Exceptionnelle ! Incroyable ! Phénoménale ! Il n’y a pas de superlatif adapté à la performance gargantuesque livrée par Giannis Antetokounmpo hier soir pour permettre aux Bucks de décrocher le titre pour la deuxième fois de leur histoire.
Les Suns se devaient de remporter le match pour rester en vie dans cette série. Les Bucks n’avaient d’autre choix que de s’imposer pour éviter les pièges tendus par un Game 7 à l’extérieur alors qu’ils ont pris l’avantage lors d’un duel au sommet, à Phoenix, lors du Game 5. La pression pesait sur tous les joueurs en tenue.
Très rapidement, cela s’est ressenti. Les deux équipes avaient les mains moites face au challenge proposé. Suns et Bucks multiplient les pertes de balle et les paniers (faciles) loupés s’accumuler en début de rencontre.
Les joueurs de Mike Budenholzer sont plus réalistes et se détachent par l’intermédiaire de Khris Middleton (17 points) et de Giannis Antetokounmpo. Incapable de contenir le Greak Freak, Phoenix souffre. En attaque, Chris Paul (26 points/5 passes) est à côté de la plaque tandis que Devin Booker (19 points à 8/22 aux tirs) n’est pas dans un grand soir. Aucune des deux stars ne génère du scoring et cela se ressent au tableau davantage. Phoenix explose avec les entrées en jeu des remplaçants. Bobby Portis (16 points) vient aider Giannis dans sa quête de victoire en fin de premier quart-temps en inscrivant deux tirs primés. Le score est de 29/16 au bout de 12 minutes.
Phoenix sort enfin de sa torpeur grâce à la bonne entrée de Cameron Payne (10 points). Le backup de Chris Paul prouve qu’il est véritablement une révélation dans ces playoffs. Comme à son habitude, il apporte son énergie et sa capacité à conclure. Incapable de l’arrêter, Milwaukee encaisse un 10/0. Voilà les Suns qui rentrent enfin dans leur match.
Milwaukee retombe alors dans ses travers. Les tirs loupés s’enchaînent (n’est-ce-pas Jrue Holiday (4/19 aux tirs…)?). Les pertes de balle sont grotesques. Les joueurs font trop de fautes… Phoenix renverse le momentum en appuyant sur l’accélérateur, profitant du moins bien de ces Bucks. Le tandem DeAndre Ayton (12 points/6 rebonds)/Chris Paul se trouve les yeux fermés. Phoenix prend l’avantage. Le meneur de jeu est face à son destin. Il ne tremble pas au moment d’inscrire plusieurs tirs à mi-distance importants pour son équipe. La défense de Phoenix est étouffante et ces Bucks, tremblotants, subiront un 31/13 pour se retrouver menés 47/42 à la pause.
La dynamique s’inverse au retour des vestiaires. Giannis Antetokounmpo profite de son physique pour inscrire plusieurs paniers près du cercle sans qu’aucun adversaire ne puisse l’arrêter. A lui seul, il met les Bucks en position favorable face à des Suns solidaires mais limités face à un tel adversaire.
Le collectif des joueurs de Monty Williams ne se désunie malgré le nouveau quart-temps avec 20 points inscrits par le double-MVP. Devin Booker sort quelque peu de sa boîte. Chris Paul continue d’apporter sa science du jeu. Leurs coéquipiers rentrent enfin leurs tirs lorsqu’ils sont démarqués.
Mais le collectif n’est rien face à un seul homme… La star adverse ne tremble (même) pas sur la ligne des lancers-francs. Brook Lopez (10 poinrs/8 rebonds) vient le suppléer à son tour. Le match s’équilibre. Le score est de 77/77 alors qu’il reste 12 dernières minutes étouffantes à jouer.
La dynamique était pour les Bucks ? Cela ne change pas. Dès qu’ils le peuvent, les joueurs de Milwaukee mettent la balle dans les mains de Giannis Antetokounmpo dans la raquette pour un résultat prévisible : le panier inscrit ou la faute provoquée. Impressionnant, les Suns ne trouvent aucun moyen de le stopper. Les Bucks mettent les barbelés de l’autre côté du terrain. Ils profitent de la mauvaise soirée vécue par Devi Booker pour éteindre toute forme d’espoir adverse.
L’écart prend forme dans le money time. Les Suns sont présents mais la différence de niveau est réelle. Ils ne peuvent limiter un joueur de la trempe de Giannis. Sur le papier, ils ont la capacité de revenir. C’est alors le moment choisi par Khris Middleton pour apporter à nouveau au scoring et valider la victoire et le titre des siens ! Giannis Antetokounmpo atteint la barre des 50 points et réalise un véritable chef d’œuvre dans des Finales remportées par les siens qu’il aura marqué de son empreinte.
MVP logique, il permet aux Bucks de remporter un titre. 50 ans après…
- Highlights
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