Free Agency 2019 : les 10 arrières à suivre

Free Agency 2019 : les 10 arrières à suivre

Jimmy Butler - Klay Thompson - J.J. Redick - Danny Green - Terrence Ross

Pour préparer la free agency 2019, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Gros plan, aujourd'hui, sur les arrières.

  • 10 : KENTAVIOUS CALDWELL-POPE (LOS ANGELES LAKERS)

Statistiques : 11.4 points (43% aux tirs dont 34,7% à 3 points), 2.9 rebonds et 1,3 passe en 25 minutes de jeu

Salaire : 12.000.000 $

 

L'arrière des Lakers a vraiment connu une saison à deux vitesses. Jusqu'à fin février, Kentavious Caldwell-Pope s'est fait éclipser par la concurrence très rude sur le backcourt californien : scoring en dessous des 10 points de moyenne, 34% seulement derrière l'arc et un temps de jeu réduit à 23 minutes, soit 10 de moins que l'an dernier. Changement de décor à partir de mars. Avec les nombreux éclopés du roster, KCP retrouve subitement des couleurs sur les 20 derniers matchs de la saison : 16.4 points, 3.6 rebonds et 2.1 passes. Une bonne piqûre de rappel avant de tester le marché cet été. Les deux années précédentes, le shooteur avait réussi à braquer les Lakers, 18 millions en 2017 puis 12 millions 2018. Cela sera quand même plus difficile cette année tant les plans de L.A. sont revus à la hausse. La seule chance de KCP : avoir Rich Paul pour agent, le même qu'un certain LeBron James... Il peut dans ce cas faire partie des plans B ou C des Lakers. Mais, si finalement la meilleure solution pour lui n'était pas de changer d'air ? Son profil de 3 and D a pris du plomb dans l'aile cette saison avec son pire Defensive Rating depuis son arrivée en NBA (109.4) et un pourcentage longue distance en berne par rapport à l'an dernier (34,7% contre 38,3% en 2018).

 

  • 9 : REGGIE BULLOCK (LOS angeles lakers)

Statistiques : 11.3 points (41,2% aux tirs dont 37,7% à 3 points), 2.7 rebonds et 2.0 passes en 30 minutes de jeu

Salaire : 2.500.000 $

 

En l'espace de deux saisons, Reggie Bullock s'est affirmé comme l'une des gâchettes les plus sûres du circuit. Complètement oublié en bout de banc chez les Clippers et les Suns, l'arrière a profité de son arrivée chez les Pistons pour prendre du galon et s'installer au poste de titulaire dès 2017 : 38,4% du parking cette saison-là, 44,5% la suivante et 38,8% en 2019, Bullock a été le shooteur le plus prolifique de Motor City sur ces exercices. Pourtant en février, Detroit décide de l'envoyer aux Lakers contre le rookie Sviatoslav Mykhailiuk et un second tour de draft 2021. Un choix purement financier, car la franchise n'aurait pas eu forcément les finances pour le re-signer en juillet et a préféré obtenir une monnaie d'échange plutôt que de tout perdre. A Los Angeles, Bullock a connu une concurrence plus accrue sur le backcourt. Ses standards au scoring ont légèrement chuté (9.3 points) ainsi que ses pourcentages d'adresse. Pas certain de faire partie du projet Lakers sur le long terme, le shooteur envisagerait un retour dans le Michigan. A 28 ans, il n'a jamais touché plus que ses 2,5 millions actuels et pourrait prétendre au triple sur le marché. Avec une flexibilité quasiment inexistante, les Pistons disposent seulement de la mid level exception (9 millions) et la bi-annual exception (3,6 millions) pour le signer. Cela sera-t-il suffisant ?

 

  • 8 : rodney hood (portland trailblazers)

Statistiques : 11.2 points (43,5% aux tirs dont 35,6% à 3 points), 2,2 rebonds et 1,8 passes en 26 minutes de jeu

Salaire : 3.472.887 $

 

Tombé dans l'anonymat chez des Cavaliers en pleine reconstruction, Rodney Hood a obtenu son billet de sortie à la trade deadline. Le deal réalisé avec Nik Stauskas et Wade Baldwin de l'autre côté de la balance en disait long sur la valeur marchande de Hood en février. Direction Portland où la franchise recherchait des forces vives en sortie de banc. En quelques semaines, l'ex gaucher des Blue Devils devient la rotation préférée de Terry Stotts avec sa dizaine de points en 24 minutes. Capable de suppléer au scoring le tandem terrible Damian Lillard - CJ McCollum les soirs de défaillance, Hood s'est fendu de quelques cartons en régulière avant de carrément sortir du bois en playoffs. Dans la série hyper-tendue face aux Nuggets, on retiendra ses 19 points bien clutchs dans une quadruple prolongation et ses 25 points dans le Game 6, le tout pour deux victoires des Blazers. Agent libre sans restriction, il a déclaré vouloir revenir dans l'Oregon. Mais avec Enes Kanter, Al-Farouq Aminu, Seth Curry et Jake Layman à prolonger, la franchise, déjà dans le rouge, n'aura pas d'argent pour tout le monde. Compte tenu de ses qualités de scoreur, Hood trouvera sans difficulté sur le marché, un contrat au dessus de ses 3,5 millions actuels.

 

  • 7 : wesley matthews (indiana pacers)

Statistiques : 12.2 points (40% aux tirs dont 37,2% à 3 points), 2,5 rebonds et 2,3 passes en 30 minutes de jeu

Salaire : 18.622.514 $

 

Depuis sa rupture du tendon d'Achille en 2015, le potentiel offensif de Wesley Matthews n'est plus le même que celui aperçu du côté de Portland. C'est pourtant après cette grave blessure que l'arrière avait signé un deal de 70 millions sur 4 ans avec les Mavericks. Une somme qu'il ne retrouvera pas sur le marché en juillet. Matthews reste un two-way player très correct, mais pas au point de braquer une franchise. Capable de défendre sur les postes 2 et 3, il peut également sanctionner longue distance : 38,2% de réussite en carrière derrière l'arc. Fin janvier, les Mavs l'ont mis dans la balance du trade pour Kristaps Porzingis. Après deux petits matchs chez les Knicks, il est rapidement coupé et rebondit chez les Pacers. Son expérience et son professionnalisme ont été fortement appréciés dans l'Indiana... assez pour le prolonger sachant que Victor Oladipo devrait être de retour à la rentrée ? Pas sûr ! Dans le cas contraire, Matthews aura un choix à faire : signer pour une place de titulaire dans une équipe de fin de classement ou opter pour un rôle en sortie de banc chez un contender. A 32 ans passés, il n'a jamais fait mieux qu'un second tour de playoffs, l'heure est peut-être venue de viser plus haut.

 

  • 6 : jeremy lamb (charlotte hornets)

Statistiques : 15.3 points (44% aux tirs dont 34,8% à 3 points), 5,5 rebonds et 2,2 passes en 28 minutes de jeu

Salaire : 7.000.000 $

 

La rare fois où l'on a entendu parler de Jeremy Lamb cette année, c'était pour son buzzer beater alléluia contre les Raptors. Dommage, car la saison du Hornet mérite beaucoup plus d'attention qu'un simple highlight ! Second scoreur (15.3 points), rebondeur (5.5 prises) et intercepteur (1.1 steal) de l'équipe, Lamb a été l'une des satisfactions de Charlotte. Habitué au costume de sixième homme, il s'est retrouvé bombardé dans le 5 Majeur sous l'impulsion du nouveau coach James Borrego. Puis, pour faire face à la mauvaise passe de l'équipe, Lamb est retourné sur le banc après All Star Game sans que cela nuise à sa production statistique : 15.9 points, 5.4 rebonds et 2.4 assists en tant que remplaçant. Sa capacité à booster offensivement une second unit devrait lui valoir quelques offres intéressantes en juillet. Sa prolongation à Charlotte sera, elle, conditionnée par le choix de Kemba Walker. Si la franchise allonge le max à son meneur, les finances ne permettront certainement pas de signer Lamb, qui va lorgner sur une dizaine de millions annuels.

 

  • 5 : terrence ross (orlando magic)

Statistiques : 15.1 points (42,8% aux tirs dont 38,3% à 3 points), 3,5 rebonds et 1,7 passe en 27 minutes de jeu

Salaire : 10.500.000 $

 

Artisan de la qualification surprise du Magic en playoffs, Terrence Ross a réalisé une bête de saison. Blessé gravement l'an dernier (fracture du tibia et entorse du genou), le swingman floridien est revenu à son meilleur niveau. Utilisé en joker offensif, Ross n'a pas hésité à allumer sévèrement la mèche avec plus de 7 tentatives à 3 points par match, de loin de leader du Magic dans cet exercice. Avec 38,3% de réussite, il aurait eu tort de s'en priver. Les soirs de main chaude, Human Torch a été le facteur X de l'équipe et un game changer pour le coach Steve Clifford. 20 matchs au dessus des 20 points, 4 autres à plus de 30 unités, 16 fois meilleur marqueur d'Orlando, Ross est le 6ème meilleur scoreur en sortie de banc cette saison en NBA. Avec des moyennes records au scoring, rebonds et assists, l'arrière du Magic présente tous les stigmates de la fameuse contract year. Jugé trop irrégulier depuis son arrivée dans la Ligue, Ross a été plutôt constant sur l'exercice, assez pour aller chercher son chèque en juillet. Epanoui dans son rôle en Floride, l'ex Raptor espère revenir dans la groupe. Le Magic dispose d'une vingtaine de millions dans le cap, mais va devoir gérer aussi le dossier Nikola Vucevic. Selon, l'appétit financier du pivot, Ross pourrait aller voir ailleurs en trouvant un contrat entre 10 et 15 millions l'année.

 

  • 4 : danny green (toronto raptors)

Statistiques : 10.3 points (46,5% aux tirs dont 45,5% à 3 points), 4.0 rebonds et 1.6 passe en 28 minutes de jeu

Salaire : 10.000.000 $

 

Arrivé dans les bagages de Kawhi Leonard, Danny Green s'est tout de suite intégré dans le 5 Majeur canadien. Il faut dire que l'ancien Spur pèse tout de même plus de 600 matchs de saison régulière et une centaine en playoffs. Une expérience qui a matché avec les systèmes de Nick Nurse. Définition même du joueur 3 and D, Green a été l'un des pitbulls du backcourt de la 5ème défense de la Ligue. Derrière Marc Gasol et Pascal Siakam, c'est bien lui qui possède le meilleur Defensive Rating : 103.7 points encaissés sur 100 possessions. Côté attaque, le Raptor a tout simplement shooté à la perfection. Avec 45,5% longue distance, Green a rejoint l'élite de la NBA tout en assurant sa dizaine de points chaque soir, son meilleur total depuis 2015. Ça c'était en saison régulière, car en playoffs, la mécanique s'est subitement enraillée : 34,2% aux tirs dont 32,8% de loin. Son temps de jeu s'est étiolé au fur et à mesure des séries au profit de Fred VanVleet. Il n'empêche, avec le titre en poche, Toronto voudra repartir avec son effectif au complet. Free agent sans restriction, Danny Green se verra proposer une offre de la part des dirigeants. Un contrat de deux ans entre 15 et 20 millions peut être envisageable. Abonné aux playoffs depuis 10 ans, difficile d'imaginer Green dans une équipe qui ne soit pas un contender.

 

  • 3 : j.j. redick (philadelphie sixers)

Statistiques : 18.1 points (44% aux tirs dont 39,7% à 3 points), 2,4 rebonds et 2,7 passes en 31 minutes de jeu

Salaire : 12.250.000 $

 

Le shooteur des Sixers est un peu comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge. A 35 ans, J.J. Redick a tout simplement réalisé sa meilleure moyenne au scoring en carrière : de 15 points chez les Clippers en 2017, il est passé à 17 points l'an dernier pour atteindre les 18 cette saison. Pourtant les stars ne manquent pas autour de lui. Mais, il est l'un des rares Sixers à pouvoir étirer le jeu. Profitant au maximum des ballons ressortis par Ben Simmons ou Jimmy Butler, Redick a encore artillé à 40% du parking, le tout avec plus de 8 tentatives par match. Primordial dans les systèmes de Brett Brown tant par son adresse que par son leadership, Philadelphie ne peut pas se permettre de perdre son shooteur en juillet. La franchise qui bénéficiait de beaucoup de cap les étés précédents s'était montrée relativement généreuse avec lui : 23 millions en 2017 et plus de 12 millions en 2018. L'enveloppe proposée ne sera certainement pas la même cette année avec les contrats de Jimmy Butler et Tobias Harris à gérer. Toutefois, à son âge, Redick aura du mal à trouver un projet sportif dans lequel il aura la même importance. S'il accepte de baisser un peu son salaire, les Sixers pourrait lui proposer un deal sur plusieurs années en compensation. Le meilleur compromis pour les deux parties.

 

  • 2 : klay thompson (golden state warriors)

Statistiques : 21.5 points (46,7% aux tirs dont 40,2% à 3 points), 3.8 rebonds et 2.4 passes en 34 minutes de jeu

Salaire : 18.988.725 $

 

Rarement le terme de Warrior aura autant collé à la peau d'un joueur. Blessé à la cuisse lors du Game 2 des Finales, Klay Thompson n'aura pris qu'un match de repos avant de retrouver sa place. Même avec les ligaments croisés rompus dans le match 6, il est revenu shooté ses lancers et espérait encore disputer le Game 7. Thompson c'est ça, un compétiteur extrême et un marathonien des parquets... jusqu'à cette blessure atroce qui va le tenir de longs mois hors des parquets. D'après les dernières rumeurs, les Warriors sont quand même disposés à lui offrir le max. Pour avoir été snobé dans les All-NBA Teams, Klay doit mettre une croix sur la Designated Veteran Extension, le fameux Super Max, soit 220 millions sur 5 ans. Toutefois, il peut encore prétendre à 190 millions également sur 5 saisons, un deal que seul Golden State peut lui proposer. Pour l'ensemble de son oeuvre dans la Baie, l'arrière les mérite amplement. Actif des deux côtés du terrain, il vient de boucler sa cinquième saison à plus de 20 points et 40% from downtown. Alors que les Lakers ou les New-Yorkais pouvaient lui faire les yeux doux, la proposition des Warriors devrait l'emporter. Le Splash Brother a toujours déclaré vouloir faire toute sa carrière chez les Dubs et avec une telle blessure autant prendre l'argent où il se trouve.

 

  • 1 : jimmy butler (philadelphie sixers)

Statistiques : 18.7 points (46,2% aux tirs dont 34,7% à 3 points), 5.3 rebonds et 4.0 passes en 33 minutes de jeu

Salaire : 19.841.627 $

 

Acteur du soap opera de l'été, tous les observateurs s'attendaient à voir Jimmy Butler transféré avant l'entame de la saison. Séances d'entraînements musclées, déclarations fracassantes, l'arrière à tout tenter pour s'évader du Minnesota quitte à se coltiner une réputation de cancer de vestiaires. Lassé par ses sautes d'humeur, les dirigeants finiront par l'envoyer à Philadelphie. Dans un projet sportif attractif, Butler va vite se refaire la cerise : shoots clutch, défense à la culotte, leadership assumé, Jimmy s'intègre vite dans le collectif de Philly pour former un Big Three avec Ben Simmons et Joel Embiid. Ce dernier n'a pas hésité d'ailleurs à faire du gringue à l'ex Bull, dans l'espoir de le voir rempiler en Pennsylvanie. Mi juin, Butler a logiquement décliné sa player option pour tester le marché. Il a déclaré pouvoir obtenir le max dans n'importe quelle franchise et concrètement toutes les équipes qui dispose du cap nécessaire peuvent se mettre sur le dossier. Le GM des Sixers, Elton Brand, prépare bien sûr une offre qui peut s'éléver à 188 millions sur 5 ans. Les autres contenders pourront mettre 141 millions sur 4 saisons. A Jimmy de choisir s'il être le franchise player d'une équipe en reconstruction ou le membre d'une superteam prétendante au titre.

 

A suivre également parmi les arrières agents libres : Malcolm Brogdon (Milwaukee Bucks, 3 millions), Alec Burks (Sacramento Kings, 10,5 millions), Iman Shumpert (Houston Rockets, 10 millions), Garrett Temple (Los Angeles Clippers), Mario Hezonja (New York Knicks, 6,5 millions), Justin Holiday (Memphis Grizzlies, 4,5 millions), Lance Stephenson (Los Angeles Lakers, 4,5 millions), Troy Daniels (Phoenix Suns, 3,3 millions), Seth Curry (Portland Trailblazers, 2,8 millions), Wayne Ellington (Detroit Pistons, 2,3 millions), Ian Clark (New Orleans Pelicans, 1,8 millions), David Nwaba (Cleveland Cavaliers, 1,5 millions), Timothe Luwawu (Chicago Bulls, 1,4 millions)

 

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