Home Sweet Home : Memphis

Home Sweet Home : Memphis

Oscar Robertson - Anfernee Hardaway - Lou Williams - Brandan Wright

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale à Memphis et dans le Tennessee.

  • Meneur de jeu : Oscar Robertson 

Stats : 25.7 points, 7.5 rebonds, 9.5 passes

 

Jamais n’a été plus prononcé le nom d’Oscar Robertson que lors de la saison écoulée. Big O était le seul joueur à avoir terminé une saison en triple-double de moyenne. Cette année-là, il n’avait même pas été élu MVP, preuve en est que les résultats collectifs pesaient plus que les simples performances statistiques. Depuis, l’ouragan Russell Westbrook a dépoussiéré les vieux records qu’il détenait. Dès ses premières saisons à l’université, le meneur s'est imposé comme un habitué des triple-doubles. Il est le seul, avec Magic Johnson, à avoir réussi un triple-double en Finale NCAA. Sa domination a commencé dès l’université dont il possède la meilleure moyenne de points marqués de tous les temps. Drafté en première position en 1960 par les Cincinnati Royals, il devient dès son arrivée le leader de l'équipe. Il réalise sa saison en triple-double dès sa deuxième saison. Fait étonnant, le joueur n’était pas adulé par les fans, d’où son échange en 1970 aux Bucks de Milwaukee. C’est avec sa nouvelle équipe qu’il remportera son seul titre aux côtés de Lew Alcidor avec lequel il forme un duo diabolique.

 

 

  • Arrière : Ron Mercer

Stats : 13.6 points, 3.1 rebonds, 2.1 passes

Meilleure performance contre les Grizzlies : 31 points, 4 rebonds, 1 passe le 11/06/1999

 

Ron Mercer a débuté sa carrière universitaire de manière tonitruante. Lors de sa première année à Kentucky, sous les ordres de Rick Pitino, il remporte le titre contre Syracuse. Il échoue à faire un back-to-back, avec une défaite en Finale contre Arizona l'année suivante. Auréolé d’un statut de star en devenir, il se présente à la draft 1997 lors de laquelle il est sélectionné en 6ème position par les Celtics. Il retrouve deux de ses camarades de l’université, Antoine Walker et Walter McCarthy, draftés un an plus tôt. Aux côtés de Chauncey Billups  (drafté en troisième position de cette cuvée 1997), il forme un backcourt jeune et talentueux. La première saison se déroule bien malgré l’absence en playoffs de la franchise mythique. C’est en 1998, avec l’arrivée de Paul Pierce, que Boston pense détenir un trident pour le futur, composé de Ron Mercer, Antoine Walker et Paul Pierce. Malheureusement, il ne saisit pas sa chance, victime d’un comportement rédhibitoire envers le staff et ses coéquipiers. Il est alors transféré aux Nuggets avec lesquels il augmente ses statistiques. Les résultats collectifs de l'équipe sont en berne. Il est ensuite transféré contre Tariq Abdul-Wahad au Magic. Avec les arrivées de Grant Hill et Tracy McGrady dans l’équipe, il obtient un rôle secondaire qui ne lui convient guère. Il signe donc à Chicago à l’aurée de la saison 2001/2002. C’est déjà le début de la fin pour cette ex-star des parquets universitaires. Il multiplie les contrats courts avec les franchises qui ne sont guère convaincues par le joueur. Avec une autre mentalité, sa carrière aurait pu être toute autre….

 

 

  • Ailier : Johnny Neumann 

Stats : 13.2 points, 2.7 rebonds, 3.0 passes

 

Johnny Neumann était également une star des parquets universitaires. Il portait les couleurs de Mississipi. Avec 40.1 points de moyenne par rencontre, il a été élu meilleur joueur de la SEC. Il rejoint très vite la franchise de Memphis, alors en ABA. Dès sa première saison, il inscrit 18.3 points par rencontre. Il est récompensé par une sélection dans la meilleure équipe des rookies. Lors de sa deuxième saison, il marque 19.6 points par match. Malgré ses statistiques, son coach estime qu’il est trop individualiste, il est transféré aux Utah Stars en 1974. Il parvient alors jusqu’en Finales de l’ABA, mais s’incline contre les New York Nets. Son rôle n’est que secondaire dans le parcours collectif de son équipe. Il est à nouveau transféré aux Virginia Squires. Au bout de seulement quatre matchs, ses droits sont rachetés par la franchise des Pacers de l'Indiana. Fait incroyable, ses droits sont à nouveau rachetés par Virginia. Cela semble être le début du renouveau. Il inscrit 16.6 points par match. Il fait partie des joueurs victimes de l’union entre l’ABA et la NBA. Après deux saisons ratées avec les Buffalo Bravos puis les Los Angeles Pacers, il file en Europe. Très bon joueur offensif, il est victime de ses nombreuses errances sur le plan défensif.

 

  • Ailier-fort : Bailey Howell

Stats : 18.7 points, 9.9 rebonds, 2.0 passes

 

Bailey Howell est l‘autre Hall of Famer (avec Oscar Robertson) des joueurs nés dans le Tennessee. Egalement formé au sein de l’université du Mississipi, il est une véritable légende universitaire dont il possède de nombreux records malgré seulement trois saisons passées (points marqués, rebonds captés, total de rebond…). Il jouera pendant douze saisons au sein de la Grande Ligue après avoir été drafté en deuxième position par les Detroit Pistons. Six fois All-Star, il obtient deux fois le titre en NBA, lors des saisons 1968 et 1969, aux côtés de Bill Russell. Bailey Howell était notamment réputé pour son hook shot et sa présence au rebond. Il s’agit d’un joueur de devoir complet, capable de poser des statistiques solides, qui a été complètement oublié des mémoires collectives. Il n’a joué que pour quatre franchises différentes avec lesquelles il a toujours sérieux. Il aura réalisé une carrière plus qu’honorable qui lui vaudra une sélection au Hall of Fame en 1997. Preuve de son impact ? En 2009, le numéro 52 est le premier a être retiré par l’université du Mississipi.

 

  • Pivot : Clyde Lee

Stats : 7.7 points, 10.3 rebonds, 1.1 passes

 

Formé à Vanderbilt entre 1963 et 1966, Clyde Lee réussit parfaitement ses gammes universitaires. En 1965/1966, il est élu meilleur joueur de la SEC. Très bon rebondeur, capable de finir avec efficacité près du cercle, il se distingue en étant drafté en 1966 en troisième position par les San Francisco Warriors. Durant ses dix saisons en NBA, il s’affirme comme un intérieur dissuasif près du cercle malgré de grosses limites sur le plan offensif. Il devient néanmoins All Star en 1968 après une saison particulièrement réussie (11.9 points, 13.9 rebonds). Durant huit années avec les Warriors, il obtient un rôle majeur malgré des résultats collectifs décevants. Lors de ces deux dernières saisons, il s’écroule complètement. Clyde Lee n’aura pas marqué le monde NBA de son empreinte mais il est un joueur essentiel au sein d’un collectif.

 

  • LE BANC

 

Anfernee Hardaway : 15.2 points, 4.0 rebonds, 5.2 passes

Meilleure performance contre les Grizzlies : 29 points, 12 passes, 7 rebonds le 15/03/1995

Lou Williams : 12.8 points, 2.1 rebonds, 2.9 passes

Meilleure performance contre les Grizzlies : 40 points le 03/12/2016

Campy Russell : 15.8 points, 4.8 rebonds, 3.0 passes

Les Hunter : 12.3 points, 6.9 rebonds, 1.6 passes

Rich Jones : 15.6 points, 7.4 rebonds, 2.7 passes

 

Anfernee Hardaway pâtit de la présence d’Oscar Robertson dans le cinq majeur. Star des parquets universitaires et NBA, il a une histoire qui lui confère un statut particulier (il failli arrêter le basket jeune après avoir reçu une balle dans la cheville). Avec Shaquille O'Neal, il incarne dans les années 1990 le futur de la NBA sous les couleurs du Magic. Joueur extrêmement complet multipliant les triple-doubles, multiple All Star, le joueur a ensuite été victime de trop nombreuses blessures. Pourtant son impact sur la NBA reste mémorable tant il a dominé dès son arrivée en NBA. Son camarade du backourt n’est autre que Lou Williams, fraîchement arrivée au Clippers lors de cette dernière intersaison, dans le transfert concernant Chris Paul. Sixième homme de la saison 2014/2015, ce joueur fantasque est capable de coup de chaud mémorable avec un talent offensif impressionnant. Combo guard, il réalise une carrière modeste en tant que joueur apportant du scoring en sortie de banc. A l’aile, Campy Russell a réussi une carrière plus qu’honorable avec à la clé, une sélection au All Star Game en 1978/1979 après une campagne impressionnante : 21.9 points, 6.4 rebonds et 4.7 passes. Joueur complet, il apporte une dimension athlétique à une franchise. Les Hunter a plutôt joué sur le poste d’ailier. Il découvre la NBA, puis l'ABA dans les années 1960/70. Deux fois All Star en ABA, il a réalisé plusieurs saisons consécutives à plus de 15 points de moyenne par rencontre. Enfin, Rich Jones est un poste 4, qui obtint le titre ABA en 1976. Double All Star, il a été formé à l’université de Memphis. Lors de la fusion entre NBA et ABA, il a rejoint la franchise des New York Nets. Il fait partie de ces nombreux joueurs à avoir été victime de la fusion entre ABA et NBA.

 

  • LE LOCAL DE L’ETAPE : Brandan Wright

Stats : 7.1 points, 3.7 rebonds, 1.2 contres

Meilleure performance contre les Grizzlies : 17 points, 4 rebonds, 1 passe le 05/02/2014

 

Très peu de joueurs nés dans le Tennessee ont joué sous les couleurs des Grizzlies. Brandan Wright officie sous ce maillot depuis deux saisons. Il est parti pour en jouer une troisième consécutive. Globe-trotter à ses débuts, il a multiplié les franchises durant la première partie de sa carrière. Joueur long et très athlétique, il souffre à ses débuts, à cause d'un physique jugé trop frêle. Son jeu offensif se limite à des dunks spectaculaires même s'il a développé un petit tir dans le périmètre. Il s’est peu à peu imposé comme une solide rotation en NBA, profitant du fait que de nombreuses franchises sont à la recherche d’un intérieur défenseur en sortie de banc, capable de protéger le cercle et de prendre du rebond. C’est exactement le profil de Brandan Wright. Son profil de joueur dur et physique correspond parfaitement au style de jeu des Grizzlies des années 2000/2010. Parfaite rotation de Marc Gasol, il a vécu une saison dernière difficile car il fut victime d’une blessure.

 

 

Etape 10 : Miami
Etape 9 : Orlando
Etape 8 : Atlanta
Etape 7 : Charlotte
Etape 6 :
Washington
​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York