- contexte
Les années passent et les fans des Timberwolves espèrent toujours voir l'éclosion d'Andrew Wiggins. Si tant est qu'elle se produise un jour ou l'autre. À l'aube de sa 6e saison dans la grande Ligue, Andrew Wiggins n'a toujours pas été en mesure de confirmer son statut de premier choix de draft 2014. Une insertion plutôt réussie aux Wolves avec de bonnes stats dés sa saison rookie sans malheureusement jamais aller plus loin. À sa décharge, l'ailier a connu 4 coachs différents et presque autant de GMs depuis son arrivée en NBA. L'épisode Jimmy Butler n'a pas aidé un jeune garçon en manque de confiance et qui peine (encore) à s'affirmer pleinement. Évoqué dans des rumeurs de trade pour tenter de faire venir D'Angelo Russell à Minnesota, l'ailier doit faire taire les critiques. Accompagné par un coach qui l'apprécie et un nouveau management (Gersson Rosas en tête) qui croit en lui, Andrew Wiggins ne peut plus se cacher derrière des excuses.
- analyses & enjeux
Dans une draft où la liste des spécimens physiques était longue comme le bras (Jabari Parker, Joël Embiid ou Aaron Gordon pour ne citer qu'eux), Andrew Wiggins faisait figure d'athlète idéal. Sa longueur, son explosivité et sa capacité à défendre sur de multiples positions contribuait à faire de lui un prospect dés plus intéressant à sa sortie de Kansas. Malheureusement pour Minnesota, Andrew Wiggins semble déjà ne pas vouloir maximiser ce qui fait sa force. Il ne s'appuit que trop peu sur son athlétisme pour se rendre au cercle, privilégiant des jumpers à mi-distance à la réussite douteuse (environ 35% de réussite). En plus de ses choix critiquables en attaque, Andrew Wiggins n'est pas parvenu à développer d'autres aspects fondamentaux de son jeu. Son tir reste encore très perfectible malgré une mécanique correcte. Le Canadien n'a atteint qu'à une seule reprise la barre des 35% à 3pts, il y a de ça deux saisons. Pire, il a enregistré son pire pourcentage depuis son année rookie à la statistique du effective field goal, avec 46,1%. Inhibé par la venue de Jimmy Butler, Wiggins est devenu beaucoup plus passif sur le terrain, prenant beaucoup moins d'initiatives à l'image de son nombre de fautes provoqués (seulement 4.1 LFs/match cette saison contre 6.6 LFs/match en 2017).
Le constat est alarmant mais la solution pourrait provenir du coaching. Définitivement installé sur le banc des Wolves après avoir pris l'intérim en cours d'année dernière, Ryan Saunders s'est entouré d'un coaching staff compétent pour l'aider dans sa première véritable saison en tant qu'head-coach. Le fils de Flip Saunders sera en rupture avec le système défensif déployé par son prédécesseur Tom Thibodeau. L'équipe des Wolves va fonctionner autour de 2 axes principaux : courir en transition et switcher en défense. Deux aspects du jeu qui se marient à merveille avec les qualités d'Andrew Wiggins. De plus, le General Manager Gersson Rosas a fait le nécéssaire pour donner à son coach un personnel adapté. Ryan Saunders dispose ainsi de joueurs athlétiques et multi-fonctions (Noah Vonleh ou Jordan Bell) pour appliquer les deux dimensions évoqués plus haut mais également capable d'espacer le terrain et de se déplacer intelligement pour ne pas compromettre le jeu sur demi-terrain (Jake Layman ou Robert Covington). À priori, les Wolves ont mis en place les ingrédients pour faire en sorte qu'Andrew Wiggins prospère. Au Canadien de nous démontrer qu'il a bossé pendant son été à Minnesota.
- attentes & perspectives
Les attentes autour d'Andrew Wiggins n'ont probablement jamais été aussi hautes que cette saison. L'ailier entre dans la 2e année de son contrat max et les excuses ne seront plus tolérées. Par l'intermédiaire d'un recrutement fourni sur les ailes, les Timberwolves envoient en quelque sorte un message à Wiggins, histoire de lui mettre un tantinet la pression. Depuis son entrée à l'université, la motivation d'Andrew Wiggins a souvent été remise en cause. D'après plusieurs insiders de la franchise et contrairement aux années précédentes, Andrew Wiggins a passé la majorité de son été dans le Minnesota et n'a jamais semblé aussi motivé. Pourquoi y croire aujourd'hui alors que son état d'esprit n'a jamais évolué durant le passage de 4 coachs différents ? L'espoir sans doute. En tout cas, les fans de la franchise vont placer le leur dans les mains d'Andrew Wiggins. Lui seul semble avoir la clé pour changer la face des Wolves cette saison.
Retrouvez les différents papiers de la série qui sont déjà parus ci-dessous :