Les meneurs défensifs : une denrée rare en NBA

Les meneurs défensifs : une denrée rare en NBA

NBA - Meneurs - Défense - Kyle Lowry - Jrue Holiday
Crédit photo : Getty Images

Non, il n'y a pas que des pyromanes. Dans une NBA dominée par des monstres offensifs, quelques meneurs accordent encore de l'importance à l'aspect défensif de leur jeu.

Considérés comme l’élite de la NBA, les meneurs offensifs sont pléthore : Curry, Lillard, Kyrie, Booker (arrière ayant souvent la balle en main). Ces véritables pyromanes peuvent changer le cours d’un match pour peu qu’ils commencent à rentrer leurs shoots, et la cinquantaine est à leur portée quasiment tous les soirs où l’adresse est présente. C’est également ceux qui signent les plus gros contrats, et il est bien souvent compliqué de critiquer ces choix. Mais les fans NBA le savent mieux que quiconque, en basket professionnel, c’est la défense qui apporte des victoires et des titres. Et malgré une NBA ultra-offensive, il reste quelques irréductibles, qui accordent une importance prépondérante à l’aspect défensif. Focus sur ces meneurs de jeu défensifs.

 

Ils ne sont pas nombreux à aller au charbon soir après soir. Souvent la première muraille aux attaques adverses, de nombreux meneurs ne bougent pas trop pour s’économiser et apporter offensivement. Plusieurs noms viennent en tête : Kyrie, Lillard notamment. Aussi talentueux soient-ils, ils sont responsables de beaucoup de points encaissés et sont souvent ciblés par les meneurs adverses. C’est là que peuvent, et doivent, être mis en avant ces meneurs défensifs.

Capables de coller leur adversaire direct « à la culotte » comme le veut l’expression, de provoquer des fautes offensives et d’intercepter grâce à leur vision de jeu, ils permettent de créer des stops défensifs souvent bienvenus et de créer des opportunités en transition, donc des points faciles. Leur apport est primordial et, même s’il n’est pas traduit sur la ligne de statistiques, déterminant dans une victoire serrée. Souvent dotés d'une vision de jeu supérieure à la moyenne, ces joueurs connaissent le jeu, leur "QI basket" est élevé. Ils savent quelle ligne de passe couper, comment provoquer la faute offensive. Il savent repérer la faiblesse, constante ou ponctuelle, de leur adversaire. Capables de l'emmener ligne de fond ou l'obligerà driver sur sa mauvaise main, ils sont responsables de nombreuses pertes de balles.

L'aspect physique entre également en jeu, souvent de taille moyenne et très véloces, ils sont en mesure d'accompagner et de contester les drives jusqu'au cercle, de revenir sur leur joueur en cas de cross et de reculer très rapidement en cas de pénétration. Les déplacements en 1 contre 1 ne sont que très rarement latéraux pour éviter tout problème de retard et donc de faute. Intelligence et physique adéquat, voilà ce qui caractérise ces meneurs qui peuvent faire vivre une très mauvaise soirée à un meneur adverse peu inspiré ou peu aidé.

 

Parmi ces meneurs on trouve, entre autres, Jrue Holiday, Kyle Lowry et John Wall (bien qu’il ait du mal en ce début de saison). Ces joueurs peuvent véritablement lockdown le meneur adverse, notamment dans les matchs qui comptent : les Playoffs. Le parfait exemple est Jrue Holiday. Lors de la série opposant les Pelicans aux Blazers au premier tour des Playoffs 2018, il a offert à Damian Lillard une défense suffocante, empêchant le métronome de l’Oregon d’impacter cette série de quelque manière que ce soit. Une ligne de stats sous les 20-5-5 pour Dame, bien loin de ses standards. Même chose pour Lowry face à Wall, qui n’a pas pu aider son équipe et Bradley Beal en particulier, qui était lui très en jambes dans cette série. Avec des défenses plus ressérées, les PO sont souvent le théâtre de très belles performances défensives, souvent sous-estimées.