Dallas Mavericks 2021-2022 : Suivez le roi soleil

Dallas Mavericks 2021-2022 : Suivez le roi soleil

Dallas Mavericks - Luka Doncic - Kristaps Porzingis - Jason Kidd - Tim Hardaway Jr

Avec un Luka Doncic favori pour le titre de MVP de la saison, les Dallas Mavericks visent les sommets lors de la saison 2021-2022. Avec le même effectif, cela apparaît compliqué, sauf si le génie slovène dépasse toutes les attentes.

  • La saison 2021-2022

 

Avec un Luka Doncic hors de forme et un Kristaps Porzingis absent, le début de saison des Mavs fut, au mieux, calamiteux. Avec une défense faiblarde et une attaque qui tourne au ralenti, les joueurs de Rick Carlisle déçoivent alors qu’une explosion était attendue…

Une série de six défaites consécutives entre la fin janvier et début février fait office de premier signal d’alerte pour une équipe dont on ne comprend pas comment elle peut être aussi peu concernée autour de son génie slovène. Toute l’attaque est tournée autour de Luka Doncic au détriment d’un élan collectif global et de l’expression individuelle de chacun.

Suite à cette alerte, la dynamique a drastiquement changé après une double-confrontation contre les Warriors, dont la deuxième se conclut sur une victoire 134/132 après une énorme performance de Doncic. Enfin, la saison peut débuter mais que ce fut long.

Sur certaines séquences, le jeu proposé lors de la saison dernière est proposé par Luka Doncic et ses coéquipiers. Kristaps Porzingis est de retour. Même s’il est décevant dans son impact dans le jeu, le letton permet d’apporter une menace extérieure fiable et crainte par ses adversaires. Les bons résultats s’enchaînent, la courbe s’inverse et peu à peu, les Texans remontent la pente.

Les belles performances de Tim Hardaway Jr, l’altruisme de Maxi Kleber, les apports généreux de Dorian Finney-Smith et Dwight Powell. L’osmose est de retour malgré les rumeurs entourant le mécontentement de Porzingis concernant son utilisation par Carlisle (sans compter les dissensions entre le letton et le slovène censé former le futur de l’équipe). Les Mavs remontent jusqu’à la cinquième place. Ils affronteront les Clippers pour une redite du premier tour de playoffs de la saison précédente.

Vainqueurs des deux premiers matchs avec un Doncic en mode MVP, ils s’inclinent lors des deux suivants avant de mener 3/2 face à Kawhi Leonard et ses coéquipiers. Malgré deux occasions d’accéder en demi-finale, ils ne passeront pas le cut, la faute au manque d’impact de Porzingis et du réveil de Clippers parfaitement menés par The Klaw.

La saison est mitigée. La progression attendue n’est pas visible à l’œil nu. Le coup de semonce vient de l’été 2021 avec le départ du coach historique des texans : Rick Carlisle, remplacé par le contesté Jason Kidd… Pour de meilleurs résultats ?

 

  • Les mouvements de l’intersaison

 

Arrivées : Moses Brown, Reggie Bullocks, Frank Ntilkina

 

Départs : Josh Richardson

 

  • L’effectif

 

PG : Luka Doncic, Jalen Brunson, Trey Burke, Frank Ntilikina

SG : Tim Hardaway Jr., Sterling Brown, Josh Green, Tyrell Terry

SF : Reggie Bullock, Dorian Finney-Smith

PF : Dwight Powell, Maxi Kleber

C : Kristaps Porzingis, Boban Marjanovic, Willie Cauley-Stein, Moses Brown

 

  • Le cinq majeur

 

PG : Luka Doncic SG : Tim Hardaway Jr SF : Dorian Finney-Smith PF : Maxi Kleber C : Kristaps Porzingis

 

C’est donc parti avec le même cinq majeur que lors des deux dernières saisons pour les Dallas Mavericks. Luka Doncic a signé son énorme contrat. Il est présent à Dallas et incarne le futur de cette équipe grâce à son talent exceptionnel, qui le place une nouvelle fois comme l’un des favoris au titre de MVP. En tant qu’initiateur de l’attaque des Mavs, il est exceptionnel. Il endosse toutes (trop ?) les responsabilités de Dallas. Il contrôle le tempo du match et se montre impérial sur demi-terrain grâce à un QI basket largement au-dessus de la moyenne. Faux-lent, il provoque de nombreuses fautes. Luka Doncic est un phénomène générationnel. Il doit encore progresser sur sa capacité à rentrer ses tirs mais également en limitant ses pertes de balle. Lui demander de jouer sans ballon sur certaines séquences pourrait lui être positif. Enfin, même si c’est peut-être trop lui demander, faire quelques efforts en défense permettrait à son équipe d’être dans le match sur certaines séquences. Son inactivité de ce côté du terrain peut être pénalisante pour son équipe. Il entame sa quatrième saison NBA. C’est une star reconnue. C’est exceptionnel. A ses côtés, Tim Hardaway Jr a signé une prolongation de contrat méritée après une saison de qualité. Parfaitement complémentaire de Doncic, il s’est étonnamment affirmé comme une valeur sûre à son poste. Très bon shooteur, il est également capable de prendre feu et de finir près du cercle. Devenu intéressant défensivement. Il apporte une réelle plus-value sur son équipe. Que lui demander de plus ? Pas grand-chose…

 

A l’aile, Dorian Finney-Smith sera éventuellement concurrence par le nouvel arrivant Reggie Bullock. L’ailier à tout faire de Dallas est régulièrement critiqué pour son manque d’impact réel sur les résultats de son équipe. Pourtant, Finney-Smith, même s’il ne possède pas un talent exceptionnel comble certains manques de Dallas par sa seule présence sur le terrain. Avec son tir fiable, il permet d’écarter les défenses autour de Luka Doncic. Son profil de 3 and D est précieux pour cette équipe.

 

Sur les postes d’intérieurs, Dwight Powell et Kristaps Porzingis seront titulaires. Le letton ne joue plus que poste 5. Censé être la deuxième option offensive de cette équipe, il n’a jamais assumé le montant de son contrat, la faute à son côté soft. Depuis ses deux blessures, il ne daigne plus mettre un pied dans la peinture et se fait bouger par la majeure partie des intérieurs NBA. Peu prolifique au rebond, peu impliqué en défense, sur courant alternatif en attaque, il est très décevant depuis deux ans lorsqu’il est sur le terrain. Bon shooteur, il n’a pas de jeu au poste et se contente d’écarter les défenses alors qu’il était censé une alternative crédible à Luka Doncic. Pétri de talent, son problème est en partie mental. Peut-il renouer avec le fil de sa carrière ? La saison à venir répondre à cette interrogation. A ses côtés, Maxi Kleber peut occuper les postes 4 et 5. Il est très énergique et possède un QI basket au-dessus de la moyenne. Bon défenseur dans un collectif huilé. Il apporte au rebond et au scoring. Avec ses qualités à la passe. C’est un rouage important de cette équipe depuis deux ans. Sa marge de progression est nulle mais il est déjà un vrai joueur de la rotation.

 

  • Le banc

 

Jalen Brunson est la principale rotation en sortie de banc pour suppléer Luka Duncic. Il a progressé lors de saison sophomore. Intelligent, il joue juste et peut prendre feu en sortie de banc. Il s’agit d’une satisfaction depuis son arrivée en NBA. Intéressant des deux côtés du parquet, il doit devenir un candidat au titre de sixième homme de l’année. Trey Burke est la troisième option à la mène dans cette équipe avec l’objectif de prendre feu le plus rapidement possible. Ses limites en défense et dans l’organisation du jeu sont rédhibitoires pour qu’il dépasse la quinzaine de minutes sur le terrain. Enfin, Frank Ntilikina a été signé par les Mavs. Il peut apporter de la défense. S’il met ses tirs, il a la capacité d’être aligné avec Doncic sur certaines séquences afin de compenser ses manques défensifs. A voir le rôle que lui confiera Jason Kidd.

 

Sterling Brown est la principale rotation de Tim Hardaway Jr. Intéressant sur de courtes séquences grâce à son énergie, il est irrégulier au tir. S’il ne met pas dedans, il sortira rapidement du terrain. Sa saison dernière est mitigée. Josh Green, s’il se met à tirer à trois-points, est une vraie rotation en sortie de banc grâce à son état d’esprit et sa défense. Il doit poursuivre sa progression cette saison même s’il risque de ne pas souvent fouler le parquet. Reggie Bullock pourrait occuper les postes 2 et 3.

Avec sur les postes d’ailiers, Josh Green et le néo-arrivant Reggie Bullock, les Mavs se sont quelque peu renforcés. Ce dernier est la principale recrue de l’intersaison. Il apportera sa vingtaine de bonnes minutes par match, comme lors de son dernier exercice avec les Knicks. Bon défenseur et bon shooteur, il pourra bénéficier des espaces créés par Luka Doncic pour s’exprimer pleinement dans le système mis en place par Jason Kidd.

Enfin, les rotations intérieures se nomment Willie Cauley-Stein, Dwight Powell et Boban Marjanovic. Le premier nommé apporte sa longueur pour récupérer les passes et quelques rebonds. Plutôt bon défenseur, il devrait continuer à avoir le même rôle que les saisons passées en tant que protecteur de cercle. Dwight Powell est un excellent défenseur. Avec son QI basket, il est capable de switcher sur tous les postes et de gêner ses adversaires, même s’il n’est pas le joueur le plus physique de la NBA actuelle. Lors de la dernière saison, il a régulièrement été titulaire en l’absence de Kristaps Porzingis sans décevoir même si le rôle de titulaire est peut-être trop grand pour ses épaules. Boban Marjanovic est la dernière rotation derrière Cauley-Stein et Dwight Powell. Avec son physique (très grand, très long) et sa technique, il ne joue pas tous les matchs et ne passe pas de nombreuses minutes sur le terrain lors de ses passages. Efficace, il est apprécié du public pour ses réelles qualités au scoring. Son apport statistique est incroyable par rapport à son temps de jeu. Difficile de remplacer l’icône Marjanovic au sein de ce groupe.  

 

  • Le joueur à suivre : Kristaps Porzingis

 

Sera-t-il toujours un joueur des Mavericks en fin de saison prochaine ? Rien n’est moins sûr. Le géant letton au pied d’argile est décevant depuis son arrivée chez les Mavs. Mécontent de son utilisation par Rick Carlisle, il est débarrassé de ce dernier qui est parti vers d’autres cieux. Pour un épanouissement du joueur ? Ce n’est pas forcément le cas car c’est son niveau qui questionne à l’heure actuelle… Désormais incapable de performer au poste (l’a-t-il déjà été ?), il est souvent dominé physiquement au poste. Il semble appréhender les combats dans la raquette face à n’importe quel joueur. Devenu un shooteur exclusif, il ne bénéficie plus du totem d’immunité qui a jalonné sa carrière. Il est difficile de trouver un échappatoire à la situation de Porzingis, sauf s’il se décide à travailler de nouveaux skills et de (re)devenir la licorne que ses premières années laissaient présager. S’il parvient à être plus impactant pour son équipe, les résultats de son équipe s’en ressentiront et cela ne pourra être que bénéfique pour lui. Si non, la trade deadline pourrait être le bon moment pour l’évacuer, les Mavs jouant presque mieux en son absence depuis plusieurs mois.

 

  • Les plus

 

La présence d’une méga-star : En trois ans seulement, Luka Doncic s’est affirmé comme le visage du présent et du futur de la NBA. Avec son état d’esprit de vainqueur, ses skills et son sens du spectacle, le slovène multiplie les exploits sur le terrain au sein d’un effectif moyen. A lui seul, il rend son équipe compétitive. Jamais un joueur aussi jeune n’avait cet impact sur les résultats de son équipe. Quel exploit ! Mais peut-il faire mieux ?

 

Une profondeur de banc intéressante : Les Mavs ne possèdent pas un effectif pléthorique mais ils peuvent se targuer d’avoir de nombreux joueurs capables d’être sur le terrain. Entre les Brunson, Burke, Bullock, Green, Powell ou Cauley-Stein, ils ont de nombreux joueurs de devoir dans cette équipe, capables d’accomplir les basses besognes et de cacher leur star en défense.

 

  • Les moins

 

Une deuxième option ? Quelle deuxième option : Kristaps Porzingis décevant, la deuxième option se nomme Tim Hardaway Jr. Sans lui manquer de respect, il n’a pas la stature d’une véritable deuxième option dans une équipe qui gagne des matchs. Trouver un véritable lieutenant s’avérera nécessaire pour les futurs résultats de cette équipe. Le titre a un prix à payer : celui d’un autre All Star.

 

Le départ de Rick Carlisle : Il semble que les relations entre Carlisle, coach historique de ces Mavs, et Doncic n’étaient pas au beau fixe. Mais perdre un tel pionnier du basket offensif, c’est une gageure. Le remplacer par Jason Kidd n’est pas forcément une mauvaise idée, mais son ancienneté et son aura constituait une véritable stabilité dans cette équipe. Son départ pourrait avoir davantage de répercussions qu’imaginé.

 

  • L’avis de la rédaction

 

Va-t-on assister à la même saison que les deux dernières années ? Soit une qualification en playoffs et une élimination au premier tour (contre les Clippers ?). C’est largement plausible. Les Mavs n’ont pas bougé. Ils souffrent des mêmes limites que les années précédentes (un effectif plafonné), sans qu’il n’y ait de véritables changements (sauf le coach…). Comment imaginer autre chose qu’une nouvelle saison régulière ponctuée de quelques exploits sans passer le cap que tout le monde espère. Luka Doncic a beau être exceptionnel depuis son arrivée en NBA, il est compliqué de lui en demander davantage. Avec lui, tout est possible, s’il continue son ascension vers les sommets, il pourrait, dans un monde idéal, être le leader d’une équipe qui a l’avantage du terrain en playoffs.

 

  • Le bilan prévisionnel

 

46 victoires-36 défaites