Les Bucks piétinent en ce début de saison : pas facile de se relancer après avoir décroché le...

Les Bucks piétinent en ce début de saison : pas facile de se relancer après avoir décroché le Graal

Milwaukee Bucks - Giannis Antetokounmpo - Mike Budenholzer - Jrue Holiday - Khris Middleton
Crédit photo : Getty Images

Alors qu'on leur promettait une régulière sans trop de vagues, les champions en titre possèdent à ce jour un bilan négatif, et ont concédé quelques défaites qui font franchement désordre. Quels leviers les Bucks peuvent-ils activer pour lancer leur saison?

Après le succès face aux Nets pour le season opening, la majorité des observateurs étaient enthousiastes quand à la saison à venir des Milwaukee Bucks. La bande à Giannis Antetokounmpo venait de dominer facilement 127-104 ses adversaires, menés par un 32-14-7 de son double MVP. De manière générale, les Bucks ont remporté trois de leurs quatre premiers matchs et la saison régulière s'annonçait déjà comme un long fleuve tranquille. Seulement, les nuages se sont amoncelés au dessus de Mike Budenhlozer et de ses hommes qui ont concédé cinq défaites sur les six dernières rencontres. Désormais en négatif, on peut percevoir un soupçon d'inquiétude dans le  Winsconsin quand aux performances des champions NBA, mal partis dans la défense de leur titre.

 

  • GIANNIS EST-IL IRREPROCHABLE ?

 

En effet, on ne peut dire d'un joueur en 27 pts / 11 rbds / 6 pds que son début de saison est raté. Le MVP des dernières Finals est forcément en course pour un troisième trophée Maurice Podoloff en quatre ans, au vu de la qualité de son début de saison. Il a souvent porté seul son équipe, avec notamment un match à 40 points face aux Wolves, et il est la principale raison pour laquelle Milwaukee est candidat à sa propre succession. Pourtant, on a l'impression que la défense de Milwaukee est bien moins performante, et en tant que DPOY 2020, Giannis est forcément responsable de cet état de fait. Il a notamment été en "foul trouble" tôt lors des deux matchs face aux Spurs, ce qui a fortement pénalisé son équipe. Mais bien qu'en réussite offensivement, il est souvent doublé dans les moments chauds et c'est là que son équipe doit répondre présent. 

 

  • UNE ADRESSE EN BERNE ET UN COLLECTIF MOINS COMPACT

 

19ème attaque, les Bucks possèdent surtout la 22ème adresse de la ligue, avec moins de 40% de réussite au tir. Un comble pour cette équipe qui dominait ce classement la saison dernière, avec quasiment 45% de tirs rentrés. La différence est énorme à ce niveau, et ce n'est pas étonnant que les Bucks mettent pour l'instant 14 points de moins par match en moyenne. Leur attaque de feu était leur principale force l'an passé (meilleure attaque de la régulière) , et la chute dans ce domaine a pour conséquence des défaites serrées à la place de victoires confortables, comme face aux Spurs ou aux Wolves, des matchs où les Bucks ont été inefficaces dans le money time. De plus, les Bucks n'ont dépassé les 100 points que lors de cinq rencontres. L'équipe est donc bien moins efficace, même si elle n'a pas été épargnée par les blessures.

 

  • LES BUCKS PAYENT LA NOTE

 

Khris Middleton est absent depuis quatre matchs, et sa date de retour est inconnue, pour cause de protocole Covid. Jrue Holiday n'a joué que 6 matchs à cause d'une légère blessure à la cheville survenue lors de l'opening. Et on, ne parle pas de Brook Lopez, qui n'a disputé que ce match face aux Nets avant d'être rattrapé par des problèmes de dos. Avec Donte DiVincenzo out pour au mois les deux tiers de la saison, quatre membres du cinq majeur sont donc touchés par les blessures où les problèmes sanitaires. Pas besoin d'être devin pour attribuer la majorité de ces bobos à une saison dernière haletante, ainsi qu'à une intersaison raccourcie. Sans compter que Middleton et Holiday ont disputé les Jeux Olympiques avec Team USA. L'effectif n'a que peu bougé, mais un P.J Tucker n'a pas été remplacé, et on voit que son Hustle manque dans les moments importants.  Des joueurs comme Bobby Portis et Pat Connaughton sont clairement trop irréguliers pour compenser les pertes, et la seule satisfaction vient de la recrue Grayson Allen, pas transcendant mais plutôt régulier au tir. 

 

  • UNE DEFENSE SANS RESSORT

 

Les blessurres impactent forcément l'aspect défensif, mais la différence par rapport à la saison dernière est trop criante pour en faire la seule raison. En dix rencontres, les Bucks n'ont maintenu que les faibles Pistons sous la barre des 100 points, encaissant jusqu'à 137 points face au Heat. Conséquence, Milwaukee ne possède que le 17ème defensive rating de la ligue, et prend en moyenne trois rebonds de moins que l'an dernier. Les absences de Jrue Holiday ont forcément pénalisées l'équipe dans ce domaine, car on connait la verve défensive de l'ancien Pels. Mais cela soulève la question de la profondeur de l'effectif, puisque seul Pat Connaughton et Bobby Portis sont des défenseurs honnêtes dans la seconde unit. Ainsi, Giannis joue plus souvent avec la bench mob que l'an dernier pour tenter de colmater les brèches, et semble émoussé en fin de rencontre, pour les conséquences que l'on sait. 

Si la franchise du Winsconsin à trop de vécu pour déjà procéder à un grand chambardement, le début de saison des Bucks pose question. Si les blessures impactent le roster sur la longueur, l'équipe risque de ne pas terminer aussi haut que prévu au classement. Et l'on connait l'importance de l'avantage du terrain en playoffs. Néanmoins, tout n'est pas à jeter, et l'on espère voir le leadership de Giannis pousser ses coéquipiers à plus de constance pour arriver en postseason avec tout le monde à son maximum.