Le point fort de Joe Harris, c'est le catch-and-shoot. A Virginia, sa fac, Joe tourne à 40% derrière l'arc. C'est ainsi qu'en 4 années de NCAA, il rentre la bagatelle de 263 paniers à 3 points ! Harris est un européen né dans l'Etat de Washington. Un mec dans la lignée des Bogdanovic. Un joueur du type de Kyle Korver. D'ailleurs, il joue Guard, comme eux. Toujours comme eux, et pour arriver à ses fins (le 3 point), il use des sorties d'écran ou des changements de direction. Par contre, toutes les ruses du jeu en isolation style ball fakes, step-backs ou crossovers lui sont totalement inconnues. Ce joueur est unidimentionnel. Drafté par Cleveland au deuxième tour en 2014, ses standards sont trop éloignés du style Cavs. Alors il rame. En deux saisons, il joue 56 rencontres pour 2 points de moyenne. 15ème homme, c'est tout naturellement qu'en janvier 2016, il est échangé à Orlando. Comme souvent dans pareil cas, Harris est viré plus vite que son ombre, contre un second tour de draft. Sans club, il en profite pour se refaire une santé et se fait opérer du pied. Le 19 juillet, il signe à Brooklyn pour deux ans et 1,5 millions de dollars la saison. Les attentes ne sont pas bien grandes... Brooklyn ne ressemble alors à rien. Nicolas Vrignaud notre rédacteur de l'époque oublie même Joe Harris dans l'effectif ! Mais Joe fait son trou. Contre toutes les attentes. A force de travail. Il tourne à 8,2 points en 20 minutes en 2016-2017. Plus important, il fait évoluer son registre en défendant. Son objectif : shooter à 40% à 3 points. Joe Harris peut alors se concentrer à devenir Joe Harris, pas Korver ni les Bogdanovic. Cette saison est l'année de la consécration avec Brooklyn qui surprend agréablement. Avec 9,5 points de moyenne à 45.6% aux tirs, JH explose même. Face au Heat, il joue le match de sa carrière (21 points - 7/9 aux tirs dont un 4/4 à trois points).
Sky is the limit pour lui actuellement. Choyé par ses proches, son meilleur supporter est son père qui fut coach d'une équipe de basket dans le Washington. Pour comprendre les rêves de Joe, il faut pousser la porte de sa chambre. Là-bas, dans la maison familiale de Chelan. Joe enfant a bariollé son mur de buts :
Have confidence. (ai confiance en toi)
Work hard. (travaille dur)
Good team member. (sois un bon membre d'équipe)
Great attitude. (possède une bonne attitude)
Win a championship(s). (gagne des titres)
Become a pro. (deviens pro)
Son crédo : une maxime de Julius Erving.
I've got confidence in myself to believe that when I'm healthy and hitting shots no one can stop me. Great athletes have to think like that.
J'ai confiance en moi pour croire que personne ne peut arrêter mes tirs lorsque je suis en bonne santé. Les plus grands doivent penser ainsi.
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