5/5 : ''Bradley Beal score sans réel impact''

5/5 : ''Bradley Beal score sans réel impact''

Philadelphia Sixers - Jimmy Butler - Milwaukee Bucks - Tony Parker - Washington Wizards - Bradley Beal
Crédit photo : Clutch Points
C'est la crise à DC !

Notre rubrique du 5/5 se penche aujourd'hui sur les premiers bilans, à l'Est, de la saison NBA qui débute.

  • Après un mois de compétition, quel joueur vous surprend le plus à l’Est ?

 

Sunkidd : Sur les cinq dernières rencontres, Siakam tourne à 20 points de moyenne à 66% de réussite aux tirs ! Elu joueur de la semaine dernière, Pascal est fabuleux des deux côtés du terrain ces derniers temps. Il a poussé Jonas Valanciuanas sur le banc ce qui n'est pas une mince affaire car JV n'est pas manchot. Le Camerounais progresse à la vitesse de la lumière. Etonnante trajectoire pour un joueur sorti d'une petite fac (New Mexico State) et drafté en fin de premier tour (27ème choix en 2016) ! C'est mon coup de coeur de ce début de saison.

 

 

Paul : Middleton est à mes yeux un des joueurs les plus sous côté de la ligue, il fait un début de saison exemplaire, à l’image de son équipe. Avec quasiment 20 pts de moyenne accompagnés de 5 rebonds et 4 passes, il a passé un vrai palier cette saison et s’impose comme le lieutenant fiable qui pouvait manquer à Giannis. A lui de confirmer sur la durée pour s’offrir une première présence au All-Star Game.

 

Wilhem : Domantas Sabonis. Sans être un fan des Pacers, j'apprécie pas mal cette équipe depuis leurs joutes avec LeBron James et le Heat il y a maintenant quelques années et ça m'arrive donc de regarder des matchs de temps en temps. Et Domantas ''fils de'' Sabonis fait clairement un énorme début de saison. Au-delà de ses statistiques (14,1 points à 68% aux tirs, 9,1 rebonds et 2,5 passes décisives en 24 minutes par match), Sabonis est tout simplement époustouflant. Intelligence de jeu aussi bien en attaque qu'en défense, qualités athlétiques, hustle... le gamin de 22 ans fait absolument tout sur un terrain, et le fait bien. S'il continue comme ça (et pousse Myles Turner sur le banc), les Pacers pourraient bien être les grands gagnants du trade de Paul George.

 

Lilian : Joel Embiid, le pivot des Sixers parle beaucoup en dehors des parquets mais il n'oublie pas pour autant de jouer. Joël Embiid est le leader incontesté des Sixers en ce début de saison. Dominant dans la raquette avec une présence sur la ligne des lancers accrue, le Camerounais allie la parole aux actes comme lors de sa mixtape face au pivot de Detroit, André Drummond. L'ajout de shooteurs (Muscala ou le rookie Shamet) autour de lui a permis au pivot d'être un peu plus libre à l'intérieur. On est prêt à voir Joël Embiid trashtalker sur Instagram en pleine finale NBA.

 

Mike : Notre Tony Parker national est vraiment surprenant. Alors que tout le monde le pensait cramé, (les Spurs les premiers), il semble encore avoir de l’essence dans le réservoir et ça fait vraiment plaisir. Je m’attendais à ce qu’il ait un impact sur les Hornets mais plus mental que vraiment dans ses performances sur le terrain. Au final, il apporte beaucoup au relais de Kemba Walker et quand on voit les problèmes de blessures chez les Spurs, on se dit qu’ils peuvent regretter de ne pas avoir tout fait pour garder TP et lui donner la fin de carrière qu’il méritait dans sa franchise de toujours comme l’ont eu Tim Duncan et Manu Ginobili.

 

  •  Après un mois de compétition, quel joueur vous déçoit le plus à l’Est ?

 

Jabari Parker

 

Sunkidd : Personne ne me déçoit réellement comme joueur à l'Est. Toutefois, je pensais que Jabari Parker allait faire mieux à Chicago et que Frank Ntilikina allait progresser en attaque après une saison rookie contrastée avec les Knicks. Force est de constater que ni l'un ni l'autre ne me rassurent. Parker est fantomatique et Ntilikina bafouille son basket offensif. Franck tourne sur ses 5 derniers matchs à 5 points de moyenne en 18 minutes / match. Le tout avec un médiocre 33% de réussite aux tirs. Pour un titulaire, c'est trop peu !

 

Paul : Jabari Parker est arrivé cet été dans l'Illinois pour deux ans et 50 millions de dollars. Il m’avait étonné par ses déclarations sur la défense. Au moins, il assume ses propos puisqu’il ne défend absolument pas. Encore mieux, il estime que ses coéquipiers ne sont pas assez impliqués dans ce domaine et que cela nuit à l’équipe. Bien vu Sherlock ! Il va devoir clairement changer son attitude au risque de se griller dans toute la ligue.

 

Wilhem : John Wall. Pour ne rien vous cacher , je n'aime pas les Wizards. Ils ouvrent toujours leurs bouches et sont continuellement à côté de la plaque. Je ne vais rien vous apprendre en disant que les hommes de Scott Brooks font un début de saison cata et leur meneur n'y est pas pour rien. Sans l'apprécier, je lui reconnais un certain talent et à 28 ans, le premier choix de la draft 2010 devrait entrer dans l'âge de la maturité. Sauf qu'il n'a pas arrêté de pointer du doigt ses coéquipiers depuis le début de saison sans jamais se remettre une seule fois en question. Pourtant, sa défense moyenne, pour rester poli, et son attitude en général font beaucoup de mal au groupe dont il devrait être le leader. Et ne venez pas me parler de ses 20,7 points, 3,3 rebonds et 8,2 passes par match pour me dire que j'exagère, ces stats ne sont que des caches-misère, le meneur n'a aucun impact dans le jeu.

 

Lilian : Jabari Parker. J'attendais personnellement beaucoup de l'arrivée de Jabari Parker à Chigago. La blessure de Lauri Markannen aurait dû permettre à l'ailier-fort de s'exprimer pleinement dans une équipe des Bulls sans réelle ambition de résultats. Un pourcentage au shoot au plus bas, une défense douteuse et une implication dans le jeu collectif qui laisse à désirer. Bref, l'incorporation de l'ancien joueur des Bucks n'est franchement pas une réussite pour le moment. Et ce n'est pas Fred Hoiberg qui devrait améliorer cela.

 

Mike : Il n’y a pas vraiment de joueur qui me déçoit pour l’instant à l’Est. Si je reste sur les Français je dirais que le début de saison de Nicolas Batum n’est pas celui que j’espérais mais malheureusement, il est dans ses standards de la saison dernière avec un peu plus de rebonds et un peu moins de passes… Il met un peu moins de points mais avec de meilleurs pourcentages. J’ai bien peur que ses meilleures années soient derrière lui et qu’on doive se contenter de ça désormais…

 

  • Après un mois de compétion, quelle équipe vous déçoit le plus à l’Est ?

 

Sunkidd : Avec le départ du roi, je me doutais que les Cavs allaient avoir du mal à tenir la barre. La saison passée, avant la trade deadline, le navire de l'Ohio avait d'ailleurs tangué. Mais là, rien ne va plus à Cleveland. Et, en plus de jouer avec un maillot orange et bleu dégueulasse, l'équipe n'a plus d'âme. Cleveland me déçoit vraiment. Les points négatifs s'accumulent. Quelques exemples : les résultats ( 2 victoires / 14 victoires), l'ambiance dans le vestiaire (les critiques contre Sexton), le départ de Lue, les volontés de départs de JR Smith et de Korver, etc... Des NBA Finals, Cleveland est passé au bonnet d'âne !

 

Paul : Les Wizards en sont à 2 victoires et 9 défaites pour commencer la saison ce n’est pas choquant quand on s’appelle Atlanta. Mais quand on a dans son effectif l’auto-proclamé meilleur back-court de la NBA, cela fait un peu tâche. Comme l’année dernière les Wizards déçoivent très vite et ne font même pas semblant d’avoir changé de mentalité. Si en mathématiques moins et moins font plus, la formule ne semble apparement pas fonctionner du côté de la capitale.

 

Wilhem : Les Wizards. Même topo que pour John Wall, je n'aime pas cette équipe mais je ne peux pas leur enlever leur talent. En théorie, ils ont tout : du talent, du hustle, de la défense, de l'attaque, des 3 and D... Mais dans la pratique, c'est autre chose : jeu dégueulasse, joueurs au fond du trou, vestiaire en perpétuelle explosion... Chaque saison on se dit que ca ira mieux... Au moins, ils nous font bien rire.

 

Lilian : Les Wizards. Chacun année le même allant d'espoir, chaque année la même déception. Ce n'est que le début de l'exercice 2018/2019 mais les Wizards n'ont pas l'air décidés à changer leurs mauvaises habitudes. John Wall est en méforme physique et il peine à endosser son rôle de leader. Bradley Beal score sans réel impact. Otto Porter ne trouve pas sa place malgré un contrat qui fait de lui le joueur le mieux payé de l'équipe. Pendant ce temps, Scott Brooks fait toujours semblant de coacher. Bref, pas de changement en vue à Washington et ce n'est pas le retour de Dwight Howard qui devrait changer cela.

 

Mike : Clairement les Washington Wizards, avec l’ajout de Dwight Howard au duo Beal-Wall, je m’attendais vraiment à ce que l’équipe de la capitale soit dans les équipes de tête. On va leur laisser un peu de temps car ça semblait aller mieux, ils restaient sur trois victoires de suite mais ont chuté de nouveau vendredi contre Brooklyn privé de LeVert… Si ça ne s’améliore pas durablement, il va falloir que les choses bougent dans cette franchise qui malgré le potentiel ne semble pas progresser.

 

  • Après un mois de compétition, quelle équipe vous surprend le plus à l’Est ?

 

Sunkidd : Budenholzer a fait passer Milwaukee dans une autre dimension. De belle équipe, la bande à Giannis est devenue prétendante au titre. C'est une surprise pour moi car je trouvais leur secteur intérieur faible. Force est de constater que Brook Lopez et Ersan Ilyasova sont de beaux ajouts. Je suis surpris de la belle évolution des verts et blancs du Wisconcin.

 

Paul : Toronto. Alors oui, certains grands visionnaires avaient vu dans leur boule magique que la greffe prendrait vite et que Kawhi reviendrait à son meilleur niveau aussi tôt dans la saison, mais pour ma part, j’étais un peu plus sceptique. Et bien, je dois admettre que je suis impressionné ! Le groupe semble très soudé, l’intégration des nouveaux parfaite et le banc tourne encore à merveille. De quoi effrayer certains prétendants à l’Est, qui n’hésitent pas à se renforcer.

 

Wilhem : Les Pacers. Je ne trouve pas que Nate McMillan soit un très bon coach, loin de là même et la saison dernière des Pacers m'avait donc déjà surpris. Selon moi, leurs bons résultats étaient principalement le fruit de l'effet de surprise. Et bien ils m'ont fait pour le moment bien mentir. Leur jeu est toujours aussi rapide et collectif et est très agréable à regarder. Victor Oladipo, que je voyais avoir un léger coup de mou, est toujours aussi bon et clutch. Il délègue très bien les reponsabilités et est capable de poser ses cojones sur la table en cas de besoin. Un leader comme chaque équipe voudrait avoir.

 

Lilian : Les Bucks. L'adaptation de Giannis et ses coéquipiers au système de Mike Bundenholzer est express. Les Bucks figurent dans le haut de la conférence qui plus est avec un des calendriers les plus durs de la NBA. Les recrues remplissent leur rôle à merveille (demandez donc à Brook Lopez), le spacing est au point et ça se met enfin à défendre dans le Wisconsin sous la houlette de l'ancien coach des Hawks. Le plus beau dans tout ça ? C'est que le Greak Freak est bon sans pour autant être exceptionnel. Imaginez un peu quand la bête se mettra en route...

 

Mike : Je m’attendais à ce que les Bucks soient bons cette année mais pas forcément à un si bon début de saison. Coach Bud semble vraiment être l’entraîneur qui leur manquait pour que cette équipe passe un palier et pour que Giannis et sa bande fassent partie des Top Teams de l’Est.

 

  • Les Sixers ont-ils bien fait de recruter Jimmy Butler ?

 

Jimmy Butler

 

Sunkidd : Butler va apporter de la qualité aux Sixers. Aucun doute n'est permis. Par contre, si j'avais été le GM de Philly je n'aurais pas fait ce trade car il risque de briser l'alchimie du groupe. Alors à moyen terme, je pense que c'est une erreur. De plus, il va être free agent bientôt... C'est vraiment imprudent comme décision, Phila s'est trompé.

 

Paul : Pour ma part c’est un grand OUI ! Si la contre partie semble un peu forte pour un joueur qui sera free-agent cet été, et dont le comportement a fait débat en ce début de saison, il ne faut pas oublier qui est Butler. Sur un parquet il a peu d’égal à son poste et semble très complémentaire de Simmons et Embiid. Cela promet quelques séquences de haute voltige en contre attaque. Et si la greffe ne prend pas, Butler pourra partir cet été sans compromettre le futur des Sixers.

 

Wilhem : Non. Les Sixers étaient bien partis pour être la meilleure équipe de la NBA d'ici quatre ou cinq ans. Leurs deux stars sont complémentaires et semblent bien s'entendre. Pour les entourer, des rôle players de qualité comme Robert Covington ou Dario Saric.... qui sont depuis partis. Et avec, c'est une grosse partie du spacing des Sixers, déjà assez faible, qui s'est fait la malle. Butler a beau être un shooteur capable, il reste moins bon que Covington. Ca c'est pour ce qui est du terrain. Pour le vestiaire, on a déjà vu que Butler peut retourner un groupe en peu de temps. En le recrutant, les Sixers font le pari de lui associer deux jeunes stars montantes en espérant que leurs caractères collent. Ça ne vous rappelle rien ?

 

Lilian : Bien évidemment que l'arrivée de Jimmy Butler place les Sixers un peu plus haut dans la hiérarchie des prétendants au titre. Était-il pour autant nécessaire de rapatrier dés maintenant Jimmy Buckets dans la cité de l'amour fraternel ? Alors que le process prenait forme petit à petit, ce trade peut s'apparenter à une certaine forme de précipitation. Sachant qu'en plus la free-agency 2019 promet d'être de belle acabie. L'avenir nous le dira mais les Sixers ont peut-être grillé une cartouche.

 

Mike : Les Sixers ont bien fait de recruter Butler, mais je pense que cela ne suffit pas à en faire des prétendants à la finale à l’Est, car ils ont tout de même perdu deux joueurs du cinq de départ. Du coup, cela affaibli considérablement leur banc, que je ne trouvais déjà pas génial. Je pense surtout que ce qu’ils doivent le plus regretter, c’est de ne pas avoir réussi à conserver Ilyasova et Belinelli cet été, qui apportaient vraiment un gros plus dans la second unit. Il va leur falloir tenter de faire la même chose en réussissant des coups à l’approche de la trade deadline pour avoir l’effectif capable de rivaliser avec Boston et Toronto ou même Milwaukee.

 

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Nous dédions notre 5/5 à Philippe Gildas parti il y a peu. Gildas c'est un rire inoubliable, un mec fin, un journaliste qui accompagne ta jeunesse. Incomparable à présent dans le PAF ! A la semaine prochaine pour des premiers bilans version Western Conférence !