Bilan 2017-2018 : Toronto Raptors

Bilan 2017-2018 : Toronto Raptors

Toronto Raptors - DeMar DeRozan - Kyle Lowry

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débuté, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2017-2018. Voici celui des Toronto Raptors.

  • LA PREDICTION DU DEBUT DE SAISON


Nous avions prédit une qualification en playoffs avec avantage du terrain et un bilan de 44 victoires et 38 défaites dans le guide à lire ici. Pour la première partie de la prédiction nous avons vu juste, en revanche nous étions loin d’imaginer que les Raptors allaient réaliser la meilleure saison régulière de l’histoire de la franchise avec 59 victoires et 23 défaites.

 

  • EFFECTIF 2017-2018  

 

Meneurs : Kyle Lowry, Fred VanVleet, Delon Wright, Lorenzo Brown
Arrières : DeMar DeRozan, Norman Powell, KJ McDaniels, Malachi Richardson (arrivé de Charlotte)
Ailiers : CJ Miles, Bruno Caboclo (tradé à Charlotte), OG Anunoby, Nigel Hayes ( contrat de 10 jours x2), Alphonzo McKinnie, Malcolm Miller
Ailiers-fort : Serge Ibaka, Kyle Wiltjer, Pascal Siakam
Pivots : Jonas Valanciunas, Lucas Nogueira, Jakob Poeltl

 

  • LES CHIFFRES DE LA SAISON


Bilan : 59 victoires pour 23 défaites
Classement : 1er de la conférence Est, 1er de la division Atlantique. 
Attaque : 113.8 pts/match (2ème de NBA)
Défense : 105.9 pts encaissés/match (5ème de NBA)
Meilleur marqueur : DeRozan avec 23 points par match
Meilleur rebondeur : Valanciunas avec 8.6 rebonds par match
Meilleur passeur : Lowry avec 6.9 passes par match
Meilleur intercepteur : Lowry et DeRozan avec 1.1 interception par match
Meilleur contreur : Ibaka avec 1.3 contre par match
Meilleur pourcentage : Pöltl avec 69.9% de réussite au tir

 

  • LA SAISON 2017-2018

 

Une saison régulière historique pour la franchise canadienne emmenée par Dwane Casey. Les Raptors avaient opté pour la stabilité en début de saison en resignant Kyle Lowry et Serge Ibaka et en remplaçant poste pour poste DeMarre Carroll, envoyé à Brooklyn, par le rookie OG Anunoby drafté en 23è position. CJ Miles était la seule signature marquante pour venir renforcer le banc canadien.

Avec cet effectif peu remanié, Kyle Lowry et ses coéquipiers n’ont pas eu besoin de période de rodage. Avec leurs deux stars au rendez-vous et un supporting cast dans lequel chacun connaissait son rôle, l’équipe du North est montée en puissance au fil de la saison. Premier pic de victoires entre le 25 novembre et le 23 décembre, les Canadiens ont signé 13 victoires pour une seule défaite (aux Clippers 96-91) sur cette période, avec notamment un succès face à Indiana (120-115) et deux wins consécutives contre les Sixers (114-109 puis 102-86 !). Ils n’ont ensuite connu la défaite qu’à une seule reprise à Milwaukee (122-119 OT) entre le 2 février et le 16 mars avec un total de 18 victoires dont une probante face au leader de la conf’ Ouest, les Houston Rockets, le 9 mars (108-105).

Les Toronto Raptors ont finalement terminé la saison champions de l’Est avec un bilan jamais atteint dans l’histoire de la franchise de 59 victoires pour 23 défaites. Malgré cela, des doutes persistaient sur les capacités des deux All-Star de l’équipe Kyle Lowry et DeMar DeRozan à porter leur équipe en playoffs et à performer lorsque leurs coéquipiers auraient besoin d’eux dans les instants décisifs des rencontres.

 

  • LES PLAYOFFS


Auréolés de leur statut de meilleure équipe de l’Est, c’est avec le plein de confiance que les Raptors ont entamé les playoffs, déterminés à démontrer que cette année était la bonne et qu’ils n’allaient pas de nouveau choke dans les moments les plus importants de la saison.

Lors du premier tour, ils se sont plutôt débarrassés facilement des Washington Wizards malgré deux défaites dans la capitale (4-2). Derrière, malheureusement, les hommes de Dwane Casey ont de nouveau croisé le chemin de leur bête noire, un certain LeBron James. Plus forts collectivement qu’une équipe de l’Ohio quasiment portée par le seul James, Toronto faisait figure de favori. Un statut, que DeRozan et ses coéquipiers n’ont pas assumé. Au-delà du premier match de la série, gagné par LBJ Cleveland en prolongation, les Canadiens ont une nouvelle fois perdu les pédales, à l’image de la cuisante défaite dans le game 2 (128 à 110) avec un King James tout simplement inarrêtable (43 points, 8 rebonds, 14 passes). Toronto ne s’est jamais relevé de cette débacle et est sorti des playoffs par la toute petite porte, sèchement battu 4-0…

 

  • LE GRAND MOMENT DE LA SAISON

 

Difficile de trouver un moment en particulier dans une saison historique. Pour rester justement dans l’histoire, nous avons choisi ce soir du 1 janvier, où, pour fêter la nouvelle année comme il se doit, DeMar DeRozan a signé son record en carrière et le record de la franchise pour le nombre de points inscrits en une rencontre. Il en a donc mis 52 aux Bucks, à qui il a tout fait ce jour-là.

La vidéo ci-dessous, l’occasion de voir une dernière fois la panoplie offensive du désormais ancien Raptor :

 

 

  • LE PIRE MOMENT DE LA SAISON

 

Game 1 des demi-finales de conférence face à Cleveland, les Raptors font la course en tête durant 47 minutes et 30 secondes, les Cavs ne sont jamais devant mais parviennent dans les 5 dernières minutes du quatrième quart-temps à rester à portée de fusil, profitant de la soudaine maladresse de leurs adversaires. A 30 secondes de la fin, alors que le score est de 103-105, LeBron poste Anunoby et lui met un feadeway sur sa tête pour égaliser. La rencontre part en prolongation. Cleveland sur un 3-points de Korver prend les devants. Malgré les efforts de DeRozan et Lowry pour recoller, Cleveland ne sera plus rejoint, même si Fred Vanvleet hérite du tir de la gagne. Malheureusement, le 6th man revient de blessure et n’est pas en rythme dans ces playoffs, il manque la cible. Toronto s’incline 113-112 et ne se relèvera jamais de cette défaite, une nouvelle fois sweepé par les Cavaliers du King.

 

 

  • LES POINTS POSITIFS

 

- Une saison régulière historique : rien de plus à ajouter, les hommes de Dwane Casey, élu coach de l’année, ont marqué à jamais l’histoire de la franchise. Au moins l’histoire de la saison régulière…

 

- Les Broskies : lors de notre preview de la saison, nous avions émis des doutes quant aux capacités du banc des Raptors à pouvoir suppléer les titulaires. Autant dire que les remplaçants, baptisés les « Broskies », sont la grande révélation de la saison. A la mène de cette second unit, Fred Vanvleet, dans la course pour le titre de sixième homme de l’année est le symbole de ce banc qui aura été la grande force de l’équipe. A ces côtes dans les lignes arrière, Delon Wright s’est aussi révélé, notamment au premier tour des playoffs, lorsque Vanvleet était blessé. Dans le secteur intérieur, le jeune Autrichien Jakob Pöltl et le Camerounais Pascal Siakham ont tous les deux apporté leur envergure en défense et leur mobilité en attaque créant des mismatches souvent difficiles à gérer par les défenses adverses.  

 

- OG Anunoby : le rookie est la très bonne surprise de cette saison. Il s’est très vite installé dans le cinq de départ grâce à ses capacités défensives et son tir à 3-points plutôt fiable (37% de réussite). Sa marge de progression semble assez importante, c’est certainement un joueur à suivre dans les années à venir.

 

  • LES POINTS NÉGATIFS

 

- Les demi-finales de conf’ : que dire de plus ? Les Raptors ont une nouvelle fois déçu en playoffs ne parvenant pas à prendre un match à des Cavaliers qui semblaient pourtant prenables cette saison, vue le collectif affiché par les Canadiens tout au long de la saison régulière. Malheureusement, en playoffs ils ne sont pas parvenus, une nouvelle fois, à se montrer à la hauteur.

 

  • LE BILAN :

 

Malgré une saison historique, le bilan général ne peut pas être considéré comme bon. Ce n’est pas forcément nous qui le disons mais plutôt les actes du General Manager Masai Ujiri, qui a démis de ses fonctions Dwane Casey fraîchement élu coach de l’année et qui a pris le pari de se séparer de son meilleur joueur, DeMar DeRozan, fidèle à la franchise depuis 9 ans pour l’échanger contre l’énigme Kawhi Leonard. En effet, l’ancien Spur, à qui il ne reste qu’un an de contrat, avait fait part de son envie de rejoindre le soleil de la Californie. Comment être certain qu’il sera motivé pour évoluer au sein de la franchise du North et ses hivers à -20° ? De plus, blessé toute la saison dernière, on ne sait pas quel niveau de jeu the Claw retrouvera. Au passage, dans le trade, Toronto a perdu son pivot remplaçant Pöltl qui apportait beaucoup et avait une énorme marge de progression, pour le remplacer par Greg Monroe

 

Avec LeBron James désormais parti à l’Ouest, la conférence Est sera plus que jamais ouverte et on peut se demander si le groupe de cette année, avec à sa tête Casey, ne méritait pas une dernière chance. A moins que Kawhi redevienne le Leonard des Spurs, qu’il kiffe la ville et qu’il réalise une très bonne saison. Dans ce cas-là, on s’inclinera tous devant le génie de Masai Ujiri. A suivre…

 

  • LE TOP 10 DE LA SAISON