The next decision (II)

• Philadelphia Sixers

Les Sixers se voient déjà convaincre de faire venir LeBron James lors de la prochaine free agency. Il faut dire qu’après une saison aboutie, conclue à la troisième place de la Conférence Est avant d’être éliminé en demi-finales de Conférence, cette équipe a montré que les désastreuses années de Sam Hinckie (auquel on ne sait pas s’il faut lui dresser une statue ou le clouer au piloris) étaient derrière eux. Les multiples années à tanker pour obtenir des hauts choix de draft sont désormais révolues. Place aux ambitions et à la gloire future autour d’un duo plein d’avenir composé de Joel Embiid et de Ben Simmons. La présence de ces deux joueurs pourrait convaincre le King d’encadrer cette jeune armada. Cette équipe, coachée par Brett Brown (respecté par LeBron) montre qu’elle est une équipe qui peut viser haut à court terme. L’effectif en place est déjà très intéressant avec des role players de qualité comme Rishaun Holmes, Dario Saric ou Robert Covington tandis que Markelle Fultz n’a pas encore montré de quoi il est capable. On sait que Ben Simmons et LeBron James se sont déjà entraînés ensemble lors des étés précédents. Le fait que les deux joueurs possèdent le même agent peut également favoriser les relations. Les dernières rumeurs prêtent également aux dirigeants des Sixers de tenter de récupérer Kawhi Leonard (en se séparant de Covington, Fultz et d’un choix de draft). S’ils y parviennent, ce pourrait être un argument de poids qui pourrait faire pencher la décision du King vers cette équipe. Dans le même temps, cette équipe des Sixers s’est construit toute seule. Ces jeunes talents, tant ils représentent le présent et l’avenir, méritent de voir jusqu’où ils peuvent aller ensemble. La venue de LeBron James pourrait également avoir un impact sur le développement et la production statistique de Ben Simmons et Joel Embiid. Même si le premier nommé présente un profil relativement similaire à celui de James à ses débuts, c’est vrai qu’il pourrait apprendre auprès de lui tandis que James pourrait se reposer de temps à autre au sein d’une équipe au fond de jeu déjà bien en place.

• Los Angeles Lakers

Si LeBron James rejoint les Lakers, nul doute que ce sera pour porter les couleurs d’une franchise mythique plutôt que privilégier le côté sportif (où les Sixers et les Rockets semblent les mieux armés parmi les prétendants pour accueillir l’ailier). Il n’empêche, voir LeBron marcher sur les platebandes de Magic Johnson ou de Kobe Bryant (sans oublier toutes les légendes passées) a quelque chose d’on ne sait quoi de poétique. Le fameux Magic Johnson rêve de réaliser un coup de maître en attirant James dans ses filets. Réussira-t-il ? S’il doit se contenter de son effectif actuel, il n’y parviendra pas, la faute à un manque criant de profondeur de son effectif. Même s’il peut éventuellement jouer un rôle de formateur, LBJ se doit de gagner. A ce jeu-là, les talents des jeunes Sixers sont bien plus avancés que ceux de la Cité des Anges. Brandon Ingram est encore en développement et devrait dépasser la vingtaine de points par match la saison prochaine. Lonzo Ball doit travailler sur sa régularité tandis que Kyle Kuzma doit faire des efforts défensifs. James pourrait effectivement réfléchir à l’hypothèse de rejoindre cette franchise s’il se met d’accord avec Paul George. L’ailier, comme pour l’hypothèse Kawhi Leonard, a un rôle clé à jouer dans cette décision. Les deux joueurs doivent se voir afin de savoir s’ils mèneront un bout de chemin ensemble ou s’il continue d’être séparés. PG13 a affirmé lors de la fin de l’année dernière qu’il rêvait de porter la tunique jaune et pourpre. Mais peut-être faut-il voir plus loin encore ? Kawhi Leonard a également déclaré sa flamme à la ville de Los Angeles, affirmant haut et fort ses envies d’ailleurs après une saison difficile du côté de San Antonio. Si Magic Johnson accepte de se séparer de Lonzo Ball et Brandon Ingram, il pourrait convaincre les dirigeants texans de laisser partir leur franchise player. Kawhi Leonard pourrait également être un argument de poids pour que LBJ ne décide de rejoindre les Lakers. Le problème serait alors d’entourer les deux joueurs… Même si voir le natif d’Akron porter les couleurs de cette franchise mythique serait intriguant, il apparaît peu probable qu’il revête la fameuse tunique.

• New York Knicks

L’hypothèse Knicks ressemble à l’hypothèse Lakers avec des perspectives d’espoirs de titre bien inférieurs. Ah New York ! C’est toute une histoire pour le King qui se dit comme chez lui au Madison Square Garden. Dans cette fameuse salle, il a multiplié les performances mythiques, boutant régulièrement cette équipe chez elle. Une nouvelle fois, c’est une franchise légendaire que pourrait rejoindre LeBron s’il faisait le choix d’aller à New York. Rester dans la Conférence Est pourrait être une belle opportunité de continuer d’aller loin en playoffs. Pourtant, les certitudes sportives des Lakers apparaissent bien supérieures à celles des Knicks. Certes, ils ont l’avantage de posséder un joueur capable de planter plus de 20 points par match avec Kristaps Porzingis mais ce dernier est blessé et ce n’est pas sûr qu’il revienne au même niveau malgré son jeune âge tant elle peut être compromettante pour la suite de sa carrière. A ses côtés ? Le néant ou presque. Le French Prince a beau être là, il n’est qu’en phase de développement. Les Courtney Lee, Enes Kanter ou Kyle O’Quinn sont des joueurs de devoir mais ils sont moins bons que ceux présents dans l’effectif actuel des Cavaliers. Sans oublier les fameux pyromanes (chacun à sa manière) que sont les Emmanuel Mudiay, Trey Burke ou Joakim Noah… Hormis le fait de porter un tel maillot, rien ne semble cohérent pour que LeBron James ne décide de faire un tel choix sauf s’ils venaient à reconstruire leur effectif en pensant à l’arrivée du King. La draft de Kevin Knox ne va pas dans le sens d’une telle décision.

• Miami Heat

Et si ?... Et si LeBron faisait le pari de rejoindre son pote Dwyane Wade à Miami ? Quatre après son départ, il ferait son retour sous les ordres d’un coach qu’il connaît déjà, Erik Spoelstra, en qui il a confiance dans sa capacité à diriger un groupe. Il rejoindrait également Pat Riley ainsi qu’une ville et une franchise qu’il connaît déjà. On ne pourrait dire qu’il est un traître car il n’aurait joué que pour deux franchises durant toute sa carrière. On ne pourrait dire qu’il est un mercenaire car il ne rejoindrait aucune superstar de la NBA. Cette solution pourrait être viable. Même s’il n’a aucune garantie de revenir en Finales NBA dès la saison prochaine, bon nombre d’observateurs ont une vision réductrice de l’effectif de Miami. Beaucoup de role players de qualité qui possèdent un rôle établi au sein de l’équipe. LeBron James pourrait s’amuser avec certains d’entre eux comme James Johnson, Wayne Ellington ou Justise Winslow (voire même Kelly Olynyk) sans oublier le franchise player de cette équipe : le slovène Goran Dragic. Et quand on sait que LeBron n’est jamais aussi performant aux côtés d’un meneur qui aime shooter… Pour le faire venir, il faudrait éventuellement se débarrasser de l’encombrant contrat d’Hassan Whiteside. Nul doute que Pat Riley, avec son sens des affaires développé, sera susceptible d’en tirer une contrepartie intéressante, que ce soit à court (joueur de devoir) ou à moyen terme (choix de draft)... L’hypothèse apparaît réellement improbable mais il n’empêche qu’il peut s’agir d’un choix cohérent tant sa décision pourrait être respectée au sein de la NBA.

• Houston Rockets

C’est l’hypothèse la moins glamour parmi l’ensemble de celles qui sont évoquées. Cela n’empêche pas que c’est la plus reluisante sur le plan sportif. CP3 tenterait de faire LeBron dans la franchise texane pour tenter de faire chuter les Warriors sur leur propre terrain : la Conférence Ouest. Avec le futur MVP de la saison régulière, James Harden, dans un système dessiné par Mike D’Antoni, le King pourrait être comme un poisson dans l’eau. Si Daryl Morey réussit à attirer le King, tout en prolongeant CP3, il peut être élu GM de l’année le jour même. Néanmoins, même si l’association de ces trois joueurs fait saliver sur le papier, elle est loin d’être convaincante pour les suiveurs de la NBA. LeBron passerait pour un véritable mercenaire et son choix serait comparé à celui de Kevin Durant même si l’âge du King peut lui valoir un passe-droit. De plus, les Rockets manqueraient d’un recours intérieur car signer LeBron signifierait perdre Clint Capela, qui n’a eu cesse de progresser depuis son arrivée en NBA. Son entente avec James Harden et Chris Paul est facile, il pourrait être dommage de laisser échapper un joueur de son profil alors qu’ils n’ont rien en magasin pour faire office de dernier rempart. Le challenge sportif est excitant car il peut prétendre, et ce dès l’année prochaine, remporter le titre mais LeBron fera son choix par rapport à l’aspect « popularité ». De ce point de vue, il est perdant même si tenter de rejoindre la Conférence Ouest serait un véritable signe de courage tant la concurrence y est plus rude qu’au sein de la Conférence Est.

• San Antonio Spurs

La rumeur Spurs a fait son chemin au sein des observateurs NBA. Depuis plusieurs années, Gregg Popovich et LeBron James ne cessent de se lancer des compliments. L’un et l’autre aurait aimé pouvoir être associés tant ils se respectent mutuellement. Il faut dire que cela se justifie par leur détermination de champion ainsi que par leur talent, chacun dans son domaine respectif. Le choix texan serait peut-être le moins clivant si James effectuait un tel choix. En effet, on pourrait comprendre cette envie d’être coaché, à 33 ans, par un top coach. Le meilleur joueur du monde associé à l’un des meilleurs coachs de la NBA, l’idée peut faire saliver. Une nouvelle fois, en pratique, c’est improbable que le King ne rejoigne une équipe qui n’est pas au sommet de sa forme et tente de faire sa mue. Ses lieutenants seraient LaMarcus Aldridge, Pau Gasol, Dejounte Murray ou Manu Ginobili ? Pas sûr qu’il soit mieux entouré qu’à Cleveland même si l’importance du coach a toute son importance. Avec les problèmes occasionnés par les velléités de départ de Kawhi Leonard, les Texans auront un gros dossier à régler avant de se lancer dans une tentative (un peu folle) pour récupérer le King. Autant l’association fait saliver sur le papier, autant il apparaît que les Spurs sont bien loin de faire venir LeBron.

Lire l'épisode I (Le King restera à Cleveland)