Le Guide des français 2019-2020 : Okobo et Batum promis à l'échec ? (1/2)

Le Guide des français 2019-2020 : Okobo et Batum promis à l'échec ? (1/2)

Elie Okobo - Nicolas Batum - Ian Mahinmi - Vincent Poirier
Crédit photo : AFP

Les français ont vécu une intersaison 2019 chargée. La médaille de bronze obtenue en Chine dans une coupe du monde au scénario frustrant est encore dans toutes les têtes. Désormais, la NBA va reprendre ses droits pour nos 8 joueurs français installés en NBA. Voici la première partie de notre Guide.

C’était un été de tous les mouvements pour nos français d’outre Atlantique ! Au-delà d’une Coupe du Monde forte en émotions, beaucoup de nos compatriotes ont vu leur destin bouleversé lors de l’intersaison. D’abord, Tony Parker a pris sa retraite de façon inattendue laissant derrière lui le plus grand palmarès de l’histoire du basket français. Les hommages vont se poursuivre cette saison, notamment à San Antonio, pour ce grand monsieur qui nous manque déjà. Après lui, on a également dû dire aurevoir à Joakim Noah, Timothé Luwawu-Cabarrot et Guerschon Yabusele qui n’ont pas retrouvé de contrat. C’est donc avec 4 départs pour seulement 2 arrivées que le contingent français démarre la saison 2019-2020 en NBA. On salue également Jaylen Hoard (Portland Trail Blazers) et Adam Mokoka (Chicago Bulls) qui ont obtenu des contrats two-way qui vont leur permettre de se développer en G-League en attendant une éventuelle opportunité au niveau supérieur. Voici la première partie de notre guide de la saison à venir pour nos français en NBA.

 

  • IAN MAHINMI

 

C’est une nouvelle saison difficile qui se présente pour Ian Mahinmi. Blessé, il n’a aucune garantie de se faire une place dans la rotation déjà très faible des Wizards lorsqu’il sera rétabli. Inside Basket vous en parlait au début du mois sur l’article suivant.

 

  • ELIE OKOBO

 

Avant sa saison rookie, les raisons de positiver étaient nombreuses pour Elie Okobo. L’été dernier, il est arrivé dans une équipe de Phoenix jeune en recherche d’un talent au poste de meneur. On pouvait même l’imaginer devenir titulaire dans l’Arizona aux côtés de Devin Booker. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu et Elie Okobo a vécu une saison rookie galère chez les Suns. Malgré sa faible concurrence (De’Anthony Melton, Jamal Crawford, Tyler Johnson), le français n’a jamais convaincu Igor Kokoskov et n’aura débuté que 16 matchs sur 53. Il marqua 5.7 points par match derrière des pourcentages peu flatteurs. Globalement son inexpérience s’est vue de façon flagrante et malgré quelques pointes au-delà des 15 points, il a surtout montré qu’il n’était pas encore tout à fait prêt pour la NBA. Depuis, les Suns ont considérablement renforcé le poste de meneur avec 4 nouveaux joueurs cet été (Ricky Rubio, Jevon Carter, Ty Jerome, Jalen Lecque) et on ne peut que s’inquiéter pour sa saison de sophomore. Il a joué en présaison, mais semble clairement avoir une longueur de retard sur Carter qui est un bien meilleur défenseur et Ty Jerome qui est déjà NBA Ready après 3 ans à Virgina et un titre de champion NCAA. De plus, si Jalen Lecque surnommé ‘’Baby Westbrook’’ confirme tout son potentiel, on pourrait le voir basculer dans le précipice de la G-League. On envoie beaucoup de courage à Elie Okobo, pour qui un trade vers d’autres horizons semble déjà la meilleure chose à lui souhaiter.

 

  • VINCENT POIRIER

 

Vincent Poirier a été la bonne surprise de l’été pour tous les français fans de NBA puisqu’il a obtenu dès le second jour de la free agency son contrat en NBA malgré son anonymat aux U.S.A. Suivi depuis de longs mois à Boston, les Celtics ont enfin décidé de lui faire confiance pour compenser entres autres le départ de Al Horford. Ainsi, Boston conserve un joueur français dans son effectif malgré le départ de Guerschon Yabusele qui pourra donner des conseils à Poirier pour mieux survivre dans cet environnement symbole d’excellence. Fort de son expérience en EuroLeague, le pivot français réalise enfin son rêve américain en traversant l’océan Atlantique. Il y a quelques mois, il prévenait dans les colonnes de l’Equipe qu’il ne viendrait pas en NBA pour cirer le banc et on peut donc imaginer qu’il a reçu des garanties avant de signer son contrat avec Danny Ainge. Pourtant, la concurrence dans son domaine sera rude. Enes Kanter et Robert Williams vont jouer des coudes dans la raquette et semblent même partir avec une longueur d’avance. Déjà en présaison, Vincent Poirier a été le pivot le moins utilisé par Brad Stevens, un signe pas vraiment rassurant. Il faut bien admettre qu’il n’apporte pas les garanties d’expérience et de jeu offensif d’Enes Kanter ni les capacités physiques folles et la défense de Robert Williams. Le français devra sans doute ronger son frein dans un premier temps, avant d’impérativement profiter de la moindre opportunité qui lui sera offerte en cas de blessure devant lui. Surfer sur sa très bonne coupe du monde chinoise pourrait être la meilleure façon d’entrer en NBA pour Poirier du haut de ses 26 ans.

 

  • NICOLAS BATUM

 

Sacré Nicolas. Tout d’abord, il faut commencer par le féliciter. En capitaine de l’Equipe de France, il a réussi à emmener ce groupe vers un nouveau podium mondial et ce malgré la retentissante déception de la demi-finale perdue face aux Argentins. Cette parenthèse FIBA a sans doutes fait du bien à Nicolas Batum qui ne vit pas ses meilleures années NBA à Charlotte. Dans quelques jours, Batman va entamer sa 12ème saison en NBA dans le marasme le plus complet. L’époque Blazers semble bien loin aujourd’hui. Sous le leadership de Kemba Walker, Nicolas Batum n’a jamais réussi à devenir le bras-droit attendu ni à satisfaire les attentes que son énorme contrat implique. Les playoffs encore ratés l’an passé en témoignent. Désormais, Walker est parti relancer sa carrière à Boston et Nicolas Batum va lui continuer de se morfondre dans un effectif faible. Sur le papier, on a presque envie de le présenter comme le plus faible de toute la NBA. Rien que ça. Terry Rozier a signé avec les Hornets cet été pour devenir le nouveau joueur surpayé d’une équipe qui a déjà commis cette erreur bien trop souvent. Comme avec Batum par exemple, qui sera le joueur le mieux payé de l’équipe cette saison. C’est une anomalie, et on ne peut là aussi que souhaiter un trade à Batum qui ne peut plus s’épanouir dans une franchise lancée vers un long processus de reconstruction. Mais pour cela, il faudrait déjà qu’il montre plus sur le parquet. Ses performances catastrophiques depuis 2 ans doivent s’interrompre.

 

C’est la fin de la première partie de nos présentations de la saison à venir pour les français de la grande ligue. Retrouvez la suite et fin de ce dossier demain sur Inside Basket !