Bilan 2017-2018 : Boston Celtics

Bilan 2017-2018 : Boston Celtics

Boston Celtics - Kyrie Irving - Al Horford - Jayson Tatum

Nous revenons sur le parcours des Celtics qui s'est arrêté aux portes de la finale. Un parcours haut en couleur pour une équipe qui a su compter sur un collectif et un coach d'exception... mais toujours pas récompensé.

  • La prédiction en début de saison

 

La rédaction ne s'était que peu trompée sur le parcours des C's en début de saison. On peut dire que la première place prévue, grattée par les Raptors au dernier moment, et avec un effectif un peu complet, les C's auraient largement pu terminer devant à l'Est.

Prédiction de victoires : 57 victoires/25 défaites

Réalisées : 55 victoires/27 défaites

Guide NBA 2017-2018 des Celtics

 

  • L’effectif

 

Meneurs : Kyrie Irving, Terry Rozier, Shane Larkin

Arrières : Marcus Smart, Jabari Bird

Ailiers : Gordon Hayward, Jayson Tatum, Jaylen Brown, Abdel Nader

Ailiers-forts : Marcus Morris, Semi Ojeleye, Guerschon Yabusele

Pivots : Al Horford, Aron Baynes, Daniel Theis, Greg Monroe

 

  • Les chiffres de la saison

 

Bilan : 55 victoires/27 défaites

Classement : 2ème de la Conférence Est

Attaque : 104 points marqués par match (20ème de la NBA)

Défense : 100,4 points encaissés par match (3ème de la NBA)

Meilleur marqueur : Kyrie Irving avec 24,4 points par match

Meilleur rebondeur : Al Horford avec 7,4 rebonds par match

Meilleur passeur : Kyrie Irving avec 5,1 passes par match

Meilleure intercepteur : Marcus Smart avec 1,3 interceptions par match

Meilleur contreur : Al Horford avec 1,1 tirs contrés par match

Meilleur % : Daniel Theis avec une réussite de 54,1% aux tirs

 

  • La saison régulière

 

Avec un été qui a vu les derniers vestiges de l'ère Doc Rivers partir (Avery Bradley) et le transfert surprise d'Isaiah Thomas, les Celtics ont montré qu'ils voulaient le titre NBA avec l'arrivée de Kyrie Irving et de Gordon Hayward.

 

La franchise a longtemps fait la marche devant malgré la grave blessure de l'ancien Jazz, avant que les Raptors ne donnent un coup d'accélérateur en deuxième partie de saison. Mais cette année a été aussi une révélation sur la stratégie de Danny Ainge depuis plusieurs saisons. Les rookies et notamment Jayson Tatum,  ont été payants. Terry Rozier, sur le banc depuis un moment, a été un excellent joueur de sang-froid. Quant à Brad Stevens, le trophée de Coach de l'année lui passe une nouvelle fois devant, mais son engagement dans l'effectif reste toujours aussi efficace.

 

C'est tout un collectif qui s'est fondu derrière un Kyrie Irving devenu, ou redevenu franchise player. Al Horford perdure dans la peinture au scoring et en défense avec des back-ups méconnus, mais ô combien efficients à l'image de l'Allemand Daniel Theis qui manquera cruellement en fin de saison. Marcus Smart, au-delà des caprices que le flopping player a pu avoir, est resté une bête de la défense et à une nouvelle fois endosser le rôle de sixième homme. Tout le monde a trouvé sa place dans la rotation. Quant à Marcus Morris, il a apporté sa hargne et ses provocations pour offrir une nouvelle dimension à son équipe. 

 

Un collectif rôdé, un coach qui porte un nouvel effectif prêt à se battre pour les autres, une nouvelle génération qui fait saliver... Tout était prêt pour une saison formidable, mais LeBron James a une nouvelle fois barré la route des Finales NBA.

 

  • Le grand moment de l’année

 

Il y en a eu plusieurs au cours de la saison, mais le moment à retenir certainement, c'est le premier tour des playoffs. Sans Gordon Hayward, sans Kyrie Irving et sans Daniel Theis, les Verts n'étaient pas les favoris face aux 7e de la saison régulière, et notamment face à Giannis Antetokounmpo

 

C'est au départ Al Horford qui a pris les choses en main et qui a su donner assurance et confiance à ce jeune groupe. L'ancien Hawk a eu du boulot, d'autant que Theis s'est révélé être très précieux dans la peinture en cours de saison et que son absence a souvent. Aron Baynes, diminué, a joué son role de rempart et de gros bras pour récupérer les balles des hommes de Joe Prunty. Greg Monroe, loin de son niveau d'antan, a su soulager la tâche du Dominicain à quelques reprises. C'est là que l'on a vu un peu plus l'impact de Marcus Morris en apportant plus de défense et plus de complications pour l'adversaire qui s'approchait trop près du cercle.

 

C'est également à ce moment-là de la saison que l'on a vu la magie opérée. Jayson Tatum a été le franchise player de ce premier tour. Terry Rozier a joué de sa superbe pour planter les triples assassins qu'il fallait. Les C's n'avaient peut-être pas besoin d'Irving ? Non, parce que les Bucks ont joué les prolongations jusqu'au match 7. Mais à chaque fois, sur les terres bostoniennes, les hommes de Stevens, son collectif et son équilibre en défense et en attaque ont fait mouche. 

 

C'est clairement au premier tour que les Verts se sont dit qu'ils pouvaient aller plus loin et cela sans leurs deux All-Stars. C'est aussi à ce stade de la compétition que l'on a vu l'avenir de Boston, et le slogan "It's All About 18" raisonner dans le coeur du TD Garden.

 

  • Le pire moment de l’année

 

5 minutes. Gordon Hayward a joué uniquement 5 minutes dans le premier match de la saison régulière des Verts avant de se casser la cheville et mettre toute l'arène de Beantown et le monde de la NBA sous silence.

 

Une blessure horrible, un scénario de la fracture insoutenable où le pire a été visible aux yeux de tous lorsque tous les acteurs se sont écartés de l'ancien joueur de l'Utah. 

 

On a cru à une saison 2017-2018 très bancale puisque l'ancien Jazz faisait clairement parti du nouveau Big Three que tente de retrouver Danny Ainge, 10 ans après son formidable coup avec la paire Ray Allen - Kevin Garnett. On a cru au pire pour le retour de Hayward. On a cru que les C's allaient de nouveau nager dans le ventre mou de la Conférence Est. C'est à peine 5 minutes après le début de ce premier match de saison régulière que les Verts avaient de quoi paniquer. L'avenir nous aura prouvé que le groupe de Stevens avait de la ressource.

 

  • Les points positifs

 

La défense, une des signatures de Brad Stevens et des C's en général. 

 

3e équipe qui encaisse le moins de points, c'est surtout la formation qui encaisse le moins de points sur 100 possessions (101,5 Defensive Rating). Les gardiens verts se nomment en premier lieu Al Horford, le couteau suisse sous la peinture, et Jayson Tatum. Ensuite, ce sont les seconds couteaux qui savent faire mal avec comme chef de file, l'infatigable et insupportable Marcus Smart. Floppeur hors-pair, c'est aussi un chien fou qui ne lâche pas sa proie facilement. Marcus Morris a également montré que la défense était dans son arsenal et que dire d'Aron Baynes. L'Australien a tourné entre titularisation, sortie de banc voire pas de rentrée du tout. Peu importe, il a répondu présent et a donné de sa personne à chaque fois.

 

Terry Rozier, Jaylen Brown ou encore Kyrie Irving, ont été également des perturbateurs et des voleurs de ballons très inspirés.

 

La défense fait gagner des titres disait-on n'est-ce-pas ? Mais l'attaque ça aide pas mal aussi.

 

  • Les points négatifs

 

Boston reste toujours dans les bas-fonds des attaques de la NBA. Avec une 20e place dans les équipes les plus productives en termes de points, Boston reste fidèle à ses bases. Pourtant, malgré l'absence de Hayward, les Verts se sont appuyés sur le scoreur né qu'est Irving avec plus de 24 points par rencontre en saison régulière (8e marqueur de la ligue). Puis c'est un collectif jeune et prêt au moindre sacrifice qui a su prendre les bons tirs, aux bons moments lors de la post-season. 

 

Toutefois, en saison régulière, Boston a seulement obtenu le 21e pourcentage aux tirs (45%, mais le 2e à 3pts), c'est aussi une des équipes qui marquent le moins dans la peinture (28e équipes avec 38,3% des points totaux marqués)

 

Avec 46 matchs qui se sont joués en toute fin de partie, les C's ont enregistré 29 victoires, comme celle obtenue à la dernière seconde face aux Pacers sur un dunk de Rozier, les Verts ont eu du mal à tuer le match. Un secteur qui devrait avoir quelques changements avec le retour d'Hayward et d'Irving. Mais la raquette manque encore de solidité en attaque. C'est aussi ce talon d'Achille qui fera mal en fin de parcours face ax Cavs.

 

  • Le bilan

 

Si l'attaque a manqué pour sortir les Cavs dans la dernière ligne droite avant la finale, il a manqué Gordon Hayward et Kyrie Irving pour que les Verts puissent défier les Warriors et chercher une 18e bannière de champion. 

 

L'avenir s'annonce des plus brillants. Un collectif qui s'est trouvé et qui s'est fondu dans un seul objectif : le titre suprême. Chacun sait quel rôle il doit jouer, et sous les ordres de qui ils sont. C'est aussi la démonstration du pari de long terme de Danny Ainge qui semble payant. Brown, Tatum et Rozier, en passant bien sûr par Smart, cette génération est prête à prendre la relève. 

 

On a hâte de voir le retour de Gordon Hayward et d'Irving. Vivement critiqué par KG pour ne pas être allé au combat pour se protéger, l'ancien meneur de Cleveland aura à coeur de montrer qu'il s'est mis en retrait pour revenir plus fort et plus leader que jamais. 

 

Boston peut aller chercher une nouvelle finale de Conférence avec le départ de LeBron James pour Los Angeles, mais Toronto avec Kawhi Leonard, ou encore les Bucks d'Antetokounmpo ont aussi du répondant. L'Est et les Celtics seront passionnants à voir.

 

  • Le Top 10 de la saison