Draft 2016 : Quatre Français à la conquête de la NBA

Draft 2016 : Quatre Français à la conquête de la NBA

Quatre français vont tenter de faire le grand saut entre l'Europe et la NBA lors de la prochaine draft à Brooklyn le 23 juin. Forte d'un contingent de 12 joueurs dans la Grande Ligue, la France est en passe de devenir le plus grand pourvoyeur de talents en NBA.

  • Timothé Luwawu (21 ans, 2m01, ailier)

 

Le cannois est, sans aucun doute, la meilleure chance française d'accrocher un bon spot lors de la prochaine draft le 23 juin à Brooklyn. Son exil en Serbie a permis son éclosion chez les pros. En Ligue Adriatique, Timothé Luwawu tournait cette saison à 14,5 points, 4,6 rebonds et 2,8 passes et a même réussi la prouesse d'être élu dans le meilleur cinq du championnat. Défenseur opiniâtre, le tricolore déborde d'activité sur le parquet. Sa grande envergure et ses qualités athlétiques lui permettent de défendre sur les postes 1, 2 ou 3 avec une efficacité redoutable. Un profil qui fait saliver forcément nombre de franchises en quête d'un stoppeur dans leur roster. Son premier pas ultra rapide en fait un slasher de défense. Petit bémol dans sa panoplie technique, une adresse défaillante qu'il faudra travailler pour se donner un peu plus de consistance offensive. En toute logique, Timothé Luwawu peut viser le milieu du premier tour.

 

  • Isaia Cordinier (19 ans, 1m96, shooting guard)

 

Formé à Antibes, l'arrière Isaia Cordinier évoluait cette année en Pro B dans le club de Denain. A 19 ans, ses statistiques présagent déjà d'une brillante carrière pro : 10,2 points, 3,4 rebonds et 1,8 passe avec un excellent 40,4% à 3 points. Malgré son jeune âge, les qualités physiques du jeune espoir français intriguent les franchises. Cordinier a mis toutes les chances de son côté en voyageant à un rythme effréné chez l'Oncle Sam. Après Phoenix, Philadelphie, Atlanta, Boston, Toronto et New York, le frenchie est testé actuellement par les Pelicans. Ses qualités de slasheur et son shoot longue distance font de lui un attaquant naturel. Les scouts US ont en revanche noté des faiblesses au niveau de son dribble et des difficultés pour se créer son propre shoot. N'empêche, la côte de Cordinier grimpre Outre-Atlantique. Les franchises savent qu'il n'est pas NBA Ready mais son potentiel à polir devrait séduire. Il est attendu fin du premier tour, début du second.

 

  • Guerschon Yabusele (20 ans, 2m03, ailier fort)

 

Formé à la Chorale de Roanne, Guerschon Yabusele a pu s'étalonner cette saison à la crème de la Pro A avec le Rouen Métro Basket. Auteur d'une solide saison (11,5 points, 6,9 rebonds et 1,1 passe), le colosse va essayer de décrocher une place dans la prochaine draft, quitte à peaufiner ses fondamentaux un an supplémentaire en Europe. Car, Yabusele est un bourreau de travail : arrivé en Pro B sans un shoot fiable, l'intérieur tourne trois saisons plus tard à 42,6% derrière l'arc (26/61). Robuste, solide, massif, les qualificatifs pour décrire son physique de déménageur ne manquent pas. Très appliqué en défense, Yabusele doit en revanche encore étoffer sa palette offensive pour faire son trou aux States. Son énergie incroyable au rebond compense sa relative petite taille pour un intérieur. Mais, cette hargne peut lui jouer quelques tours : le Rouennais a tendance à foncer tête baissée dans la nasse. Des points techniques à améliorer s'il veut atteindre le second tour de draft qu'on lui prédit.
 

 

  • Petr Cornelie (20 ans, 2m11, ailier fort)

 

Après avoir retiré sa candidature de justesse l'an passé, l'intérieur Petr Cornelie se présente pour de bon à la draft 2016. Le manceau a peut être eu le bon réflexe en choisissant de rester une saison de plus en Pro A. L'intérieur a quasiment doublé ses moyennes statistiques pour finir à 9,4 points et 5,4 rebonds en 19 minutes de temps de jeu. Intérieur très longiligne, Cornelie est capable de s'écarter de la peinture pour des shoots longue distance (40,5% à 3 points en 2015-2016). Doté de bonnes mains, le français est à l'aise sur pick'n'roll que son coach Erman Kunter n'hésitait pas à mettre en place. Un profil de stretch four, donc, qui à déjà tapé dans l'oeil de franchises comme Memphis, Detroit ou Phoenix. Son physique frêle reste le gros point noir pour une place assurée dans la draft : son manque de muscles et sa défense encore fébrile ne lui permettent pas à l'heure actuelle de rivaliser avec les colosses de la NBA. Une place dans le second tour reste envisageable.