Atlantic Week #2

Atlantic Week #2

Brooklyn Nets - Philadelphia 76ers - Boston Celtics - New York Knicks - Toronto Raptors

Pour cette deuxième semaine, la logique est respectée et les écarts se creusent dans l'Atlantic.

  • Toronto (7-1) tout en haut

 

4 victoires – 0 défaites

Une victoire au forcing à Boston mercredi 110-107, puis une belle performance contre Washington vendredi 103-84, une autre contre les Sixers dimanche 100-88, avant un succès très serré face à Orlando (104-100)

 

Les stats :

#2 : si les Raptors arrivent à se sortir de matchs serrés c'est notamment parce qu'ils arrivent à provoquer des fautes. Ils sont deuxièmes de la ligue en termes de lancers-francs tentés et inscrits (26.5 sur 33.4 par match, soit 79.4 %).

5 : en huit matchs de compétition, les Raptors ont été menés à la mi-temps cinq fois, pour finalement remporter le match quatre fois.

 

Les joueurs en forme / méforme :

Kyle Lowry : 35 points contre Boston, un triple-double face aux Wizards, il trouve toujours un moyen d'être déterminant. Attention néanmoins à ne perdre trop de ballons.

Terrence Ross : l'énergique ailier reste sur trois rencontres à plus de 17 points dont chaque fois quatre tirs longue distance.

Lou Williams : cinq matchs de suite à plus de dix points en 18 minutes de jeu, il est capable de retourner un match par ses talents de shooteur.

 

Le bilan :

Les Raptors sont donc en tête de la Conférence Est après une semaine mathématiquement parfaite.

Ils ont le meilleur backcourt de ce côté du pays, et un banc capable de prendre ses responsabilités à l'image de Lou Williams, Patrick Patterson et James Johnson. Cette formation est complète, sait défendre tout en affichant la meilleure attaque de la ligue.

Le secteur intérieur est par contre en-deça de ce qu'on pouvait attendre, avec un Jonas Valanciunas un peu discret et un Amir Johnson fragile. Là encore, le banc limite la casse.

Mais la vraie inquiétude avec Toronto, c'est que malgré ses talents, cette formation a tendance à se faire malmener par des équipes moins douées sur le papier, et à cravacher en deuxième mi-temps pour gagner à la fin (Orlando, Boston cette semaine). C'est une force de savoir revenir dans un match, une preuve de sang froid et de cohésion, mais ce genre d'effort ne devrait pas être aussi fréquent.

Les Canadiens ont eu de la chance avec leur calendrier, et n'ont rencontré qu'OKC à l'Ouest, mais ils vont devoir afficher plus de maîtrise face aux grosses écuries.

 

À suivre :

Une micro-semaine à venir pour les leaders de la division avec la visite de Chicago jeudi puis du Jazz samedi. Les Raptors ne quittent pas le Canada avant le 22 novembre, c'est le moment de faire le plein de victoires. Si l'Atlantic n'est pas vraiment un enjeu, Toronto a toutes les cartes pour tenir le trône de la Conférence au moins tout le mois de novembre.

 

 

  • Brooklyn (4-2) bientôt fixé sur son niveau

 

2 victoires- 1 défaite :

La semaine à la maison a commencé par un revers face à Minnesota 91-98 mercredi dernier, avant un succès sur les Knicks 110-99 vendredi, puis contre Orlando dimanche 104-96.

 

Les stats :

48.8% / 40.2 % / 51.8 % / 79.8 % : les chiffres de réussite aux tirs (deuxième en NBA), à trois points (deuxième), à deux points (sixième) et aux lancers-francs (cinquième). Tant qu'il y aura de l'adresse, il y aura de l'espoir.

43 Le nombre de rebonds pris par match par Brooklyn, n°13 dans ce domaine. C'est cinq unités de plus qu'en 2013-14, où ils étaient avant-derniers. L'ère du small-ball est bien révolue.

 

Les joueurs en forme / méforme :

Deron Williams : pour l'instant, il n'a pas fait moins bien que 15 points et six passes sur un match, et reste sur quatre rencontres à plus de 50% aux tirs, avec en bonus 29 pions contre le voisin new-yorkais.

Joe Johnson : l'habituel scoreur des Nets a eu du mal à trouver son rythme cette semaine, de plus en plus inefficace aux tirs, avec chaque fois plus de trois fautes et près de trois turnovers.

 

Le bilan :

Pour toutes les inquiétudes et critiques émises concernant les Brooklyn Nets avant cette saison, les solutions n'étaient au moins pas difficiles à trouver : trouver un équilibre au sein de l'effectif, s'acclimater au nouveau coaching, et surtout pouvoir compter sur Deron Williams.

 

Sans être dominateur, et avec un calendrier léger et abordable, les Nets ont remporté deux des trois matchs qu'ils ont joué au Barclays Center, en partie grâce à un D-Will à la fois scoreur et passeur, élu joueur de la semaine pour la première fois depuis novembre 2010.

 

Ils auront aussi pu compter sur une variété de possibilités offensives (un jour Teletovic, un autre Bogdanovic, tout en garantissant un peu de solidité à l'intérieur avec la triplette Garnett-Lopez-Plumlee. En théorie, l'attaque tourne bien (104.7 points par match, n°5 dans la ligue) et la défense est crédible (pas plus de 99 points encaissés depuis le match d'ouverture à Boston).

 

Pour autant, si les Nets peuvent laisser les jeunes Wolves leur voler un match à cause d'une derrière minute complètement ratée, alors ils ne sont pas encore prêts pour une plus grosse concurrence. Et elle arrive vite.

 

À suivre :

Après deux semaines à un rythme bien pépère avec six adversaires plus près de la loterie que des play-offs, les Nets se prennent un gros retour de bâton avec trois matchs à l'Ouest contre trois grosses écuries avec des match-up pas trop avantageuses pour les vieux Nets : un passage à Phoenix mercredi, puis à Golden State le lendemain et Portland le samedi, avant un retour à Brooklyn lundi pour jouer Miami. Ne pas rentrer bredouille serait déjà une belle performance.

 

 

  • New-York (2-6) redescend sous-terre

 

0 victoires – 4 défaites : les Knicks ont perdu mercredi dernier 95-98 à Detroit, vendredi à Brooklyn 99-110, samedi à Atlanta 96-103 avant que les Hawks ne viennent les battre chez eux lundi soir, 85-91.

 

Les stats :

#30 : avec 91.1 points inscrits par match, c'est simplement la pire attaque du championnat. La barre des 100 points n'a d'ailleurs jamais été atteinte.

23 : la moyenne de passes décisives par rencontre (septième de la ligue). Melo n'a jamais autant distribué de ballons de sa carrière (4.4), J.R Smith non plus (4.0). Mais étant donnée la lenteur du jeu new-yorkais, ça n'apporte pas grand chose en volume de points.

 

Les joueurs en forme / méforme :

Iman Shumpert : 14.3 points à 50.6 % d'adresse (dont 57.1 % aux tirs primés), 3.4 rebonds, 3.6 passes, on peut compter sur lui pour limiter la casse offensive.

Tim Hardaway Jr. : 11.1 points de moyenne pour 18.4 minutes de jeu confirment son potentiel de shooter. Personne ne prend d'ailleurs plus de tirs à trois points que lui !

Carmelo Anthony : le baromètre des Knicks peine à scorer, avec un vilain 39.1 % aux tirs, suite à deux sales copies contre Detroit (5 sur 21) puis Brooklyn (5 sur 20).

 

Le bilan :

Après la surprise et l'espoir viennent la dure réalité et l'agacement. Oui, les Knicks n'arrivent pas à marquer. Oui, ils viennent de perdre quatre rencontres plutôt abordables cette semaine parce qu'ils s'adaptent. Le triangle offense commence à devenir un sujet de moquerie qui passe mal pour les troupes de Phil Jackson / Derek Fisher.

Les joueurs ont le mérite de s'adapter et on ne peut juger le fait qu'ils font tourner le ballon, un événement au pays des tireurs solitaires. Mais sans attaque en quantité, il va falloir renforcer la défense pour espérer rivaliser avec qui que ce soit.

 

Le secteur intérieur est presque inexplicable : derrière le boulot d'Amar'e Stoudemire (8.5 rebonds, 0.8 steals, 0.6 contres en 24.3 minutes), on comprend mal qui fait quoi au poste de pivot. Le titulaire Samuel Dalembert ne passe que 16 minutes sur le parquet mais offre 4.8 rebonds et 1.4 blocks ! De même, Cole Aldrich attrape 4.5 rebonds en 11.5 minutes. Mais c'est pourtant le non-facteur défensif Jason Smith qui passe le plus de temps au poste 5.

Fisher teste des line-up à défaut de déterminer un cinq majeur, pendant qu'Anthony ne semble plus trop savoir quoi faire de ses talents. Au moins cette équipe ne peut que faire mieux.

 

À suivre :

Les Knicks peuvent mettre fin à leur série de cinq échecs à la suite avec une semaine qui leur offre quatre adversaires sans réelles ambitions, et trois matchs à domicile. Orlando débarque mercredi, puis c'est au tour d'Utah vendredi et enfin Denver dimanche, avant un déplacement à Milwaukee mardi prochain. L'équipe n'est pas encore au point mais peut espérer se rapprocher de la barrière des 50%, si Melo retrouve un peu la forme.

 

  • Boston (3-3), unidimensionnel ?

 

2 victoires-1 défaite : les Celtics n'ont pas pu tenir la durée contre Toronto mercredi (107-110) mais ont résisté face à Indiana (101-98) avant d'aller faire courir Chicago pour une victoire à l'extérieur 106-101.

 

Les stats :

18.5 : malgré la deuxième meilleure attaque de la ligue (106.3 pions par match), Boston réussit l'exploit d'être avant-dernier en nombre de lancers-francs tentés, et fautes provoquées. C'est dire si cet effectif joue très vite et shoote beaucoup.

38.0 : les Celtics sont l'équipe qui se fait le moins chiper de rebonds de toute la ligue, tout en gobant 44.3 par rencontre (n°8 dans ce domaine). Est-ce à dire qu'ils pourraient bien défendre s'ils prenaient le temps de le faire ?

 

Les joueurs en forme / méforme :

Rajon Rondo : trop fort (un triple-double face aux Raptors), mais trop fragile (un nouveau passage à l'infirmerie)

Kelly Olenyk : 13.3 points, 7.3 rebonds et en plus il sait tirer de n'importe où (8 sur 15 à trois points jusque-là).

Jared Sullinger : 19 points et 16 rebonds face à Toronto, bon passeur, un beau gabarit et complet en plus.

 

Le bilan :

« Boston attaque beaucoup et défend peu », c'est ce qu'on pourrait tirer comme conclusion hâtive sur cette formation. À jouer trop vite, on se précipite et on perd trop de ballons pour gagner. Mais à pleine vitesse, on peut fatiguer des équipes plus lentes et gagner des matchs au forcing.

 

Cela résume plutôt bien la semaine des C's, une nouvelle fois étonnants dans leur jeu et attirants dans leur détermination. Ils ont longtemps fait douter les Raptors avant de s'écrouler progressivement suite à un 15-0 qui leur a cassé le rythme et le moral, ils ont contenu des Pacers qui même diminués restent solides en défense, et sont allés sans Rajon Rondo battre les Bulls chez eux, avec sept joueurs a plus de dix points. Là encore, les Celtics ont passé un coup d'accélérateur mais se sont fait peur quand Aaron Brooks a remis Chicago à portée de Boston.

 

Quand ils perdent, c'est dommage. Quand ils gagnent, c'est souvent limite. Même sans Rondo, et maintenant Marcus Smart, cet effectif est assez versatile et équilibré pour jouer des gros coups. Et à l'Est, c'est déjà pas mal.

 

À suivre :

Les hommes du Massachussetts sont partis pour être outsiders à chaque rencontre. S'ils doivent se méfier mercredi du Thunder même amoindri, ils vont surtout pouvoir tester la force de leur système face à deux puissances offensives : Cleveland débarque vendredi puis c'est Phoenix qui viendra lundi prochain. On va s'amuser au TD Garden.

 

  • Philadelphie (0-7) en prend plein la tronche

 

0 victoires – 3 défaites : Orlando est venu briser l'espoir d'une victoire mercredi dernier au buzzer (89-91), puis Philly a fait douter tardivement Chicago pour rien (115-118), avant un passage à Toronto qui sentait surtout la correction (88-120).

 

Les stats :

64.7 : le pourcentage de réussite des 76ers aux lancers-francs, le plus mauvais du championnat. Et forcément, ça coûte cher dans les matchs serrés.

10 : les Sixers et les Warriors sont les deux seules franchises à intercepter et se faire voler dix ballons par match. Mais l'impact n'est pas le même : Philadelphie encaisse presque douze points de plus et score douze points de moins que Golden State. Comme quoi il ne suffit pas de jouer vite.

Les joueurs en forme / méforme :

Tony Wroten : 27 points et huit passes contre le Magic, 31 unités et sept cadeaux face à Chicago, il shoote beaucoup et joue parfois de façon risquée, mais il se démarque complètement dans un effectif en constante rotation.

Hollis Thompson : compte-tenu de son temps de jeu (31.9 minutes, n°2 derrière Wroten), on pourrait s'attendre à ce qu'il soit plus efficace (37.7% aux tirs, 40.6% à deux points).

 

Le bilan :

Alors que le front-office voit déjà très loin, les Sixers subissent tous les types de douleur possibles : la défaite à la sirène, le retour inespéré pour échouer à un tir de la victoire, et la grande claque avec 32 points d'écart. Les hommes de Brett Brown auraient clairement pu gagner une rencontre cette semaine avec un peu plus de réussite. Leur force et également grosse faiblesse, c'est d'être complètement imprévisible excepté pour Tony Wroten. C'est pour ça que des joueurs méconnus peuvent faire douter les Bulls à coups de trois points, et c'est aussi pour ça qu'ils n'ont aucune chance contre une équipe bien organisée comme les Raps dimanche soir.

Et ce n'est pas la suite du programme qui va leur permettre de sauver l'honneur.

 

À suivre :

Si Michael Carter-Williams devrait faire son grand retour ce jeudi, et peut-être même avec Nerlens Noel, c'est pour entamer une virée dans le Texas très salée : à Dallas d'abord, puis du côté de Houston le lendemain avant un passage chez les champions en titre lundi. Il va falloir un sacré miracle pour que les 76ers n'affichent pas un 0 sur 10 au classement mercredi prochain.

Mais ça nous le saurons dans une semaine.