- Les équipes
Philadelphia Sixers :
Le 5 majeur : Ben Simmons (PG), JJ Redick (SG), Robert Covington (SF), Dario Saric (PF), Joel Embiid (C)
Le banc : TJ McConnell (PG), Markelle Fultz (PG), Marco Belinelli (SG), Jerryd Bayless (SG), Thimothé Luwawu-Cabarrot (SF), Justin Anderson (SF), Furkan Korkmaz (SF), Ersan Ilyasova (PF), Amir Johnson (C), Richaun Holmes (C)
Quelle saison de la part des Sixers ! Tout simplement superbe. A l'aube de la régulière 2017-2018, le débat était de savoir si ils seraient en playoffs. A la fin de cette dernière, ils ont réussi l'exploi de terminer avec l'avantage du terrain et sur le podium ! Quoi que l'on dise de l'équipe et de son tanking passé, cette saison est méritée tant le jeu produit par la franchise de Philadelphie était de qualité. Avec un calendrier des plus difficiles pour débuter la saison, les Sixers ont pourtant réussi à rester dans la course pour finir en trombe avec 14 victoires de suite sur les mois de mars et avril. Evidemment, une telle équipe, aussi jeune et attractive, emporte avec elle de la hype, mais la qualité du roster et du coaching staff est là. Défensivement, elle s'est imposée comme une top 5 de la ligue, avec un collectif de grande qualité ponctué par des individualités par poste extrêmement solides comme l'ont montré Ben Simmons, Joel Embiid et Robert Covington toute la saison. De l'autre côté du terrain, les apports de JJ Redick, Dario Saric, la qualité de shoot de Covington et surtout le talent incroyable de l'axe Simmons/Embiid fait des merveilles. Avec une telle défense et une bonne attaque, bien aidée par une excellente saison de Brett Brown au coaching, les Sixers sont un épouvantail que peu d'équipe aimerait attraper au premier tour. En plus de tout cela, l'apport du banc est devenu très bon avec le retour de Markelle Fultz dont le talent est indéniable et les apports de Belinelli et Ilyasova qui complètent parfaitement un roster désormais équilibré au possible avec un vétéran comme Amir Johnson pour gérer le tout.
Miami Heat :
Le 5 Majeur : Goran Dragic (PG), Tyler Johnson (SG), Josh Richardson (SF), James Johnson (PF), Hassan Whiteside (C)
Le banc : Derrick Walton Jr (PG), Rodney McGruder (SG), Wayne Ellington (SG), Dwyane Wade (SG), Luke Babbitt (SF), Derrick Jones Jr (SF), Justise Winslow (PF), Kelly Olynyk (PF), Jordan Mickey (PF), Bam Adebayo (C), Udonis Haslem (C)
Saison mi-figue mi-raison pour le Heat de Miami. Leader de leur division devant les Wizards et sixième de l'Est, Miami a été aussi bon contre les gros que mauvais contre les plus faibles. Pour cela, autant le niveau plafond des hommes d'Erik Spoelstra est intéressant avec un collectif important, autant le niveau plancher inquiète. La première force des floridiens est leur capacité à se mettre au niveau de l'adversaire et à lui poser des problèmes en ciblant les points faibles. L'identité et la force défensive du Heat sera aussi à observer car leur défense est la septième de la ligue et leur intensité, capacité à switcher sur les postes et leur profondeur de banc permet de mettre une intensité et un impact de tous les instants de ce côté du terrain. L'autre point fort de Miami est la force de son collectif et l'équilibre à travers les joueurs, permettant à chacun d'être en capacité de prendre feu. Que ce soit, Ellington, Olynyk, Dragic, Whiteside, Richardson, Tyler Johnson... chacun est capable de sortir de sa boite à n'importe quel moment pour faire mal à l'adversaire comme le montre les dix joueurs à plus de 10 points par match. Petit point fort côté Miami, le banc devra encore être performant au possible pour pouvoir faire la différence contre celui des Sixers et ainsi combler quelques différences entre le 5 Majeurs. Lors de la saison régulière et durant les quatres affrontements contre les Sixers, les matchs étaient serrés et Miami a réussi à faire parler son collectif. Nul doute que Spoeltra va devoir faire des merveilles et qu'il faudra deux ou trois grosses performances individuelles pour que le Heat ait une chance.
- le duel à suivre : Joel Embiid vs HAssan Whiteside
Ce duel à suivre est indiscutable tant les deux acteurs se sont déjà pris la tête tout au long de la saison. Dès la présaison déjà, lors d'un affrontement entre les deux équipes, Joel Embiid trashtalkait l'intérieur floridien en demandant au banc de le sortir étant donné la mixtape qu'il réalisait. Evidemment, cela à fait rire tout le monde sauf blancôté qui s'est exprimé sur twitter en disant qu'il avait tenu son adversaire du soir à 1/7 aux tirs et en chauffant un peu l'intérieur camerounais en lui donnant rendez-vous en saison régulière. Durant les six mois de compétitions, les deux équipes se sont affrontées 4 fois. La première fois s'est terminée sur une démonstration du pivot camerounais lors de la victoire des siens face à un Whiteside qui revenait de blessure. La seconde fois, le Process n'a pas joué malgré toujours une victoire des Sixers. La troisième fois, les deux pivots se sont rendus coup pour coup, Whiteside terminant en 15 points et 11 rebonds et Embiid en 23 points et 8 rebonds pour une victoire du premier. Pour terminer, le dernier duel entre les deux a été totalement dominé par l'Américain lors de la victoire des siens avec 26 points (75%) et 8 rebonds contre 17 points (27%), 7 rebonds et 5 fautes pour le Camerounais qui déclarait après la rencontre que Whiteside cherchait à le blesser lors de leurs batailles à l'intérieur. Vous l'aurez compris, les deux joueurs ne peuvent pas se supporter et si Embiid possède bien plus de talent que le Floridien, nul doute que les deux vont se rentrer dedans tout au long de la série et ne rien laisser passer. Quoi qu'il en soit, la clé de la série se trouvera probablement là. Celui qui prendra largement le dessus sur l'autre, tout en gardant le contrôle mental dans le duel pour éviter l'expulsion, permettra à son équipe de prendre un avantage considérable dans une raquette où ils seront maitres.
* Joel Embiid sera absent pour le premier match de la série au minimum.
- les faiblesses
Diffile de sortir de grosses faiblesses du côté des Sixers tant leur fin de saison est superbe. Celle qui ressort le plus est évidemment le manque d'expérience car c'est la première fois que le Process atteint les playoffs. Cela peut leur être préjudiciable, qui plus est face au Heat qui a des joueurs possédant cette expérience. De plus, Philadelphie a de nombreux problèmes de pertes de balle, à cause de leur jeu rapide mais aussi des prises de risques des joueurs comme Embiid ou Simmons. Avec un jeu et des défenses qui vont se resserrer, les turnovers seront un point à étudier.
Le second point d'interrogation est la réussite du tir extérieur. Avec un jeu plus lent et une plus grosse intensité, les tirs extérieurs seront d'une importance capitale. On sait les Ilyasova, Belinelli ou autre JJ Redick capable d'en rentrer mais la capacité des Sixers à pouvoir écarter le jeu sera déterminante pour avoir plus de solutions et poser des problèmes d'adaptation au Heat.
Du côté de Miami justement, de nombreuses interrogations restent sur le devant de la scène. D'une part, la capacité de l'équipe à développer un jeu offensif efficace et pouvant poser des problèmes à une telle défense reste un doute dans la tête de la plupart des observateurs. En effet, le Heat a un très bon collectif qui fait parfois des merveilles mais ne possède pas ce joueur au talent incroyable, ce go-to-guy qui pourra faire la différence dans les grands moments et prendre le jeu à son compte quand il le faut. Dwyane Wade l'a bien réalisé cette saison par moment, qui plus est face aux Sixers, mais des questions se posent quand à sa régularité et le rythme qu'il devra tenir. Dion Waiters possédait ce rôle l'an passé mais il est toujours blessé à la cheville (annoncé fin de saison) et il était de toutes façons nul en début de saison.
Comme dit plus haut, la régularité de l'équipe pose aussi problème. Le Heat n'arrive pas à enchainer les grosses performances et on attend évidemment bien plus des hommes de Spoelstra de ce côté là car, dans une série en 4 matchs gagnants, ils n'auront pas le droit à l'erreur.
- les coachs
De ce côté là du terrain, ou plutôt du hors terrain, Miami possède le plus gros avantage sur la série. Si Brett Brown réalise une superbe saison et mérite clairement des voix pour le coach de l'année, cela fait plusieurs saisons que le coach des Sixers se ballade au fond du classement sans avoir l'occasion de jouer les playoffs alors que pendant la dernière décennie, son adversaire a joué 4 finales et gagner deux titres. Sans débat possible, Spoelstra est un des meilleurs coach de la ligue, que ce soit par sa capacité d'adaptation à un effectif qui varie, par sa capacité de pédagogue ou par ses choix tactiques en match. Evidemment, Brett Brown peut tout a fait surprendre car il a mis en place des choses superbes avec un jeu de fond efficace en attaque et ultra solide en défense, mais jouer une série de sept matchs contre la même équipe demande des talents que la saison régulière ne connait pas et que Brett Brown va découvrir. On lui souhaite de tenir tête, mais pour le moment, avantage Erik Spoelstra
- le prono
Sixers 4-2. Tout simplement plus forts et plus talentueux, les Sixers devraient prendre l'avantage sur le Heat qui n'arrivera pas à contenir le retour de Embiid. Dans son duel avec Whiteside, ce dernier va résister à toute la pression de ses premiers playoffs pour porter les Sixers sur ses épaules et associer le tout au talent plus important de Philly qui fera mal au Heat.