Les NBA Awards, c’est le format que les instances de la NBA ont choisi de reconduire pour la remise des différentes distinctions personnelles autour d’une seule soirée après les Finales NBA et la Draft. Le résultat, c’est un grand rendez-vous à la gloire du basket et des grandes stars du championnat nord-américain, qui ne cesse de s’internationaliser.
Et lors de cette soirée, c’est bien Giannis Antetokounmpo qui finit sur le trône de la saison 2018/2019, devant James Harden et Paul George. Le désormais MVP gréco-nigérian a délivré un discours très fort en émotions dans lequel il a rappelé sa trajectoire exceptionnelle des playgrounds de Sepolia jusqu’au toit du basket mondial, et n’a pas manqué de saluer la Grèce et le Nigéria. James Harden ne se succède donc pas à lui-même malgré une saison stratosphérique sur le plan offensif, et c’est donc, comme tous les observateurs s’y attendaient, le meilleur joueur de la meilleure équipe de la saison régulière qui empoche la mise. La saison des Bucks, une équipe ayant fait un saut qualitatif en 2018/2019 grâce à un recrutement intelligent et un coaching efficace pour mettre Giannis en lumière et lui offrir des solutions, est aussi récompensée par le titre d’Entraîneur de l’année, qui revient à Mike Budenholzer, un des archi-favoris de la catégorie dès le jour de sa signature à Milwaukee. Les Bucks font le triplé en plaçant leur General Manager, Jon Horst, sur la plus haute marche du podium de sa catégorie.
Paul George et Giannis étaient aussi en concurrence pour le trophée de Meilleur défenseur de l’année, mais cette fois-ci c’est Rudy Gobert qui coiffe les deux candidats au MVP au poteau, et récupère ainsi le titre individuel qu’il avait déjà gagné en 2018. Après une accolade à Giannis, le Picard a remercié ses coéquipiers et sa mère, sous les yeux de son nouveau compère au Jazz, Mike Conley, désigné Coéquipier de l’année et vainqueur du Sportsmanship Award.
Chez les Rookies, c’est Luka Doncic qui devient débutant de l’année, un titre qui lui était promis dès le début de la saison. Si Trae Young est monté en puissance d’octobre à avril, la saison du slovène laissait peu de place au doute tant il a tout de suite montré qu’il était prêt pour marquer la NBA. Le run de Young sur les deux derniers mois de saison régulière a mis un peu de piment dans la rivalité des deux picks 2018 échangés et, même si Trae Young n’a pas été honoré, il a démontré qu’il avait les moyens de devenir un fort joueur sur la durée.
Il fallait bien que les Toronto Raptors soient présents dans cette soirée, quelques semaines après leur titre historique. Si Kawhi Leonard n’était pas dans les finalistes du MVP, son coéquipier Pascal Siakam, véritable révélation de la saison qui, de plus, a répond présent en Playoffs, a reçu le trophée de Most Improved Player. Siakam a augmenté son rendement au scoring en passant de 7,3 à 16,9 points tout en maintenant un pourcentage très solide (60,2 contre 61,2 en 2017/2018). Mentions honorable pour De’Aaron Fox, le meneur survolté des Sacramento Kings. La grosse saison de D’Angelo Russell chez les Nets a donné une concurrence sur toute la saison entre lui et le Camerounais mais finalement la trajectoire de Spicy P a fait pencher la balance en sa faveur.
Finalement, Lou Williams confirme sa domination chez les hommes du banc avec un 3ème titre pour égaler Jamal Crawford, véritable légende de la catégorie. Les Clippers placent aussi Montrezl Harrell dans les nominés, prouvant ainsi la vocation collective de l’équipe.
La NBA a bien entériné sa dimension internationale. Son développement sur le continent africain a payé, avec l’éclosion de nombreux joueurs, dont Pascal Siakam est le porte-étendard. Les européens ne sont pas en reste avec Rudy Gobert et Luka Doncic, Giannis faisant la synthèse avec sa double appartenance gréco-nigériane. Les NBA Awards 2019 placent définitivement le basket comme le sport global par excellence.