- LA BIOGRAPHIE
Équipe : Adélaïde 36ers (NBL)
Âge : 18 ans
Taille : 2m03
Poids : 86 kg
Envergure : 204 cm
Poste : Meneur / Ailier
Comparaison actuelle : Ben Simmons
Statistiques 2020/2021 : 10.8 points (42%), 7.4 rebonds et 7.4 passes décisives en 32 minutes par match.
Le cas de Josh Giddey est la preuve vivante des progrès du Basket Australien ! Avec des Boomers toujours plus affutés sur la scène internationale (4ème Coupe du Monde 2019, 2 victoires contre Team USA en 2019 et 2021), et une ligue nationale, la NBL, en plein développement, la balle orange se met à rêver au pays des kangourous. Portés par un certain ‘’effet Ben Simmons’’ depuis 2016, les prospects Australiens arrivent toujours plus nombreux sur le devant de la scène internationale, à l’image de Josh Green, drafté à la fin du premier tour par les Mavericks en 2020. Cette fois, c’est encore plus fort ! Josh Giddey est un jeune homme qui s’est révélé lors des NBA Global Camps organisés par la ligue américaine autour du globe, d’abord dans son Australie, puis à Barcelone. Mais c’est bien sur son continent de naissance que sa côte a explosé. Cette saison, il a refusé la NCAA pour faire honneur à sa patrie en signant à Adélaïde dans le Next Stars Program de la NBL, faisant honneur à sa patrie. En faisant ce choix gagnant, il a surtout approuvé le programme jeunes espoirs créé en Australie qui avait déjà attiré des prospects comme LaMelo Ball et RJ Hampton l’an passé, en devenant cette fois le premier Australien engagé dans ce programme. Surperformant, il n’a plus qu’à se lécher les babines aujourd’hui à l’idée de se voir sélectionné sans le moindre doute dans le Top 20 de la Draft 2021. Présentation.
- LES PLUS : UN ARTISTE DU JEU
Sur un parquet, Josh Giddey est l’un de ces joueurs qui peu importe son rendement sera toujours très agréable à regarder jouer. Ailier reconverti en grand meneur à la sauce australienne, il possède un toucher de balle déjà excellent à seulement 18 ans qui lui permet de remarquablement diriger le jeu, avec classe et élégance bien sûr. C’est sa vision de jeu qui est la plus prometteuse, puisque l’Australien est capable de trouver un coéquipier ouvert de n’importe quelle position sur un terrain ! En début de transition, sur pick and roll, en renversement vers le côté faible, en déséquilibre au drive… Il n’y a pas un compartiment du jeu dans lequel Josh Giddey s’est montré incapable de délivrer des caviars cette saison, le signe d’une très grande maturité pour un des joueurs les plus jeunes de cette Draft. Il excelle à la passe grâce à son intelligence de jeu, mais surtout avec un timing parfait dans ses décisions, rapides, parfaites pour trouver les coéquipiers dans le bon intervalle et les petits espaces. En transition, c’est aussi un joueur très spectaculaire adepte des longues passes, mais tout autant capable de finir en coast to coast. Alors, son grand potentiel offensif se situe dans sa capacité à générer des points pour lui-même, et ici c’est son drive qui nous intéresse. Il peut vraiment devenir un atout ultime dans ces situations, car son handle malgré sa taille est déjà excellent pour un garçon de 18 ans ! Ambidextre, il manie la gonfle des deux mains et peut passer les défenses avec ses longs segments. Alors lancé vers le cercle, c’est sa taille et son toucher de balle qui pourraient faire la différence sur le long terme s’il travaille ces qualités correctement. Toujours dans ce secteur, Giddey maitrise déjà très bien les passes après contact près du cercle. Un détail, certes, mais une qualité qui en dit long sur les qualités techniques du jeune homme.
- LES MOINS : LE CHANTIER DE L’EFFICACITé
Comme pour de nombreux joueurs de 18 ans avant lui, Joshua Giddey va devoir apprendre à devenir un professionnel. Apprendre à trouver de la régularité dans son jeu donc, et à mieux gérer certaines séquences sur demi-terrain, indispensables pour qu’il continue de contribuer au plus haut niveau. Son pick and roll par exemple est encore très difficile à évaluer. Avec son physique et ses passes, il est bien sûr une menace naturelle dans le jeu à deux, mais il manque encore de cohérence dans ses décisions. Sa gestion est étrange, puisqu’il se trompe souvent dans le choix du timing, et la fenêtre dans laquelle il transmet la balle à son intérieur. On dirait que l’Australien doit apprendre à simplifier son jeu, en jouant plus libéré peut-être, sans toujours chercher la passe spectaculaire. En futur grand meneur, Josh Giddey va aussi devoir apprendre à bonifier son handle pour effacer les trop nombreuses pertes de balles effectuées en NBL. C’est dû à sa jeunesse, mais en attendant il ne peut pas se permettre de perdre 3 ballons par match s’il veut être utilisé sur le long terme. Pour cela, beaucoup de travail l’attend, afin de gommer les erreurs de jeunesse dans son dribble à savoir un mélange entre hésitation et précipitation dès qu’il est pressé ou trappé par la défense. Son tir quant à lui est en chantier. Il a tiré à 29% à trois points cette saison. Clairement mauvais au premier abord, Giddey ne cesse de travailler sa mécanique et s’il règle la mire, cela pourrait être déterminant pour son potentiel offensif. Sa forme au tir n’est pas affreuse, mais il y a encore trop de gestes parasites à supprimer dans la réception du ballon (mauvais placement des mains), et dans la finition du geste, notamment sur le bas du corps où ses jambes partent toujours un peu n’importe comment.
- LE MEILLEUR FIT : INDIANA PACERS (13ème choix)
Prospect de 18 ans à développer sur le long terme, Josh Giddey pourrait rapporter très gros dans une équipe qui prend le temps de travailler correctement avec lui. Un tel sens du jeu et de la passe chez un joueur est rare, ce qui explique sa belle côte auprès des scouts. En revanche, l’Australien va inévitablement devoir polir son jeu avec de l’efficacité et plus de tranchant dans ses décisions et sa technique (dribble et tir). Il va devoir s’affirmer athlétiquement également, puisqu’il ne bénéficie que trop peu de sa taille pour l’instant, comme c’est le cas en défense où son manque de combativité pourrait couter cher, mais c’est tout sauf irrémédiable, et seul le temps va définir s’il peut dépasser ses frontières d’adolescent. Déjà performant contre les faibles défenses de NBL, il pourrait néanmoins toujours connaître le même volume de jeu en NBA grâce à cette première expérience d’un monde professionnel plus léger. Pour ces raisons, on pense que Josh Giddey va réussir à se maintenir parmi les lottery picks, et que les Pacers feraient bien de flairer la belle affaire. Bloqués avec un effectif moyen au faible potentiel, l’équipe d’Indianapolis pourrait bien être la prochaine à reconstruire sa machine, et un joueur avec autant de potentiel que Giddey constituerait une belle première pierre. Avec des joueurs intelligents comme Malcolm Brogdon et TJ McConnell pour le faire grandir à l’entraînement, l’environnement serait idéal. Projet à développer sur 3, 4 ou 5 ans, attention à ce Josh Giddey qui en l’espace d’un an a déjà prouvé qu’il savait progresser à pas de géant.
- DRAFT 2021
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