciunas se chauffe. Cela a le don d'accentuer la domination de cette équipe de Washington, qui, par l'intermédiaire de Markieff Morris et Marcin Gortat (16 points) font gonfler le score. En fin de troisième quart-temps, l'issue ne fait guère de doute, les remplaçants des Raptors ont beau tout tenté, ils ne peuvent lutter contre une équipe dont la motivation est décuplée. Dwayne Casey tente un dernier coup de poker avec un cinq majeur constitué de shooteurs d'élite mais cela est insuffisant pour revenir, la faute à un John Wall en grande forme. Durant toute la soirée, cela allait trop vite pour les Raptors et cela s'est ressenti. Jusqu'à quand cette équipe de Washington montrera une telle implication collective?

Les Bucks ont enfin montré de quoi ils étaient capables dans cette série en ne laissant aucune chance aux Celtics de l'emporter (116/92). La domination de Milwaukee ne souffre d'aucune contestation. Avec davantage de sérieux, de collectif et d'implication, cette équipe prouve qu'elle est capable de vaincre une équipe privée de trois de ses joueurs majeurs. Dès le début de rencontre, Giannis Antetokounmpo (19 points/6 passes/5 rebonds) et consorts se montrent réalistes et motivés. C'est notamment Khris Middleton (23 points/8 rebonds/7 passes) qui pèse dans ce début de rencontre pour que son équipe mène de 10 points. De l'autre côté du terrain, Thon Maker (14 points/5 rebonds/5 contres) se transforme en Dikembe Mutombo et enchaîne les contres. Les Celtics ne trouvent aucune solution alors que les joueurs de Milwaukee jouent enfin en équipe. L'écart n'a de cesse de creuser, notamment durant le deuxième quart-temps. Eric Bledsoe (17 points) est impliqué tandis que les autres joueurs apportent tous leur pierre à l'édifice. Malcolm Brogdon revient en jeu avec détermination et c'est suffisant pour mettre fin au sursaut d'orgueil des C's symbolisé par le bon passage de Greg Monroe (15 points/12 rebonds). L'écart est au delà de la vingtaine de points grâce à une très bonne défense de Milwaukee. Au retour des vestiaires, les C's lancent un run autour d'Al Horford (16 points) et de Jayson Tatum (14 points) avant que Giannis ne postérize Aron Baynes (8 points/8 rebonds). Ils passent un 16/4 à leurs adverses qui leur permet de revenir à une quinzaine de points. Jabari Parker (17 points) livre une bonne entrée en jeu et l'écart augmente à nouveau en fin de troisième quart-temps. Dès l'entame du dernier quart, les joueurs de Milwaukee enterrent les quelques espoirs adverses grâce à une belle intensité. L'écart est de 25 points. Les remplaçants peuvent rentrer, le match est terminé.