Le ton monte à Indiana, en crise sur le terrain comme en dehors

Le ton monte à Indiana, en crise sur le terrain comme en dehors

Indiana Pacers - Nate Bjorkgren - Greg Foster - Goga Bitadze - Myles Turner - Nate McMillan

Quand ça veut pas, ça veut pas. La nuit dernière, les Pacers ont subi une nouvelle défaite à domicile contre des Sacramento Kings tout sauf infranchissables. Tout un symbole dans une saison décevante, où les tensions sont plus visibles que jamais.

 

 

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La nuit dernière, une scène de grandes tensions sur le banc des Pacers a explosé, devenant virale sur les réseaux sociaux, et faisant l’effet d’une bombe dans une équipe où les stigmates ne cessent de s’accumuler cette saison. En plein milieu du troisième quart-temps, alors que les Pacers se faisaient exploser de 21 points par les Kings à domicile, c’est l’assistant coach Greg Foster qui a craqué. Suite à une faute évitable du sophomore Goga Bitadze dans la défense de zone des Pacers, Foster s’en est pris à son pivot géorgien de façon très virulente, dans une scène gênante dont les fans d’Indianapolis se seraient bien passés. Il lui aurait reproché son manque d’implication défensive. Sur l’action suivante, Goga Bitadze a marqué un tir à trois points et aurait lâché un ‘’sit the fuck down’’ à son banc (qu’on peut traduire par ‘’posez votre putain de cul’’). La crise est déclarée.

 

 

De plus, cette scène n’est pas intervenue au beau milieu de nulle part. La veille, c’est l’insider de chez ESPN, Adrian Wojnarowski, qui avait déjà secoué l’air frais de la campagne d’Indiana dans un tweet finalement peu surprenant. En effet, le coach principal Nate Bjorkgren serait déjà sur la selette chez les Pacers, après seulement une saison à la tête de l’équipe. Une saison de trop pour ses dirigeants, qui seraient déçus de sa gestion de l’équipe autant sur le terrain qu’en dehors, où certains reporters évoquent un lien difficile à créer entre le coach et ses joueurs, peu proches. Des échos du vestiaire on ne peut plus retentissants après la scène entre Bitadze et Foster la nuit dernière, qui vient presque confirmer ce sentiment.

 

 

C’est un beau rappel que l’histoire des Pacers envoie à la ligue entière cette saison. Lors de la dernière intersaison, Nate McMillan a été remercié dans un mouvement jugé logique de façon presque unanime. Pourtant, il est bon de rappeler que McMillan a toujours fait du bon travail chez ces Pacers. Certes, il a perdu quatre fois d’affilée au premier tour des playoffs, mais lui au moins, il atteignait ce stade ! Avec une équipe au potentiel maximal assez bas, et de nombreuses blessures chaque saison, il maintenait systématiquement un haut niveau de performances. Parmi ses quatre éliminations au premier tour des playoffs, il faut aussi rappeler qu’il perd deux fois contre des Cavaliers finalistes, à un cheveu de l’exploit en 2018 ! Est-ce que Nate McMillan chez ces Pacers avait un plafond de verre ? Surement. Est-ce qu’il méritait une telle sortie ? Non.

 

D’ailleurs, avez-vous des nouvelles de Nate McMillan ? Toujours selon des rumeurs, il serait le coach en chef intérimaire des Atlanta Hawks, une équipe catastrophique sous Lloyd Pierce, soudainement devenue performante depuis que ce même McMillan a repris les rennes, avec 23 victoires et 10 défaites sous son commandement. Un hasard, sans doute. Pendant ce temps, les Pacers viennent donc d’empiler une 35ème défaite cette saison. Nate McMillan, lui, n’avait jamais perdu plus de 34 fois et ce, dans des saisons à 82 matchs, pas 72. Les Pacers sont 9ème de la conférence Est, et s’ils devraient participer au play-in tournament, on les imagine mal en capacité de venir à bout de Boston, Miami, Charlotte ou même Washington ! Les Pacers n’ont plus manqué les playoffs depuis la saison 2014-2015, et cette série est plus que jamais menacée.