Prospect Draft 2021 : Scottie Barnes, la tour de contrôle

Prospect Draft 2021 : Scottie Barnes, la tour de contrôle

NCAA - Draft - Scottie Barnes - Florida State Seminoles - Orlando Magic
Crédit photo : NBA.com

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, focus sur l’ailier de Florida State, Scottie Barnes !

  • LA BIOGRAPHIE

 

Équipe : Florida State Seminoles (Freshman)

Âge : 20 ans

Taille : 2m06

Poids : 102 kg

Envergure : 218 cm

Poste : Ailier-Fort

Comparaison actuelle : Jonathan Isaac

Statistiques 2020/2021 : 10.3 points (50%), 4 rebonds et 4.1 passes décisives en 24 minutes par match.

 

Plus que quelques jours avant la Draft 2021, et notre sélection des prospects à suivre dans cette cuvée se précise dans l’approche du Top 5. Direction Florida State aujourd’hui, dans une équipe qu’on a pris l’habitude de retrouver aux avants postes de la Draft. Scottie Barnes est un joueur à l’image des récents draftés des Seminoles, à savoir un ailier athlétique au fort potentiel défensif, à l’image de Patrick Williams (Chicago Bulls) et Devin Vassell (San Antonio Spurs) dans la génération précédente. Recrue 5 étoiles en sortie de lycée, Barnes est un joueur placé sur tous les radars depuis de nombreuses années. Il a fait ses classes dans les meilleurs programmes de sa Floride natale, en passant notamment par la célèbre Montverde Academy. Chez les jeunes, il a aussi tout connu en équipe nationale des États-Unis, avec deux belles médailles d’Or dans les Coupes du Monde U17 et U19. Utilisé en sortie de banc à Florida State, il n’était pas moins essentiel à la défense collective de son équipe. Alors Scottie Barnes mérite-t-il une potentielle sélection dans le Top 5 de cette cuvée pleine de talent ? Présentation.

 

  • LES PLUS : UN ATHLèTE DOMINANT

 

C’est une vérité générale dans le Basket, certains profils physiques semblent destinés à toucher la balle orange. Scottie Barnes fait partie de ces humains bénis de la nature, aux mensurations incroyables (2m18 d’envergure) qui l’ont prédestiné à ce sport. L’ailier longiligne de Florida State pourrait tout simplement se révéler comme le meilleur défenseur de la cuvée au bout du compte. Polyvalent, il peut défendre tous les postes (à l’exception des pivots costauds peut-être) grâce à ses longs bras et ses jambes bien rapides. C’est essentiel sur pick and roll où il pourra switcher sur tous les types de joueurs, et c’est encore plus fort à observer sur des joueurs en isolation. Scottie Barnes est un véritable poison qui utilise très bien ses longs bras pour provoquer des pertes de balles, sans forcer, et fermer la porte systématiquement. Beaucoup utilisé pour défendre des extérieurs plus petits et rapides, il n’a pas du tout été en difficulté grâce à sa mobilité latérale au-dessus de la moyenne. Barnes n’est pas du genre à laisser tirer son vis-à-vis non plus, et ses longs bras sont une arme ultime pour contester les tirs. Offensivement, l’ailier de Florida State est aussi pertinent qu’en défense à l’heure d’utiliser sa verticalité. Une fois lancé vers le cercle, il est très dur à arrêter puisqu’il peut autant finir au dunk avec puissance, qu’en prenant le contact pour finir au toucher, ce qui lui a permis de tourner à 62% de près cette saison. Une grande efficacité prometteuse, et encore plus de potentiel quant on l’observe, très à l’aise, passer beaucoup de temps en l’air dans ses drives. Ce bon ‘’hangtime’’ lui offre de nombreuses solutions, et il sait trouver les partenaires démarqués pour écarter le jeu. Mais Barnes est un finisseur avant tout, avec de longues jambes qu’il utilise très bien et un beau drive basé sur un premier pas assez rapide et efficace. Dans le jeu placé sur demi-terrain, ce prospect a aussi montré une maturité dans la gestion des prises à deux qui laisse penser qu’il pourrait être prêt pour tenir la balle chez les professionnels.

 

  • LES MOINS : AUCUNE TECHNIQUE AU TIR

 

Comme c’est souvent le cas chez ce type d’athlète, la tâche se complique grandement à l’heure de s’écarter loin du cercle. Scottie Barnes n’apporte aucune garantie au tir extérieur, et c’est ce qui pourrait rendre son jeu offensif assez inefficace dans un premier temps. Il n’a tiré qu’à 27% de loin, et ne semble vraiment pas à l’aise à l’heure de dégainer. D’ailleurs, ce manque de confiance au tir s’est ressenti puisqu’il en a très peu tenté, même ouvert, préférant toujours agresser le cercle pour jouer sur ses forces. Rien ne s’arrange dans le catch and shoot (30%), ce qui est très inquiétant pour son jeu loin du ballon s’il est utilisé au large. Sa grande faiblesse se trouve particulièrement dans les corners, un spot essentiel au niveau supérieur, qu’il ne maitrise pas du tout. En fait, sa mécanique est lente, et semble vraiment forcée ce qui provoque un mouvement tout sauf naturel chez lui. Il en va de même si on se rapproche à mi-distance, où le constat est même plus dur. En sortie de dribble, il garde la même faiblesse avec un manque de fluidité évident qui laisse le temps aux défenseurs de le gêner. Il a même une tendance bizarre à tirer d’une seule main dès qu’il est bien contesté, ou pire, d’éviter sa main gauche quand il tire en mouvement de 3-4 mètres à gauche, des mauvais réflexes qu’il faudra gommer. Alors, il pourrait bien être une cible facile pour les défenses si de rapides progrès ne sont pas vite entrevus, puisqu’elles n’auront qu’à lui laisser de l’espace, passer sous les écrans éventuellement, et uniquement le gêner quand il s’approche de la raquette. Enfin, Scottie Barnes fait aussi preuve d’un manque d’énergie frustrant dans la conquête du rebond. Il n’en prenait que 6.5 ramené sur 40 minutes, bien trop peu pour un joueur de sa taille avec de tels bras. Bien que cela s’explique par sa position, souvent placé sur des extérieurs donc loin du cercle, il devra faire preuve d’un sens de l’effort plus conquérant en NBA.

 

  • LE MEILLEUR FIT : ORLANDO MAGIC (5ème choix)

 

Parmi les joueurs les plus athlétiques de sa génération, Scottie Barnes est un prospect encore brut dans sa technique offensive qui devra assez vite afficher des progrès balle en main, lui qui aura 20 ans à sa Draft. On lui laissera moins de marge d’erreur que chez des espoirs de 18 ans, et c’est un facteur à prendre en compte dans la future décision d’une franchise. Néanmoins, Barnes pourrait bien devenir un scoreur important grâce à ses longs segments qui font de lui un joueur difficile à gêner dès qu’il s’approche du cercle. Il a aussi ce sens du jeu supérieur, et un sang froid en situation d’isolation qu’on a vu dans des tirs très clutch cette année (contre Indiana et Wake Forrest) qui ont offert la victoire à ses Seminoles. Il est aussi très prometteur sur pick and roll, bien qu’il devra progresser dans ses décisions balle en main, mais certaines séquences ont prouvé qu’il pouvait effectuer des renversements décisifs. Alors, le Magic qui l’a beaucoup observé en workout semble décidé à le sélectionner. Il possède un morphotype qui plait aux dirigeants floridiens, et il pourrait rester dans sa zone de confort dans l’état où il a passé toute sa vie. Possède-t-il le bagage technique nécessaire pour devenir le leader de ce groupe en reconstruction, c’est une autre paire de manche…

 

 

  • DRAFT 2021

 

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