- LA BIOGRAPHIE
Équipe : Gonzaga Bulldogs (Senior)
Âge : 22 ans
Taille : 2m01
Poids : 99 kg
Envergure : 201 cm
Poste : Ailier
Comparaison actuelle : Cameron Johnson
Statistiques 2020/2021 : 18.6 points (52%), 5 rebonds et 1.8 passes décisives en 31 minutes par match.
Un champion déchu. Pour la première fois dans notre série consacrée à la Draft 2021, nous allons nous diriger vers Gonzaga, à n’en pas douter le programme qui a fait couler le plus d’encre en NCAAA cette saison. Auteurs d’un 31-0 après le buzzer-beater de Jalen Suggs face à UCLA, ces Bulldogs avaient tout de la saison parfaite, tout sauf la finale, perdu contre Baylor… De ce collectif brillant, trois joueurs se dirigent à la Draft cet été, et on s’intéresse aujourd’hui à leur ailier, second meilleur marqueur de l’équipe, Corey Kispert. Senior de 22 ans, l’homme a, à n’en pas douter, été l’une des pièces maitresses de cette saison si prolifique à Gonzaga, en leader sur le terrain comme en dehors. S’il n’a pas pu terminer son parcours chez les Bulldogs par un titre, il a acccumulé les distinctions individuelles, élu dans le meilleur 5 NCAA toutes conférences confondues, et vainqueur du trophée Julius Erving, qui récompense le meilleur ailier NCAA toutes conférences confondues ici aussi. Des marques de prestiges importantes qui situent pourquoi un senior est attendu aux alentours de la lottery le 29 juillet prochain. Présentation.
- LES PLUS : UN PUR TIREUR D’éLITE
Nous n’avons pas peur de l’affirmer, Corey Kispert devrait devenir sauf surprise le meilleur sniper de cette Draft 2021. Il a tiré à 44% derrière la ligne à Gonzaga la saison passée, sur 6 tirs à trois points par match, avec 40% au catch and shoot, mais le test visuel va bien plus loin que ces chiffres. Kispert est à l’image de son équipe l’excellence absolue, le professionnel, celui qui appuie où ça fait mal. Son tir est parfait, avec une mécanique fluide, ultra rapide, et donc impossible à contester pour les défenseurs en retard. Sur du catch and shoot, sa capacité à prendre la balle et à la lâcher en moins d’une seconde (on exagère peut-être) impressionne. Il promet d’être le meilleur sniper de sa cuvée aussi car il n’a pas sanctionné avec les pieds sur la ligne à Gonzaga, mais très souvent 2 ou 3 mètres derrière, ce qui lui permettra de s’adapter immédiatement à la distance NBA. Plus globalement, tout ce que fait Corey Kispert loin du ballon est parfait. Il est toujours bien placé dans l’attente du ballon, il connait son rôle en transition où il se dirige machinalement vers les spots libres, son moteur assez bon lui permet d’assumer des courses répétées pour continuer de sanctionner en trailer par exemple, il est génial dans son utilisation des écrans non-porteurs pour se démarquer immédiatement, il utilise très bien l’espace pour couper dès que nécessaire et déverrouiller des possessions… Non, vraiment, Corey Kispert est le meilleur sniper de la Draft. Ajoutez à ça qu’il est un poseur d’écrans assez solide, et vous obtenez un potentiel monstrueux sur pick and pop que son futur coach ne manquera pas à exploiter. Jeu, Set et Match (parce qu’il ressemble grave à Dominic Thiem, aussi).
- LES MOINS : PEU D’éVOLUTION à ATTENDRE
L’ailier de Gonzaga est le genre de prospect qui apportera à son équipe exactement ce qu’elle attendra de lui, sans vraiment dépasser les missions qui lui seront attribuées. Pourtant, il était bien plus qu’un simple sniper à Gonzaga, tout à fait capable de porter le ballon et de finir au cercle avec d’excellents pourcentages, mais ses aptitudes dans ce domaine ne sont pas assez convaincantes pour qu’il retrouve ce genre de séquences à l’échelon supérieur. Il n’est pas assez tranchant dans son premier pas, et n’est pas vraiment un joueur d’élite pour se créer de l’espace tout seul en usant de son corps ou de son footwork. Sur les séquences où il était porteur dans du pick and roll, Corey Kispert s’est montré trop maladroit, pas vraiment digne d’être une solution à employer balle en main, avec du déchet à la passe notamment. Parmi les faibles doutes qu’il a laissé exister, on peut revenir sur sa fin de March Madness ratée où, après une saison à tutoyer les sommets, il a connu une baisse de régime face aux meilleures équipes, qui avaient établi de bons plans de jeu avec les meilleurs défenseurs sur lui, un rappel que le passage au monde professionnel sera tout de même une étape à franchir. Il avait terminé le tournoi à 7/25 à trois points. Enfin, Kispert a beaucoup été utilisé en ailier-fort chez les Bulldogs, mais son gabarit pourrait le voir évoluer plus proche des lignes arrières en NBA. Hors, s’il est un défenseur tout à fait correct, son manque de mobilité latérale pourrait vraiment lui coûter cher contre de nombreux extérieurs plus rapides que lui.
- LE MEILLEUR FIT : GOLDEN STATE WARRIORS (14ème choix)
Le scénario semble presque écrit d’avance pour l’arrivée de Corey Kispert en NBA. Sniper très longue distance, très régulier, et très NBA ready, l’ailier de Gonzaga va apporter à n’importe quelle équipe la garantie de tenir dans ses rangs un titulaire fiable pour de nombreuses années. Kispert est le joueur de complément ultime, qui tiendra son rôle, marquera régulièrement plus de 5 bombes du parking, avec une défense solide et un spacing qui bénéficiera à tout un collectif. Son adaptation prendra 5 secondes, montre en main, avant qu’il s’élève très vite parmi les meilleurs snipers de la grande ligue. Il faudra néanmoins surveiller l’environnement dans lequel il évolue, puisque la menace venait de partout à Gonzaga (Drew Timme, Jalen Suggs, Joel Ayayi…), ce qui lui laissait une certaine liberté de mouvements. Contre de meilleures défenses, il faudra prouver que son essoufflement en fin de March Madness n’était rien de spécial à signaler. Alors, Corey Kispert semble idéalement taillé pour se diriger vers Golden State bien sûr. Dans la plus belle franchise au tir extérieur de la dernière décennie, il disposera de l’environnement idéal avec des mentors comme Stephen Curry et Klay Thompson… Il apporterait aussi la solution parfaite à une équipe en recherche de talents prêts à contribuer immédiatement, pour offrir à Stephen Curry un dernier run sérieux en playoffs. Le scénario de Draft est tout autant idéal, puisque les Warriors devraient choisir à la 7ème position le joueur avec le plus de potentiel, avant de choisir le meilleur fit et le joueur le plus NBA Ready sept choix plus tard. Si Davion Mitchell est déjà parti à ce moment-là, c’est jackpot. Après tout, un séjour à San Francisco fera le plus grand bien au très pâle Kispert, pourtant enflammé à l’idée de brûler les planches d’un Chase Center déjà taillé pour ses exploits.
- DRAFT 2021
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