Les Spurs et le Heat passent la seconde sans trembler

Les Spurs et le Heat passent la seconde sans trembler

Grâce à un dernier quart mieux maîtrisé et un Ray Allen déterminant, Miami a dominé Brooklyn (94-82). San Antonio a préféré plié le Game 2 contre Portland dès la mi-temps pour finir sur un nouveau score fleuve (114-97).

  • Ray Allen, facteur X de Miami

Le Heat met peu à peu toutes les pièces du puzzle en place et le moins que l’on puisse dire, c’est que le double champion en titre a plus de ressources que la saison régulière ne le laissait présager. Malgré un petit retard à l’allumage dans le premier quart, avec un cercle qui refusait l’accès aux shoots longue distance des Floridiens, Miami est parvenu à l’emporter sans difficultés dans le dernier acte (82-94).

 

LeBron James reste fidèle à lui-même. Le King alimente la marque de manière régulière (22 points cette nuit) mais ne semble jamais forcer. Ses coéquipiers héritent aussi de la gonfle et en profitent pour aligner quelques stats à l’instar de Chris Bosh avec ses 18 points, 6 rebonds et 3 contres. Le plus complet reste Dwyane Wade. Certes un peu maladroit (4/11 aux tirs), Flash rend tout de même une copie très intéressante (14 pts, 7 rbs, 7 pds) et n’a pas tremblé dans le dernier quart temps pour permettre au Heat de faire la différence. Mais la clé de cette série, comme les années précédentes finalement, semble venir des role players et plus particulièrement Ray Allen. Si ses 13 points et 8 rebonds (un record pour lui en playoffs) ne sont pas tellement, Jesus a eu une grande influence dans la victoire des siens. C’est lui qui tient le Heat dans le troisième quart avec plusieurs gros tirs. Coach Spoelstra a bien caché son jeu et, pour l’instant, ce sont les Nets qui en pâtissent.

 

Portés par Shaun Livingston (15 pts) en début de rencontre, les joueurs de Brooklyn n’ont pu pointer en tête à la mi-temps que grâce à un Mirza Teletovic chirurgical dans le corner. L’intérieur bosnien, auteur de 20 pions assortis d’un admirable 6/9 derrière l’arc, n’a malheureusement pas eu le même rayonnement en fin de match. Avec 13 points chacun, Joe Johnson et Paul Pierce n’ont rien fait de plus que le minimum syndical pour des joueurs de leur trempe. Kevin Garnett et Deron Williams ne peuvent pas en dire autant. Le premier, malgré 12 rebonds gobés, rencontre toujours des difficultés pour scorer (4 points seulement). D-Will, quant à lui, frise le ridicule. Aucun panier après 9 tentatives, aucun lancer franc et un zéro pointé dur à avaler pour Jason Kidd. Brooklyn va retrouver son Barclays Center samedi soir. Mais attention, les New-Yorkais n’ont plus de joker. Depuis l’arrivée de James et Bosh à South Beach, Miami n’a jamais perdu une série après avoir mené 2-0. Le Heat des Tres Amigos n’a d’ailleurs jamais perdu contre une franchise de l’Est.

 

  • San Antonio toujours aussi intraitable

Les Blazers ont pris une nouvelle déculottée à l’AT&T Center (97-114). Et pour le moment, difficile d’imaginer Portland gagner contre ces Spurs-là. Les troupes de Gregg Popovich ont encore une fois sorti une première mi-temps de folie pour prendre un large avantage (19 pts) à la pause. Après une entame où Nicolas Batum fut le seul à résister (un peu) au sniper Kawhi Leonard (20 pts à 8/9 et 4/4 derrière l’arc), les Texans ont attaqué le second quart avec une formation small ball pour accélérer le jeu. Marco Belinelli et Boris Diaw en ont profité pour enquiller de gros points. Avec respectivement 13 et 12 unités au compteur, les deux backups ont largement contribué au nouveau des cartons des remplaçants de San Antonio (50 pts). Tout va beaucoup trop vite pour les Blazers qui ne parviennent pas à défendre efficacement – les Spurs shootent avec plus de 53% de réussite. Moins scoreur que lors de ses dernières sorties, Tony Parker reste un véritable poison avec ses 16 points, 10 passes et 5 rebonds.

 

Terry Stotts ne trouve pas la clé, persiste dans sa volonté de cramer d’utiliser à fond son 5 majeur. A part Robin Lopez, pas très en verve (8 pts à 3/10), tous les starters ont joué plus de 38 minutes avec une pointe à 44 pour Nico Batum quand aucun joueur de San Antonio n’a passé plus de 37 minutes sur le parquet. Batman est d’ailleurs bien le seul à avoir tenu son rang du haut de ses 21 unités et 9 rebonds. LaMarcus Aldridge s’est complètement troué avec un affligeant 6 sur 23 aux tirs. Son double-double (16 pts, 10 rbs) est très loin des standards auxquels nous a habitué le numéro 12 cette année. Idem pour Damian Lillard. S’il peut parfois proposer de bonnes séquences, le meneur s’est montré trop irrégulier et trop maladroit dans ce match. Le banc n’est pas à blâmer avec son temps de jeu famélique. Will Barton, en ayant parfaitement su exploiter ses 12 minutes pour planter 13 points, est l’arbre qui cache la forêt. Les Blazers risquent d’avoir les jambes lourdes pour le retour dans l’Oregon.