Prospect Draft 2018 : Robert Williams, un freak de plus

Prospect Draft 2018 : Robert Williams, un freak de plus

Robert Williams - Texas A&M
Crédit photo : Sportsnet

A quelques semaines de la Draft 2018, l'excitation monte et les équipes s'agitent en coulisses. Qui sera le first pick, le bust ou encore le steal de cette draft ? Inside Basket vous propose une revue d'effectif des principaux prospects inscrits à la Draft. Aujourd'hui, c'est au tour du pivot de Texas A&M, Robert Williams.

  • Caractéristiques individuelles et physiques

 

Equipe : Texas A&M Aggies (sophomore)

Age : 20 ans

Taille : 2,08 m

Poids : 106 kg

Envergure : 231 cm

Poste : Ailier-Fort

Comparaison actuelle : DeAndre Jordan ou John Collins avec des plus grands bras

 

  • Qualités : athléte homérique

 

Robert Williams, c'est d'abord un athlète exceptionnel. Une envergure assez folle en comparaison avec sa relative petite taille, de la dynamite dans les mollets et une vitesse en transition a en fait palir une paire de guards NBA. Un joli combo pour un intérieur moderne. Ces aptitudes physiques additionnées à un catch sûr, que ce soit au sol ou dans les airs, nous assurent un joueur qui sera un pourvoyeur de highlights en haute altitude. Le côté showman mis de côté, passons à la partie immergée de l'iceberg. Car beaucoup d'aspects reste encore à l'état de potentiel chez ce bon Robert. Premièrement, parlons défense. Bon contreur quand monsieur daigne se concentrer, Robert Williams s'est fait une spécialité de contrer ses adversaires en second rideau. Alors qu'on le croit battu au premier abord, ses longs bras lui permettent de venir bâcher l'attaquant par derrière. Mais il est tout aussi capable de contrer son opposant en face to face. Sa mobilité facilite ses possibilités de défendre dans le périmètre et parfois, de chiper des ballons grâce à son sens de l'anticipation. Malheureusement, ses fulgurances restent trop rare et l'ex joueur des Aggies devra gagner en maturité et confiance dans son jeu au fil des années. En revanche, pour ce qui est de la lutte au rebond, défensif ou offensif, on est proche d'un des touts meilleurs spécimens en la matière de cette cuvée. Un sens quasi innée qui lui permet de lire merveilleusement la trajectoire du ballon.

 

  • Défauts : le shoot

 

Le plus gros défaut de notre prospect du jour est sans aucun doute son shoot. Incapable de planter avec régularité que ce soit à 3 points, en mid range ou même sur la ligne des lancers (une amélioration notable entre sa saison freshman et sophomore où il est passé de 47% à 59% ), le tir sera l'axe de travail privilégié de Robert Williams  à son arrivée dans la Ligue et durant l'intégralité de sa carrière vraisemblablement. Du coup, ses difficultés au shoot limitent considérablement l'apport et la polyvalence offensive du garçon. Si on ajoute le fait qu'il ne détient pas encore un solide jeu dos au panier, la panoplie en attaque du sophomore est proche du néant. Enfin, même si il possède des outils phénoménales, RW III est légèrement sous-dimensionné pour le poste 5. Il a tendance à se faire enfoncer par les pivots lourds et massifs. Cependant, le jeu au post-up devenant de plus en plus rare, la mobilité et la vivacité de Robert seront des atouts bien plus utiles en NBA que sa capacité à résister aux popotins de ses futurs adversaires.

 

  • Le meilleur fit : Les clippers (13e choix)

 

Comparé à juste titre à une sorte de DeAndre Jordan, le fit avec les Clippers paraît idéal. Le pivot,en instance de départ, et la franchise détentrice de deux picks dans le top 15, Jerry West devrait vraisemblablement réflechir à l'idée de drafter un poste 5. Les principaux intérieurs prospects certainement partis avant même la fin du top 10, il ne resterait plus que ce bon Robert en tant qu'intérieur valant un lottery pick. Imaginez un seul instant un gamin de 20 ans, pas totalement dégourdi en attaque, servi par un chef d'orchestre nommé Milos Teodosic. Le futur rookie ne pourrait rêver plus beau cadeau pour son entrée dans le monde pro.

 

Robert Williams devra inévitablement développer son tir extérieur s'il souhaite avoir un rôle important en NBA. En attendant mieux, l'ancien joueur de Texas A&M est étiquetté en tant que freak et energizer défensif. A lui de surpasser cette simple image de monstre physique pour devenir un joueur de basket-ball dangereux, des deux côtés du parquet.