Ray Allen : boulet ou canonnier

Ray Allen : boulet ou canonnier

Ray Allen - Miami Heat - Dwyane Wade - Boston Celtics - Erik Spoelstra - LeBron James

Le Heat va plutôt bien et se présente comme prétendant à sa propre succession. Mais Ray Allen y est-il pour quelque chose ?

Cette saison, le vieux Ray Allen tient une faible ligne de stats, mais conserve toujours son rôle de sixième de luxe. Mais cette saison, il n'a de luxe que son illustre passée et sa réputation d'assassin derrière l'arc.

 

Cette année, Allen signe sa plus mauvaise saison, et un pourcentage aux tirs assez faible pour un joueur d'une telle carrière avec 8,9 points (44%, 36% à 3pts), 2,9 rebonds et 2,1 passes en 26 minutes de jeu. Certains médias osent même dire qu'il est à l'origine des défaillances actuelles de Miami.

 

Mais au lieu de pointer du doigt un vétéran qui n'arrive pas à faire oublier un Dwyane Wade qui a besoin de repos, il faut aussi regarder le rôle d'Allen. La saison dernière, quand il a débarqué à Miami, il a lui aussi décidé d'y apporter son talent. Son talent, c'est son shoot, mais au lieu de faire partie du large éventail offensif du Heat, Allen est devenu un joueur de banc, capable à tout moment de faire basculer le match. Les Spurs s'en souviennent encore.

 

Allen n'est qu'un sniper au milieu des attaquants Wade, LeBron James et Chris Bosh. Avec les multiples pépins physiques de Flash, on peut se demander si Allen assure bien l'intérim, mais la réponse est non. Ray Allen n'a plus le feu dans les jambes, il a perdu de son athlétisme, par la force de l'âge, mais aussi par une rôle très spécifique dans lequel Erik Spoelstra l'a enfermé depuis la saison passée.

 

A titre de comparaison, il suffit de regarder sa dernière saison à Boston. Diminué par des chevilles très douloureuses, mis au banc par Doc Rivers, Allen a su répondre présent que soit derrière l'arc, en pénétrations, mais également en terme de passing et d'interceptions. A Miami, il n'a qu'un registre, tirer à trois points. C'est pourquoi on peut voir qu'il passe quasiment la moitié de son temps à tirer à trois points, puisqu'il a inscrit 82 triples, pour 179 paniers marqués.

 

 

 

Autre souci, la défense. Sans LeBron James, Bosh et Chris Andersen, le Heat n'aurait pas de défense. Wade est de son côté un bon perturbateur des assauts adverses, mais avec ses multiples blessures, Wade a vu son efficacité en défense diminuer. Malheureusement en back-up, il y a Allen, et le joueur n'a pas bougé d'un pouce sa ligne de conduite : c'est un attaquant, un point c'est tout.

 

C'est pour ça quand regardant les stats de la ligue NBA, on voit qu'Allen à un très mauvais rapport défensif, puisqu'une fois sur le terrain, les adversaires peuvent inscrire 102,9 points sur 100 possessions. Mais d'ordre général, c'est toute l'équipe qui prend l'eau défensivement, passant de 97,2 points l'année dernière à 103,7 par possession sur 100 possession cette saison.

 

Allen est loin d'être un joueur titulaire, sa place est bien sur le banc. Cependant, Allen n'est plus qu'un tireur longue distance, au lieu d'être un soutien pour Dwyane Wade et pour son équipe. Cette saison montre les limites d'adaptations de Jesus, mais les playoffs arrivent bientôt, et comme à chaque fois, Allen deviendra le tueur que l'on connait... A moins que cette saison lui fasse perdre tout son talent, ce qui est malheureusement en train de se produire.