Los Angeles Clippers 2022-2023 : la ligue n'a qu'à bien se tenir

Los Angeles Clippers 2022-2023 : la ligue n'a qu'à bien se tenir

Los Angeles Clippers - Kawhi Leonard - Paul George - John Wall

Eliminés aux portes des playoffs l'année dernières, les Clippers reviennent le couteau entre les dents. Avec le retour de la paire infernale Paul George et Kawhi Leaonard, ainsi que l'acquisition de John Wall, les angelinos ont toutes les armes en main pour faire trembler la NBA.

  • LA SAISON 2021-2022

 

La saison passée fut tumultueuse pour les fans des Clippers. Avec Kawhi Leonard out pour toute la saison, et Paul George absent de décembre à mars, Tyronn Lue, a du faire du bricolage durant la majorité de la saison. Au moment de la blessure de PG13, les Clippers présentaient un bilan de 12 victoires pour 12 défaites. En l'absence des deux stars, c'est d'abord Reggie Jackson qui a pris les choses en main, avec près de 17 points et 5 passes de moyennes, malgré des pourcentages en berne (39,2% au tir).

 

Mais c'est surtout le collectif infatigable des Clippers qui leur permet de garder la tête au dessus de l'eau, et de rester au niveau des play-in. Leur recette: une grosse défense (8eme defensive net rating de la ligue), grâce notamment à la versatilité et l'envergure dont regorge l'effectif, et une capacité à scorer grâce à de nombreux joueurs pouvant placer un carton offensif. Jackson, Terrance Mann, Nicolas Batum ou Amir Coffrey se sont ainsi chacun illustrés au moins une fois avec une performance dépassant les 30 points. Les Clippers ont aussi impressionné par leur adresse extérieure - la 3ème meilleure de la ligue - à l'image de Luke Kennard qui a affiché une réussite insolente de 44,9% à trois points. En février, Clippers ont de plus renforcé davantage leur profondeur en transférant Eric Bledsoe et Justice Winslow, qui n'ont jamais vraiment convaincu, pour Norman Powell et Robert Convington. Les deux joueurs ont immédiatement impressionné des deux côtés, se fondant parfaitement dans le collectif. Le premier affiche des statistiques de lieutenant de luxe (21,4 points et 2,8 passes), tandis que Robert Covington a semblé être redevenu un 3&D d'élite.

 

Avec les efforts acharnés de cette troupe pleine de ressources, et le retour de Paul Goerge fin mars, les Clippers terminent à la huitième place. Ils se feront cependant surclasser par les Timberwolves de Anthony Edwards (30 points) et D'Angelo Russell (29 points) bien qu'ils aient réussi à faire déjouer Karl Anthony Towns ( 11 points et sortit pour 5 fautes). Hélas, Paul George a manqué le deuxième match de qualification contre les jeunes New Orleans Pelicans, qui ont pris le dessus en fin de match. 

 

  • MoUVEMENTS DE L'INTERSAISON 

 

Draft : Moussa Diabaté (Michigan)

Arrivées : John Wall (Houston), Moses Brown (Cleveland), 

Départs : Rodney Hood, Isiah Hartenstein, Jay Scrubb

 

  • L'EFFECTIF

 

Meneurs: Reggie Jackson, John Wall, Xavier Moon, Jason Preston

Arrière: Paul George, Terance Mann, Luke Kennard, Amir Coffrey, Brandon Boston Jr

Ailiers : Kawhi Leaonard, Norman Powell, Nicolas Batum

Ailiers forts: Marcus Morris, Robert Covington

Pivots: Ivica Zubac, Moses Brown, Moussa Diabaté

 

  • LE CINQ MAJEUR

 

PG: John Wall, SG: Paul George, SF: Kawhi Leonard, PF: Marcus Morris, C: Ivica Zubac

 

Ca claque ! Trois joueurs all star (reste à voir le niveau actuel de Wall), et deux joueurs confirmés pour les suppléer. A l'heure actuelle, les places de titulaires sur les postes 2 à 5 sont fixées pour la saison, a affirmé récemment Tyronn Lue. La question du meneur de jeu est encore en suspens. Cela dépendra du niveau physique de John Wall, mais aussi de sa complémentarité avec Kawhi et PG13, point sur lequel Reggie Jackson a une petite longueur d'avance. Jusque là, Wall et Jackson ont chacun débuté un match de pré-saison comme titulaire. Mais peu importe le joueur choisi, le cinq majeur des Clipps est assurément l'un des plus complets de la ligue, offensivement comme défensivement. Adresse extérieure, playmaking, défense, envergure... voilà de quoi donner des casses-têtes aux coachs adverses. 

 

  • LE BANC

 

Mais ce qui est le plus impressionnant chez ces Clippers 2022-2023, c'est leur profondeur d'effectif. Reggie Jackson (si John Wall lui est préféré comme titulaire), Nicolas Batum, Norman Powell, Terance Mann, Robert Covington, Amri Coffrey, Luke Kennard... Autant de noms qui pourront aisément prendre le relais des titulaires. La franchise de Steve Balmer possède un grand nombre de joueur polyvalents qui peuvent occuper les positions 2 à 4, voire jouer pivots dans des lineups small-ball (Batum, Covington) dont Tyronn Lue est friant. Norman Powell et Terrance Mann en particulier auront l'occasion de s'illustrer avec la second unit, après avoir montré des promesses plus qu'intéressantes la saison passée. En bout de banc, le jeune Moses Brown (2m18, 22 ans) pourrait pointer le bout de son nez. Lui qui est le seul vrai pivot derrière Zubac, il pourrait apporter une alternative au traditionnel small ball des Clippers. Le français Moussa Diabaté devrait quant à lui se developper tranquillement en G-league.

 

Pour la première fois depuis 2015, le président des opérations basket Lawrence Frank a décidé de ne pas faire de trade le jour de la Draft. Il a récemment annoncé être "ravi" d'avoir privilégié la continuité avec cette effectif plus que complet. Choix compréhensible au vu de la profondeur et de la polyvalence de cet effectif !

 

  • LE JOUEUR A SUIVRE : KAWHI LEONARD

 

Il est celui que tout le monde attend. Juste avant sa blessure au printemps 2021, Kawhi Leonard jouait un des basket des plus dominants de sa carrière : 30,4 points, 7,7 rebonds, 4,8 passes et 2,1 interceptions, avec une réussite de 57,3% durant les playoffs 2021. Après avoir manqué près d'1 an et demi de compétition, la grande question sera de savoir à quel niveau physique Kawhi refoulera les parquets. Pourra-t-il éviter les blessures ? Sera-t-il capable de disputer plus de 30 minutes par matchs sans load management ? Impossible de la savoir à l'heure actuelle, mais ses coéquipiers et son front office sont sereins, confiant que "the Claw" était au meilleur de sa forme à l'entraînement, et qu'il travaillait tellement au gymnase que la franchise avait "du mal à payer les factures d'électricité"!

 

  • les plus

 

Un des effectifs les plus fournis de la ligue : du cinq majeur au banc, les Clippers ont une variété sans limite d'options des deux côtés du terrain. Tyronn Lue aura à sa dispension une rimbambelle d'experts en 3&D et des joueurs capables de créer leur propre shoot. De plus, si le playmaking pouvait être une faiblesse durant les années passées (les Clippers ont terminé 17eme en team assist l'année dernière) l'acquisition de John Wall peut enfin donner au Clippers un passeur et donner plus d'ordre aux possessions de l'équipe. L'équipe semble parée à n'importe quel défis.

 

Le retour du duo Leonard-George: peu d'équipes peuvent prétendre avoir deux joueurs de ce calibre dans leur effectif. Lors des soirées ou les roles players n'arriveront pas à faire la différence, pas de panique, quand on peut se contenter de défendre et de regarder les deux all star enchaîner les paniers. 

 

  • LES MOINS

 

Le risque des blessures... : c'est l'éternel risque avec cette équipe des Clippers. L'état physique de Leonard, George et Wall sera surveillé au peigne fin par le staff médical de la franchise. Un point d'optimisme cependant : la profondeur de banc des Clipps peut leur permettre de faire reposer facilement leurs stars.

 

Le poste de pivot: Zubac... et après ? : les Clippers aiment jouer en small ball, et le font bien, à l'image de la défense en play-in contre Karl Anthony Towns. Seulement, contre des pivots plus lourds comme Jokic ou Embiid, leur manque au poste de pivot pourrait se révéler gênant. A voir si Moses Brown peut s'imposer comme une solution viable. 

 

  • bilan prévisionnel

 

Les Clippers ont tout pour viser le titre. Les GM de la ligue les ont récemment nommés comme la troisième équipe la plus susceptible d'être championne cette année. Les seules doutes qui subsistent concernent le niveau de John Wall, et la santé de Kawhi et Paul George. Mais si ces trois là reviennent à leur meilleur niveau, sky is the limit.

 

Bilan prévisionnel : 55-27.